La biodiversité est restée relativement ignorée dans la démarche HQE durant ses 10 premières années. Elle est au coeur de la quinzième cible ; à la fois objectif et moyen d'atteindre la réalisation de cette cible. Les objectifs de la 15e cible pourraient cependant être plus largement regroupés derrière le thème du « remboursement de la dette écologique ».
Extraits :
"Les principes HQE.
Définition : La Haute Qualité Environnementale, ou HQE est un concept environnemental du début des années 1990 qui a donné lieu à la mise en place d'une certification "NF Ouvrage Démarche HQE" par l'AFNOR inspirée du label Haute Performance Énergétique, HPE, auquel il ajoute une dimension sanitaire, hydrologique et végétale. La démarche qualité pour l'obtention de la certification peut être effectuée par l'Association HQE, association française reconnue d'utilité publique en 2004.
La notion de développement durable est inventée au milieu des années 1980 ; en particulier pendant le 1er sommet de la terre en 1972 à Stockholm. La "Haute Qualité Environnementale" n'est pas un ensemble de normes, mais un ensemble d'objectifs posés au moment de la conception.
La Haute Qualité Environnementale est définie en fonction du "coût global" comprenant le bilan énergétique, les cycles d'entretien et de renouvellement."
[...] o La mesure de l'empreinte écologique, qui est nécessaire à l'évaluation de la dette écologique. Exemples d'intégration de la biodiversité. De nombreux projets intégrant la préservation et la reconstruction de la biodiversité ont déjà vu le jour à travers le monde. BedZED BedZED, ou Beddington Zero Energy Development, est un petit quartir, îlot résidentiel couvrant 1,7 hectare, qui comprend 2500m2 de bureaux et commerces, une salle de spectacle, des espaces verts, un complexe sportif, près de 100 logements et de nombreux services de proximité. [...]
[...] L'éclairage nocturne ne doit pas les perturber, etc. Ils devraient trouver place : o dans le bâti extérieur (enveloppe, cours intérieures, fondations, surplombs, etc, dans un esprit proche du concept de maison-‐nichoir) ; o dans certains espaces tampons, pour certaines espèces (type véranda, jardin d'hiver, dans la mesure du possible planté dans le sol naturel) ; o dans certains espaces intérieurs (ex : système d'épuration de l'air, des eaux usées utilisant les plantes comme Phyt'air, les algues, mais aussi les bactéries et d'autres organismes aquatiques), avec les précautions et le suivi qui s'imposent ; o en prévoyant des niches écologiques pour les espèces potentiellement présentes après que l'environnement se sera amélioré et non pour les seules espèces présentes au moment de la réalisation de l'état initial ou du profil environnemental. [...]
[...] (Exemple de quartier possible ) 14 Conclusion. L'urbanisme laisse trop souvent peu de place à la préservation de la nature et de la biodiversité. La démarche HQE, lancée au début des années 1990, permet de prendre conscience de l'impact de nos construction sur l'environnement, et cette quinzième cible contribue à inverser la tendance du tout béton afin de réinscrire dans nos habitudes l‘intégration de bâtiments invisibles pour les espèces animales et végétales qui composent notre planète. Pour ce faire, il faudra réduire de manière conséquente la pollution (environnementale, visuelle et sonore) des infrastructures de transport, des villes, et recréer un maillage écologique solide. [...]
[...] Les nouveaux axes de questionnements peuvent donc être posés : Choix du lieu d'implantation : Ce choix échappe généralement à l'architecte, voire au prescripteur. On peut regretter que certains sites à vocation HQE soient éloignés des réseaux de transport en commun, construits en zone inondable ou qu'ils contribuent à fragmenter les écosystèmes. L'objectif est donc de définir comment encourager le maître d'ouvrage à localiser de manière écologiquement cohérente le bâti et les infrastructures le desservant, en tenant compte du contexte écologique, paysager, urbain, socioéconomique, et de manière à minimiser les flux, les distances de déplacement, la consommation d'énergie et les sources de pollutions et nuisances y afférant. [...]
[...] De nombreux acteurs ont donc tiré des conclusions constructives sur les impacts des premières constructions HQE, qui les ont poussé à se questionner sur la relation des bâtiments avec l'environnement et les espèces (animales et végétales) qui le composent. Ce nouvel objectif est déjà sous-‐entendue dans la première cible de la démarche HQE, qui propose l'utilisation des opportunités offertes par le voisinage du site ; cependant, cette priorité à la biodiversité est laissée libre de choix à l'architecte, qui peut, s'il le souhaite et si son projet le permet, en tenir compte. En revanche, aucun seuil, ni indicateur, ne permet de définir précisément une approche compensatoire ou restauratoire de la préservation de la biodiversité. [...]
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