Rift est-africain , déchirure tectonique , dépression de l’Afar , rift du Kenya , rift éthiopien
Le rift est-africain est une déchirure d'échelle lithosphérique qui parcourt sur plusieurs milliers de kilomètres la partie orientale de l'Afrique, depuis le golfe de Tadjourah à son extrémité nord, où il se connecte aux deux rifts océaniques du golfe d'Aden et de la mer Rouge, jusqu'aux fossés Dombe et Sud-Mozambique. Deux branches principales, orientées nord-sud à nord-nord-est - sud-sud-ouest, constituent ce rift : une branche orientale, et une branche occidentale, dont les liens structuraux apparaissent complexes et sont à ce jour l'objet de nombreuses hypothèses.
[...] Le bassin du lac Rukwa est ensuite actif du Crétacé au Paléogène, et enfin au Pléistocène. Le segment sud Le segment sud de la branche occidentale est formé par le bassin du lac Malawi, deuxième lac du rift en longueur (580 km) et profondeur (706 m). Ce lac occupe quatre bassins élémentaires orientés nord-sud, limités par des failles bordières de plusieurs kilomètres de rejet, marquées par des escarpements culminant à plus de 2000 mètres d'altitude. La terminaison nord du bassin est caractérisée par une virgation vers le nord-ouest à son intersection avec la zone de failles T.R.M., orientée nord-ouest-sud-est. [...]
[...] Dans la partie axiale d'un bassin mature les sédiments qui s'y accumulent sur plusieurs dizaines à centaines de mètres sont essentiellement des vases organiques Une activité hydrothermale aérienne ou sous-lacustre généralement importante, est accompagnée par des dépôts métallifères ou carbonatés Dans certaines conditions de chimie des eaux lacustres se déposent des carbonates littoraux, souvent sous la forme de biohermes stromatolitiques (10). L'exemple a illustre le bassin du lac Bogoria, rift du Kenya. L'exemple b illustre le bassin du lac Tanganyika, branche occidentale du rift. [...]
[...] Seule une activité hydrothermale souslacustre importante peut témoigner d'une activité magmatique en profondeur dans le bassin. Le bassin du lac Rukwa appartient lui aussi au segment central. Il présente une histoire géologique originale dans le contexte de la branche occidentale. Les forages pétroliers réalisés dans cette région ont démontré la présence d'un premier bassin de rift du Karroo inscrit dans une vaste zone de failles d'orientation nordouest- sud-est, héritée de la tectonique précambrienne, connue sous le nom de zone de failles Tanganyika-Rukwa-Malawi (T.R.M.). [...]
[...] Outre les coulées de laves récentes qui tapissent le plancher du rift, plusieurs grands volcans du Pléistocène caractérisés par de vastes caldeiras jalonnent l'axe du rift avec un espacement régulier de l'ordre de 40 kilomètres. La terminaison sud du rift éthiopien est une région plus complexe de par sa structure tectonique, en particulier à sa jonction avec une vaste zone dépressionnaire qui correspond à l'intersection de la branche orientale du rift est-africain avec un autre système de rift plus ancien, de direction nordouest- sud-est, le rift d'Anza. D'âge crétacé-paléogène, ce rift se connecte vers le nordouest avec les rifts du Sud-Soudan de même âge. [...]
[...] Depuis 45 millions d'années, le système de rift est-africain est une structure en extension active, montrant actuellement des vitesses d'ouverture variables, de l'ordre de 2-3 millimètres jusqu'à 3-4 centimètres par an. La sismicité est présente sur l'ensemble du rift, localement marquée par des tremblements de terre de forte magnitude tel le séisme de novembre 2005 (magnitude avec un épicentre situé sous le fossé central du lac Tanganyika. Les très grands volcans du rift sont considérés comme dormants, à l'exception de quelques appareils actifs tels le redoutable volcan Nyiragongo, le volcan Erta'ale en dépression de l'Afar, ou le volcan carbonatitique OI Doinyo Lengai. [...]
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