Les vers de terre ont une grande importance écologique. Ils constituent la première biomasse des terres émergées sous climat tempéré, avec une masse fraîche totale variant de 0,5 à 2 tonnes par hectare. Leurs effets sur la structure et la composition du sol ne sont que partiellement connus. La fonction occupée par ces organismes dans un écosystème se divise en plusieurs rôles. Le rôle mécanique tient une place primordiale, la masse brassée par ces organismes pouvant s'élever jusqu'à 25 tonnes de terre par hectare et par an. Par leur activité de fouissage, ils créent et maintiennent la porosité et la structure du sol. Dans leur rôle écologique, ils dégradent la matière organique pour la rendre directement assimilable par les plantes. Ils favorisent également des processus aérobies des micro-organismes et l'humification du sol.
Dans les agrosystèmes actuels, l'utilisation d'engins agricoles et l'apport d'engrais ou de composés chimiques est très courant. Ces pratiques provoquent des problèmes de tassement et de modification de la structure du sol. De plus, les produits phytosanitaires employés ont un effet délétère sur la faune associée.
L'absence de faune du sol et surtout du ver de terre provoque-t-elle une modification du développement de la végétation ? A travers la création d'un agrosystème simplifié entre le maïs Zea mais et le ver de terre Lombricus terrestris, pouvons-nous montrer quelle est l'influence de ce dernier ? Leur présence influence-t-elle la croissance de la plante ? Et si c'est le cas quelles caractéristiques sont modifiées ? Quels sont les propriétés et rôles des vers dans ces modifications ?
[...] Le sol qui pouvait être encore brassé et aéré par les lombrics ne l'est plus car ils n'arrivent plus à coloniser le milieu. Ils contribuaient à l'installation d'un écosystème complexe avec d'autres invertébrés et des bactéries symbiotiques fixatrices d'azote. Ces dernières sont nécessaires au bon développement des plantes et à la lutte contre les pathogènes. La nécessité d'entretenir des écosystèmes équilibrés n'est plus à prouver. Les études menées sur des agroécosystèmes servent aujourd'hui à modifier les pratiques agricoles autrefois intensives et destructrices. [...]
[...] Il y a plus de racines en profondeur qu'en surface dans les rhizotrons sans lombric. Discussion Sans aucun doute les vers de terre sont les invertébrés du sol les plus importants en terme de biomasse et d'activité. De nombreuses espèces sont même considérées comme créatrices d'écosystème. Les vers de terre ont aussi un rôle dans la structuration du sol, la chimie et en particulier dans la décomposition de la matière organique. Ils peuvent alors servir dans la classification et surtout dans l'évaluation de la qualité des sols (ROMBKE J., 2005). [...]
[...] et al The use of earthworms in ecological soil classification and assessments concepts Wageningen University, Pays-Bas STINNER B.R. [...]
[...] et al, Les interactions sol racine : incidence sur la nutrition minérale Ed INRA p DENEUX-MUSTIN S. et al «Mobilité et transfert racinaire des éléments en traces : influence des micro-organismes du sol Ed TEC et DOC p EYRE S.R Vegetation and soils Ed Edward Arnold LTD p GAY J.P., Fabuleux maïs, histoire et avenir d'une plante Ed Association générale des producteurs de maïs (AGPM) p SOLTNER D Les bases de la production végétale Tome I : le sol et son amélioration Ed. [...]
[...] Nous pouvons affirmer que la présence des lombrics augmente la longueur et la largeur des feuilles de maïs. Même si nos résultats ne nous permettent pas de comparer la biomasse végétale, il semblerait que les vers augmentent cette dernière (STINNER B.R., 1996). Dans la partie souterraine, si nous regardons par compartiment, la présence de lombrics n'influe pas sur la longueur cumulée des racines. En revanche, il y a une distinction à faire entre les compartiments supérieurs, médians et profonds quand il y a absence de lombric. [...]
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