Si au Brésil ou en Chine, l'éthanol n'a plus de secret ; pour les Malgaches les questions du quoi, du comment et du pourquoi res¬tent encore à élucider. Depuis près de trois ans, des réponses commencent toutefois à arriver. On les doit notamment au CNRIT, un organe composé d'une équipe polyvalente d'ingénieurs chimistes sis à Fiadanana. «Une histoire assez banale» selon l'ingénieur chimiste, Pascaline Rakoto¬mavo, «En 2005, une équipe du centre a fait des recherches sur terrain dans la région Antsinanana. Il y avait des tonnes de letchis entassés dans les hangars du port de la ville de Tamatave, le ven¬deur allait les jeter puisque les fruits ne correspondaient pas aux normes d'exporta¬tion. Alors, une idée a jailli en nous: valoriser ces déchets de fruits, plus concrètement, les traiter pouf en distiller de l'alcool de letchis». Les résultats convaincants de cet essai ont permis à l'équipe du CNRIT de décrocher un partenariat auprès du GM-Facra de Tamatave.
[...] D'autres travaux de recherche plus pointilleux sont alors menés. Des études qui les conduisent dans une région des hautes terres de Madagascar, réputée pour son rhum artisanal, l'Amoronimania. Après quelques séances d'information sur le contenu et les objectifs de leur projet, les autorités sur place proposent aux ingénieurs de réaliser une étude de faisabilité dont le but serait d'améliorer la qualité en bouche du rhum local ou le «toaka gasy». Mais les résultats vont bien au- delà. Une équipe d'ingénieurs a pu soutirer de l'alcool pharmaceutique à partir du «toaka gasy», généralement consacré à l'alcool de bouche. [...]
[...] En ce moment, les chercheurs sont en train d'adapter le moteur d'une «Renault pour le faire fonctionner avec du biocarburant. Ce projet, débuté en décembre 2006, permettra à l'association de prendre en charge tout le processus, de l'unité de production aux usagers. «Nous avons suivi une séance de formation sur l'éthanol et nous avons ensuite créé l'association en 2007», se souvient Zanamari. «Nous avons ensuite fait un appel à travers les médias locaux à toute personne désireuse d'utiliser chez elle le «Fatanol» toits ont répondu et se sont inscrits dans une liste tenue par Zanamari et ses acolytes . [...]
[...] Recherche sur l'éthanol à Madagascar Si au Brésil ou en Chine, l'éthanol n'a plus de secret ; pour les Malgaches les questions du quoi, du comment et du pourquoi restent encore à élucider. Depuis près de trois ans, des réponses commencent toutefois à arriver. On les doit notamment au CNRIT, un organe composé d'une équipe polyvalente d'ingénieurs chimistes sis à Fiadanana. «Une histoire assez banale» selon l'ingénieur chimiste, Pascaline Rakotomavo, 2005, une équipe du centre a fait des recherches sur terrain dans la région Antsinanana. [...]
[...] Les gens sont surtout attirés par le côté hygiénique du réchaud à éthanol. Cet outil proscrit les déchets salissants si on le compare au charbon, explique Ra Vince. L'objectif de l'association est de fournir 800 «Fatano!» à la ville, le premier appel sera suivi d'un deuxième d'ici quelques mois quand les 400 premiers inscrits auront leur réchaud chez eux. Zanamari espère que d'autres suivront alors le mouvement. L'association, qui compte quinze membres : maçons, menuisiers, planteurs, employés de bureau . [...]
[...] Les chercheurs de Fiadanana se sont lancés dans ce projet en 2007. Avec la collaboration des planteurs de canne à sucre, des producteurs de rhum artisanal, des autorités de la région d'Amoron'i Mania, les chimistes travaillent sur la réalisation d'un programme de production de biocarburant et de combustible domestique. terme, le projet sera viable. Nos essais ont permis d'établir la consommation en biocarburant d'une famille: une fourchette de 3 à 5 litres par semaine», assure le spécialiste en métallurgie et en fonderie de l'équipe du CNRIT. [...]
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