étude d'ouvrages hydrauliques de protection contre les inondations, érosion et laves torrentielles en Savoie, aménagements de la Leysse, rivière alpine, communes de Voglans, La Motte-Servolex, ouvrages hydrauliques, endiguement, fascinage, maçonnerie, ouvrages de protection du Morel, tunnel de dérivation, ouvrages de correction torrentielle du St Julien, centrale hydroélectrique
La Leysse est une rivière alpine de 28,5 km de long, prenant sa source dans les Bauges et se jetant dans le lac du Bourget. Elle draine un bassin versant d'un peu plus de 300 km - et traverse notamment, à mi-parcours, la ville de Chambéry, la plus grande agglomération du département.
Ses rives sont donc fortement anthropisées, et son écoulement dans ce milieu urbain est contraint. La rivière est en effet endiguée, notamment en aval de Chambéry, depuis le milieu du XIXe siècle.
Dans ce contexte, des travaux ont été entrepris depuis 2015 pour réhabiliter la Leysse au niveau des communes de Voglans et de La Motte-Servolex (voir flèche).
Ces derniers devaient permettre de "lutter contre le risque d'inondation et [de] restituer un corridor écologique à la rivière" (GrandChambéry.fr). Étendus sur près de 3 km, ils ont coûté 13 millions d'euros et ont impliqué la mise en oeuvre de plusieurs ouvrages hydrauliques.
[...] C'est particulièrement vrai en Savoie, région montagneuse présentant de nombreux torrents et une géologie propice au transport solide. [...]
[...] Ainsi, des îlots végétalisés, dits « fascines », qui sont des ouvrages de génie végétal, ont été régulièrement installés (tous les 20 à 50 m). Il s'agit de fagots constitués de saule (capable de résurgence), qui permettent aux poissons de se reposer et de se reproduire dans des zones d'eaux calmes. Ces niches entraînent une diversification des habitats en créant des changements ponctuels de vitesses et de hauteurs d'eau. Fascine végétale sur la Leysse II. Deuxième partie : les ouvrages de protection du Morel A. [...]
[...] Zone de dépôt amont À titre indicatif, la plage de dépôt aval a été financée par l'exploitant de l'autoroute présente dans le cône de déjection du St-Julien, pour un montant de 850 000 euros. D. Détecteur de lave torrentielle Pour pouvoir mieux connaître les caractéristiques de l'écoulement et intervenir rapidement en cas de crue, le débit solide est mesuré par des « détecteurs de lave torrentielle » en amont du convergent. Il s'agit de capteurs suspendus, installés au-dessus d'un seuil. Lorsqu'un bloc percute un capteur, un signal électrique est transmis à un relais GPS ancré sur la berge, qui envoie l'information directement à l'exploitant. Le système est opérationnel sur le torrent St Julien depuis 2003. [...]
[...] Tout comme le Morel, il menaçait un village, cette fois à son aval : Saint-Julien-Mont-Denis. Lui aussi a été dérivé dès la fin du XIXe siècle via un tunnel, notamment pour contourner un tablier d'éboulis qui alimentait le torrent en sédiments et était fragilisé par les infiltrations. Le torrent longe d'anciennes carrières d'ardoise (qui est également un schiste), qui furent fermées dans les années 1980. La présence de ces pans de falaises friables dans le bassin de réception du torrent entraîne un transport sédimentaire important. [...]
[...] En outre, dans l'ancien cavalier de la rive droite, circulaient des conduites d'eau usée. Elles ont été retirées et le réseau a été détourné. Fig 2 La digue était aussi fortement végétalisée, et les racines des arbres menaçaient le réseau, en créant des renards hydrauliques, mais aussi des écoulements préférentiels autour de la conduite, ce qui fragilisait les digues, devenues poreuses. En quantité raisonnable, la végétation permet toutefois de lutter contre l'érosion en retenant le sol par les racines et grâce à l'interception verticale par les feuilles d'une partie des eaux pluviales. [...]
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