Inscrite dans un contexte scientifique de plus en plus soucieux des problèmes environnementaux, la biodégradabilité est un sujet au cœur des problèmes que la chimie moderne a à affronter. Dans mon domaine, à savoir la formulation en détergence, cet état de fait se traduit de plus en plus par un effort effectué pour satisfaire à une exigence de type écologique que ce soit en formulant différemment ou en privilégiant l'emploi de certaines matières premières. Assistons-nous à une évolution de la formulation ? Ce phénomène se traduit-il de façon juridique et si oui, quelles en sont les composantes ?
[...] Une différence de biodégradabilité est aussi due à la partie lipophile de l'agent de surface. Par exemple, une bonne biodégradation survient quand la molécule n'a pas de ramifications sur sa partie lipophile, comme pour ce savon : L'acide heptadécasulfonique est en effet plus biodégradable que cet acide avec le même groupement fonctionnel principal : (Acide para 10,12-tétraméthyltridécaphénylsulfonique) Un aspect à prendre en compte, et pas un des moindres, concerne la reproductibilité des conditions des essais de biodégradabilité par rapport à l'écosystème. [...]
[...] L'annexe montre une courbe de biodégradabilité au cours du temps et indique les grandes étapes de l'essai. b. Les normes de biodégradabilité primaire On a vu que si le composé tensioactif ne satisfaisait pas à la norme de biodégradabilité finale, pour obtenir une dérogation (si jamais il avait une application industrielle), une condition sine qua non était qu'il satisfasse aux normes de biodégradabilité primaire. Le 11/06/76, une norme principale mise en application est la méthode de référence (ou test de confirmation) fournie par l'OCDE et décrite dans l'annexe VIII de la directive. [...]
[...] L'avancée des progrès techniques a permis au CEE d'instaurer le 31 mars 2004 le nouveau règlement détergent 648/ Le règlement du 31 mars 2004 a. Présentation Ce règlement de 32 pages est très récent dans l'histoire de la biodégradabilité des détergents. Il est composé de 19 articles et de 8 annexes. Il s'applique à partir du 8 octobre 2005 et à cette date sont abrogées les directives et normes précédentes. La CEE commence dans l'article 2 par donner des définitions succinctes, mais exhaustives du vocabulaire lié au sujet. Puis dans l'article elle précise les nouvelles conditions de mise sur le marché des détergents. [...]
[...] Progrès et limites Ces directives constituent un progrès, car elles instaurent le fondement de la biodégradabilité des détergents. De plus, les méthodes de détermination des biodégradabilités des tensioactifs tant anioniques que non-ioniques décrites dans les annexes des directives 73/405/CEE et 82/242/CEE montrent que la recherche dans le domaine de la biodégradabilité occupait une place importante dans les travaux des chercheurs. Des améliorations continues avec la directive 82/243/CEE (pour les agents de surfaces anioniques) et 86/94/CEE (pour l'ensemble des détergents) montrent que des progrès techniques ont influencé la réglementation en ce qui concerne la biodégradabilité. [...]
[...] C'est pour cela que des détergents de plus en plus facilement biodégradables sont donc requis et les directives européennes ont pour but de donner une impulsion à ces détergents composés de tensioactifs dits verts II. Méthodes et normes de biodégradabilité 1. Anciennes directives a. Description Les deux premières directives destinées à endiguer le phénomène des mousses en instaurant la notion de biodégradabilité ont été celles du 22 novembre 1973 : la directive 73/404/CEE. et la directive 73/405/CEE. La première directive introduit la notion de biodégradabilité des détergents et fixe le seuil de biodégradabilité moyenne minimal à 90%. [...]
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