Délimité par le seuil du Hourtin au nord et celui des Landes au sud, le sous-bassin de Parentis mesure une soixantaine de kilomètres de large pour environ 200 de long si l'on considère sa partie océanique qui s'étend jusqu'à l'extrémité du plateau continental.
Peu connu en tant que bassin sédimentaire, Parentis l'est un peu plus en tant que gisement pétrolier puisqu'il s'agit du plus productif de France . Cependant, il ne faut pas confondre les deux car, s'il est bien situé dans le bassin de Parentis, le gisement du même nom est par contre d'une extension géographique beaucoup plus réduite. D'ailleurs, le bassin comporte de nombreuses autres accumulations d'huiles (Cazaux, Lugos, etc.) qui ont été progressivement découvertes et mises en exploitation au cours des cinquante dernières années (fig. 1).
L'intérêt des compagnies pétrolières pour le bassin de Parentis a eu pour conséquence la réalisation de nombreux forages et sondages sismiques. Toutes ces données ont permis de retracer avec précision les caractéristiques de la sédimentation aux cours des âges.
La localisation du bassin suggère que son histoire géodynamique est liée à celle du golfe de Gascogne. Dans une première partie, nous chercherons donc les indices structuraux qui attestent de ce lien puis, dans la seconde partie, nous tenterons de confirmer et d'affiner celui-ci par l'étude de la sédimentation.
[...] (1986). Histoire géologique du sous-bassin de Parentis. Bull. Centres Rech. Explor.-Prod. Elf-Aquitaine, vol 33-47. Le gisement de Parentis représentait à lui seul près de 13% de la production nationale de pétrole brut en 2006 (chiffre DGEMP/Observatoire de l'énergie, mai 2007). C'est pour cette raison que l'on parle parfois du sous-bassin de Parentis. [...]
[...] Pour conclure, on peut dire que la longue histoire de ce bassin a permis la mise en place d'une grande quantité de sédiments qui stockent aujourd'hui non seulement du pétrole, mais aussi les archives complètes du golfe de Gascogne. Bibliographie Debelmas, J., Mascle, G. (2000). Les grandes structures géologiques, 4e édition. Dunod, Paris pages. Marillier,F.,Tomassino, A., Patriat, Ph., Pinet, B. (1988). Deep structure of the Aquitaine Shelf: constraints from expanding spread profiles on the ECORS Bay of Biscay transect. Marine and Petroleum Geology, vol 65-74. [...]
[...] L'ouverture se fait "en ciseaux", ce qui provoque une rotation au lieu d'une simple translation. Toutefois, les données paléomagnétiques montrent qu'un autre mécanisme prend ensuite le relais : à partir de l'Aptien 110 Ma) et jusqu'au Campanien 75 l'Ibérie coulisse le long d'un décrochement senestre [Debelmas et Mascle, 2000]. Toujours d'après le paléomagnétisme, à la fin de ce mouvement, la péninsule ibérique se situe à environ 100 kilomètres au SSE de la France. Cette distance est finalement résorbée par la compression pyrénéenne, qui referme également toute la partie méridionale du golfe de Gascogne, comme en atteste le franc contraste morphologique entre les plates-formes armoricaine et nord- espagnole. [...]
[...] La fin du Tertiaire jusqu'à l'Actuel marque un retour à un régime de type "marge passive" (taux de sédimentation de quelques dizaines de m/Ma). Conclusion La localisation géographique du bassin sédimentaire de Parentis ainsi que la position du Moho à sa verticale nous avait amené à formuler l'hypothèse que celui-ci était un prolongement avorté du golfe de Gascogne. L'analyse de la sédimentation a ensuite mis en évidence leur évolution parallèle et ainsi conforté cette hypothèse. L'histoire géodynamique de Parentis ne peut donc être comprise indépendamment de celle du golfe tout simplement parce qu'elle en fait partie intégrante. [...]
[...] Sédimentation L'histoire sédimentaire du bassin de Parentis est bien connue grâce aux nombreux travaux d'exploration réalisés par les compagnies pétrolières [Mathieu, 1986]. D'après ces données (fig. Parentis est installé sur un bassin Permien à Hettangien d'extension géographique plus importante[2]. Celui-ci n'est pas le sujet de cette étude, mais il est probablement la marque d'une première phase d'ouverture du golfe de Gascogne. Le reste du Jurassique, jusqu'à l'Oxfordien, est caractérisé par une sédimentation régulière mais lente (taux de l'ordre de la dizaine de mètres par million d'années) qui traduit une subsidence thermique et donc l'interruption de l'ouverture du golfe. [...]
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