Lors du récent sommet de Copenhague onze pays africains, commandés par le président sénégalais Abdoulaye Wade, ont demandé aux pays du Nord des fonds pour construire une barrière végétale de 7000 x 15 km, dans le souci de stopper l'avancée des sables sahéliens.
Les déserts, en sens large, constituent aujourd'hui 30% de terres émergées. Cet espace se caractérise par la forte aridité due à la rareté des pluies (- 250 mm/an), la faible densité de population et la pauvreté de la végétation. Ce concept large inclut des déserts froids comme le Grand Bassin (Etats-Unis) avec des sastrugas ou dunes de neige.
Néanmoins notre étude va se concentrer sur les déserts chauds, qui dans l'ensemble s'élèvent à 16% des terres émergées. Ce sont les véritables mers de sable, dont le plus étendu est le désert du Sahara avec plus de 9 millions de Km2, il dépasse largement les 3000 heures annuelles d'ensoleillement (Paris 1500) et se trouve parmi les régions hyperarides (- 50 mm/an). Compte tenu de son importance, le Sahara occupera une place privilégiée dans notre exposé.
La formation d'un désert répond à plusieurs facteurs dont la température, l'humidité, l'orographie, la latitude, la distance de la mer… les différentes évolutions du territoire donnent lieu à une grande diversité de désert chaud : déserts intertropicaux (désert d'Arabie ou de Gibson, en Australie), déserts continentaux (désert de Gobi, Asie centrale), côtiers (Atacama, Chili), d'abri (Tabernas, Espagne).
De même que pour les déserts polaires, l'absence de sable nous amène à passer à côté d'autres déserts dans le sens d'espace inhabité comme le désert français qui entourait Paris, d'après J.F. Gravier.
Le désert ressemble à une mer par sa vaste étendue salée, où les sables substituent l'eau et les dunes jouent le rôle des vagues. Les mers de sable autant que les mers tout court ont été auparavant des espaces inconnus, redoutés, mais aussi conquis, exploités. L'homme a toujours essayé de prendre le désert sous sa main, celui-ci a été le lieu et la source de conflits, de découvertes, d'histoire, de mythes, de rencontres…
L'homme et la nature ont essayé de s'adapter aux contraintes imposées par le désert et à ce jour on a du mal à savoir qui l'a emporté. C'est dans ce cadre que nous nous demandons si le désert est une mer insurmontable.
[...] Ces transformations du désert ne sont pas exemptes de problèmes. B. Les formes modernes de développement facteur de désertification 1. Un modèle agricole insoutenable qui rend inutile le sol du désert. a. L'effacement des protections naturelles En dépit de la rare végétation du désert, on a assisté ces dernières décennies à une déforestation accrue. Sous l'égide des plans de reconversion du modèle productif de l'agriculture, les palmiers (principal arbre du désert) ont été arrachés pour leur substituer des espèces plus productives. [...]
[...] D'après l'ONU, un tiers de la surface terrestre est menacé par la désertification. Il s'agit d'un problème global qui affecte plus de 250 millions de personnes dans quelque 110 pays. Comme conséquence de la désertification, les populations des terres asséchées seront contraintes de chercher d'autres moyens de subsistance, avec la conséquente émergence des conflits et des grandes vagues d'immigration. Selon les calculs des Nations Unies autour de 135 millions de personnes pourraient être obligées à se déplacer comme effet de la désertification. [...]
[...] Ils se développement sur un double axe. D'un côté, la croissance démographique et l'amélioration du niveau de vie se sont traduites par l'augmentation de la dépendance alimentaire des États, atteignant dans le cas algérien un déficit de 60%. Les États ont intérêt à réduire cette dépendance pour se protéger des révoltes sociales dérivées de l'évolution des cours des céréales. Cette réduction se fait au prix d'augmenter la dépendance de la technologie sophistiquée nécessaire à cette culture. D'autre côté, les bureaux d'études de pays industrialisés et les compagnies pétrolières cherchent un futur après pétrole pour ces régions arides. [...]
[...] ONU (2009) La desertificación es un problema de alcance mundial, consulté le 13 décembre 2009 sur http://www.unic.org.ar/notas/archivos/UNCCDnota%20prensa.pdf Wurtz, A. (2009). Une grande muraille verte en plein désert Consulté le 10/11/2009 sur http://www.developpementdurable.com/environnement/2009/11/A3487/une- grande-muraille-verte-en-plein-desert.html (2009) Vers une autonomie du Sahara occidental ? ; dans Un monde à l'envers, HS L'Atlas du Monde Diplomatique. Aucun autre arbre ne se situait à moins de 400km. Pour un poigné de dollars (1964), Et pour quelques dollars de plus (1965) et Le bon, le brute et le truand (1966). [...]
[...] Hydrocarbures mis à part, le sous-sol du Sahara se révèle riche et divers. L'énorme variété de minéraux qui y sont présents (zinc, cuivre, plomb, molybdène, fer, titanomagnétite, lithium ) donne un premier avis trompeur puisque l'intérêt économique est conditionné à une importance des réserves justifiant l'exploitation et garantissant une certaine durée, la concentration et premières transformations sur places, ce qui n'est pas le cas au Sahara. Néanmoins, des gisements sont exploités de manière artisanale comme celui d'El Mecki (Niger) dont la production est faible, mais économiquement importante au niveau local. [...]
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