Ce dossier a pour but de décrire et de comprendre l'oscillation australe et ses deux manifestations extrêmes que sont les phénomènes El Niño et La Niña. Il met en évidence le couplage océan-atmosphère et introduit quelques notions importantes en océanographie (thermocline, upwelling, etc.). Il s'intéresse également aux conséquences du phénomène ENSO sur la faune et la flore des régions concernées.
[...] Explication Nous l'avons vu, l'oscillation australe traduit une différence de pression. Lors du phénomène El Niño, on a une forte pression à l'Ouest et au contraire une faible pression à l'Est. Par conséquent, un vent venant de l'Ouest se crée et s'oppose aux alizés. Ceux-ci faiblissent et, au niveau des côtes sud-américaines, ne poussent plus les eaux de surface vers le large. L'upwelling est ainsi stoppé et cesse de remonter des nutriments, ce qui réduit inévitablement la quantité de poissons disponibles pour les pêcheurs locaux. [...]
[...] Or, lorsque le phénomène ENSO se produit, il est accompagné d'importants bouleversements dans les courants marins. Ainsi, l'eau chaude de la côte de l'Amérique du Sud équatoriale qui coupe la remontée de l'eau froide et profonde de l'océan riche en phytoplancton réduit sévèrement les populations de poissons dans cette partie de l'Océan Pacifique. Ces pertes ne sont évidemment pas sans conséquence sur des pays tels que l'Equateur ou le Pérou, dont l'économie est très dépendante de la pêche. Les autres animaux Conséquence directe de la mort de nombreux poissons, les phoques et les otaries ont beaucoup de mal à se nourrir. [...]
[...] Conclusion Le phénomène ENSO et ses deux composantes, El Niño et La Niña, sont la manifestation (parfois brutale) d'un facteur essentiel du fonctionnement de notre planète : le couplage océan-atmosphère. En effet, on a constaté dans ce dossier que les vents modifiaient la position de la thermocline, qui à son tour influençait le climat. Il s'agit donc d'un couplage à double sens. Toutefois, ne considérer que ces deux éléments ne permettrait pas de rendre compte de toute la complexité du problème. [...]
[...] El Niño nous montre la rupture de cet équilibre qui ne permet plus d'avoir l'upwelling : non seulement cela perturbe la faune marine (et les marins pêcheurs qui n'ont plus de poissons pour nourrir la population, ce qui peut parfois engendrer des famines), mais en plus, cela engendre des inondations, voire des cyclones. Comme le montre ce schéma, El Niño se manifeste par un affaiblissement des alizés qui met fin à l'upwelling près des côtes sud-américaines. Autrement dit, par rapport à l'état "normal", la thermocline "s'aplatit". El Niño réarrange les distributions de pluie dans le Pacifique équatorial. [...]
[...] Cela engendre un phénomène appelé ‘upwelling' (illustré ci-dessous). En effet, les eaux de surface emportées vers l'Ouest sont remplacées grâce une remontée d'eaux profondes, plus froides mais aussi plus riches en nutriments. Ainsi, la thermocline, limite entre les eaux froides et les eaux de surfaces, remonte à l'Est. Lorsque la thermocline est assez proche de la surface (et donc que le milieu est riche en nutriments) et en présence de lumière solaire, des espèces végétales minuscules constituant le phytoplancton se développent et servent à leur tour de nourriture à d'autres êtres vivants. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture