À son origine, l'hélice n'a pas de fonction propulsive : « elle sert de roue à air » dans les moulins à vent apparus sur les hauts plateaux iraniens au Xe siècle de notre ère.
La diffusion de ces moulins en Occident et la transmission d'autres techniques associées à l'hélice s'opèrent à la fin du Moyen-âge et au début de la Renaissance. Il faut cependant attendre la Révolution industrielle pour qu'ait lieu le premier emploi d'hélices propulsives, mais ce fait ne doit pas surprendre (...)
[...] Le sinologue Joseph Needham ramène l'origine de l'hélice propulsive à la Chine du IVe siècle de notre ère. On trouve en effet une préfiguration très nette des principes du rotor d'hélicoptère dans le Phao Phu Tzu de l'alchimiste Ko Hung, qui propose l'emploi de pales tournantes pour voyager dans le vaste vide I La diffusion du principe de l'hélice L'objet ou plutôt le jouet se diffuse plus tard en Occident, et, il est connu en particulier de Launoy et Bienvenu, qui sont tous deux à l'origine des premiers modèles réduits d'hélicoptère en 1784, et qui mettent au point une des variantes du rotor chinois. [...]
[...] Elle supplante rapidement la roue à aube, qui est le propulseur des premiers bateaux à vapeur, car celles-ci sont volumineuses, fragiles et vulnérable. III La propulsion aérienne Dans le domaine de la propulsion aérienne, il existe une identité profonde entre le moulin à vent et l'hélice. La langue populaire traduit cette analogie et les aviateurs parlent de pour se référer au dispositif moteur hélice. L'idée de doter d'hélices des aérostats motorisés, devenus ainsi des “dirigeables”, revient au Français Meusnier en 178. [...]
[...] En ce qui concerne l'aéroplane, c'est en 1843, que l'Anglais W.S. Henson prpose d'adapter une hélice propulsive à un aéronef à ailes fixe. En 1857, Félix du Temple réalise le premier monoplan motorisé à hélice. En 1903 enfin, les frères Wright effectuent leur vol historique. On peut dire alors, avec l'historien Gibbs-Smith, que cerf-volant a épousé le moulin à vent”. IV La première mention d'une hélice Le Phao Phu Tzu de Ko Hung, d'où est tiré ce texte, date de l'an 320 de notre ère. [...]
[...] L'hélice marine s'inspire des d'Archimède” de l'Antiquité, qui avaient pour but d'élever verticalement l'eau : elle réalise le même effet mais sur un plan horizontal et en tirant l'eau vers l'arrière pour permettre la propulsion. La langue anglaise a d'ailleurs conservé ce sens de dispositif qui se visse dans l'air ou dans l'eau pour réaliser une propulsion vers l'avant, puisqu'elle parle de screw-propulsion, “propulsion par vissage”. Les premières tentatives de propulsion marine datent de 1775, avec l'adoption d'une hélice sur le sous-marin la Tortue de Bushnell. [...]
[...] Prenez les dragons par exemple ; quand ils montent ils utilisent les nuages comme des marches, puis, lorsqu'ils ont atteint l'altitude de quarante lis, ils se jettent sans effort en avant [en planant]”». L' hélice décrite au début du texte par Ko Hung est un simple axe de bois à l'extrémité duquel se trouvent les pales, et autour duquel est enroulée une lanière de cuir que l'on tire brusquement pour leur imprimer une rotation. En 1784, Launoy et Bienvenu imaginent d'utiliser un archet pour faire tourner les pales. L'objet qu'ils obtiennent sera dessiné par George Cayley. [...]
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