Étude de la filtration chez un mollusque lamellibranche

Résumé du document

Dans notre étude, nous allons aborder un mode de nutrition spécifique aux mollusques lamellibranches : la filtration. Nous porterons notre attention sur un microphage filtreur, la moule. Ce processus nécessite deux dispositifs : le premier crée un courant d'eau par l'intermédiaire de mouvements ciliaires pour véhiculer l'oxygène dissous et les particules nutritives jusqu'aux branchies, le second est destiné à retenir et à trier les particules transportées par le courant d'eau.
Pour étudier la filtration nous pouvons utiliser deux méthodes. La méthode directe vise à mesurer la quantité d'eau qui traverse les moules. Mais nous utiliserons la méthode indirecte en mesurant l'évolution, au cours du temps, de la quantité de rouge neutre en suspension dans l'eau (méthode simplifiée de Cole et Hepper). Cela nous donne le taux de rétention.

Nous chercherons à savoir quels facteurs influencent la capacité de filtration des moules. Est-ce un facteur lié aux caractères morphologiques de l'espèce comme la taille ? Est-ce un facteur environnemental comme la salinité ou la température ? Nous pouvons également nous interroger sur les différences entre espèces ?
Pour cela nous nous intéresserons à la vitesse de filtration en fonction de la taille des individus ou de la température chez deux espèces :Mytilus galloprovincialis provenant de l'étang de Thau et Mytilus edulis provenant de Normandie.

Extraits

[...] D'après Lubet et Chappuis, la vitesse de filtration est proportionnelle à la taille de l'individu, corrélant avec nos résultats. Le taux de rétention est corrélé avec les vitesses, mais ils diffèrent peu selon la catégorie. Expérience de l'influence de la taille avec Mytilus edulis : De même que précédemment, nous calculons les taux de rétention pour chaque catégorie et les valeurs obtenues sont les suivantes : La vitesse de filtration est plus élevée pour les petites moules comme pour M. [...]

[...] Pour la préparation des bocaux, nous versons une solution mère de rouge neutre à 50mg/L dans de l'eau de mer reconstituée. Nous diluons ensuite cette nouvelle solution pour obtenir une concentration proche de 10mg /L. Nous versons ensuite dans chaque bocal 800ml d'eau de mer reconstituée et 200ml d'eau colorée à 10mg (voir la figure 1 ci-contre). Fig 1 : schéma d'un bocal d'expérience Nous étudions dans un premier temps Mytilus galloprovincialis. La première expérience consiste à évaluer l'influence de la taille des individus sur la filtration. [...]

[...] Les explications seront données en discussion. Les vitesses obtenues sont : Discussion Les filaments branchiaux ont été prélevés sur une moule vivante. Sous microscope optique nous observons un tapis de cils sur les branchies qui entretient un courant d'eau nécessaire à l'ingestion des plus fines particules par les moules. Ils contribuent également à un courant permanent de mucus amenant la nourriture vers les palpes labiaux et vers la bouche (Voir figure 2 et annexe 12). Fig 2 : Filtration chez la moule (site internet Pêche et Océans Canada Les courbes de DO = doivent normalement diminuer de manière exponentielle au cours du temps quand les moules effectuent correctement leur activité de filtration. [...]

[...] En effet, la filtration ne se fait pas. On peut faire l'hypothèse de mauvais paramètres : vivacité des moules, qualité du rouge neutre, salinité de l'eau. Après vérifications, l'eau s'est avérée hyper salée. Même si la moule est un animal marin osmoconforme, avec une concentration osmotique interne égale à celle du milieu extérieur, la concentration présente dans nos bocaux est trop importante voir létale pour la moule (selon Potts et Parry 1964). Nous avons essayé de rectifier cette salinité pour l'expérience avec M. [...]

[...] Les vitesses obtenues sont : Expérience de l'influence de la température avec Mytilus galloprovincialis: De la même manière que précédemment, les données sont résumées dans les tableaux et graphiques (voir annexe 6). L'expérience n'étant pas concluante, nous reprenons les données des expériences réalisées en 2005 dans les mêmes conditions de travail (voir annexes 8 et 9). Les explications seront données en discussion. Les vitesses obtenues sont : Expérience de l'influence de la température avec Mytilus edulis: De la même manière que précédemment, les données sont résumées dans les tableaux et graphiques (voir annexe 7). [...]