Hydrocarbure non conventionnel, hydrocarbures conventionnels, fracturation hydraulique, gaz de schiste, ressource énergétique
Le gaz de schiste, « nouvelle » ressource énergétique, est convoité dans de nombreux pays. Il est déjà exploité aux États-Unis où sa production connaît, depuis le début des années 2000, un essor considérable et au Canada. Le recours à cette source d'énergie est en partie lié à l'amélioration des techniques d'extraction et au prix de plus en plus élevé des hydrocarbures. En Europe, la prospection ne fait que commencer. Si ce gaz de schiste suscite beaucoup d'intérêt de la part de certains États et compagnies privées, il fait également l'objet de vifs débats, notamment en France. Pourquoi un tel engouement et de telles critiques pour cette énergie dite non conventionnelle et quelles sont les problématiques qu'elle entraîne ?
[...] Notons en effet que, souvent, les argiles noires contiennent naturellement des métaux lourds, comme le cadmium et l'uranium, qui risquent d'être mobilisés et de remonter en surface avec l'eau. Des analyses en continu seront nécessaires pour surveiller ce phénomène. La dépollution de ces eaux et des boues de décantation sera nécessaire, difficile et coûteuse pour éliminer les additifs et les éventuels métaux lourds. Si le traitement est insuffisant, la contamination du milieu est inévitable. - Un risque majeur de pollution des aquifères profonds. Le principe même de la fracturation hydraulique est d'injecter de l'eau sous très haute pression. [...]
[...] L'exploitation du gaz de schiste aux États-Unis montre que ces risques ne sont pas virtuels et n'ont pas toujours été évités. De nombreux exemples, allant de la pollution des aquifères à des fuites de gaz vers les nappes phréatiques, sont rapportés dans les médias. Les compagnies qui souhaitent opérer en France disent que les États-Unis ont essuyé les plâtres, que les contraintes environnementales sont plus strictes en France, qu'elles tireront les leçons des échecs passés, que les forages seront plus espacés. [...]
[...] En Europe, la prospection ne fait que commencer. Si ce gaz de schiste suscite beaucoup d'intérêt de la part de certains États et compagnies privées, il fait également l'objet de vifs débats, notamment en France. Pourquoi un tel engouement et de telles critiques pour cette énergie dite non conventionnelle et quelles sont les problématiques qu'elle entraîne ? A partir du XIXe siècle, le monde occidental a fondé son mode de vie sur une énergie bon marché et abondante : le carbone fossile sous forme de charbon, pétrole et gaz. [...]
[...] La première consiste à réduire (ou à ne pas augmenter) sa consommation d'énergies fossiles en réalisant des économies d'énergie et en développant les énergies renouvelables. La seconde est de continuer ou de généraliser le même mode de vie en trouvant de nouvelles énergies fossiles qui permettront de reculer l'échéance de la pénurie. Une fuite en avant qui a pour conséquence de négliger le climat et l'environnement! Parmi les énergies fossiles potentielles peu ou pas encore exploitées se trouve le gaz de schiste. Chimiquement, rien ne permet de distinguer le gaz conventionnel du gaz de schiste. [...]
[...] Un forage horizontal débute classiquement, c'est-à-dire à la verticale, puis devient progressivement horizontal pour s'insinuer sur quelques kilomètres dans la couche à exploiter (généralement située entre 1500 et 3000 mètres de profondeur). La pression augmente avec la profondeur, tout simplement à cause du poids des roches sus-jacentes. Si, au fond d'un forage, on injecte de l'eau avec une pression supérieure à celle des roches, cette eau aura tendance à s'infiltrer dans les moindres fissures, à les élargir et à en provoquer de nouvelles. Cette fracturation artificielle se propagera latéralement sur une centaine de mètres de part et d'autre des bordures du forage horizontal et cela sur toute sa longueur. [...]
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