Pollen, climat, végétaux, écologie, fossiles, tourbière, Pleïstocène, Holocène
L'étude des pollens fossilisés permet de connaître le climat global des derniers millénaires. En effet, les végétaux terrestres à fleurs disséminent des quantités considérables de grains de pollen, qui peuvent se retrouver piégés parmi d'autres sédiments au cours du temps. L'enveloppe des grains de pollen est très différente selon les espèces végétales auxquelles ils appartiennent et permet leur identification. Chaque espèce a des exigences écologiques et climatiques propres, l'étude des pollens fossilisés permet donc d'identifier le climat dans une zone donnée, à l'époque donnée.
À partir de l'étude des pollens récoltés au niveau d'une tourbière, on cherche à montrer que le climat a changé entre le Pléistocène et l'Holocène.
Dans cet exercice, nous vous demanderons d'identifier des pollens dans des tourbes, de quantifier ces pollens et de montrer l'évolution du climat.
[...] Un quatrième type de pollen s'est ajouté : Les grains avec trois sillons sans pores correspondent au Chêne. Question n°4 Mettre en relation les données obtenues et le tableau des préférences climatiques des espèces afin de montrer que la transition Pléistocène Holocène est marquée par un réchauffement climatique. Identification des espèces selon leurs critères de reconnaissance Sur la lame 1 comportant les pollens issus des sédiments de la tourbière du Pléistocène, on observe une majorité de pollens de Graminées (grains isolés avec un seul pore). [...]
[...] Fréquences des grains de pollen de chaque espèce Sur la lame on observe 63 grains de pollen de Graminées de Bouleau et 12 de Pin. Il y a donc une grande majorité de grains de pollen de Graminées. Sur la lame on observe une plus faible proportion de Graminées au profit du Chêne qui devient majoritaire. Il y a toujours 12 grains de pollens de Bouleau et 12 de Pin. On peut donc déjà observer que la principale évolution entre les deux lames concerne les Graminées et le Chêne. Préférences climatiques des espèces identifiées Les Graminées sont caractéristiques d'un climat froid et sec. [...]
[...] Le Chêne, quant à lui, est typique d'un climat tempéré à chaud. L'abondance d'arbres feuillus tels que le Chêne témoigne ainsi d'un climat moins froid que pour les espèces précédemment citées. Déduction des deux climats au pléistocène et à l'Holocène La lame 1 possède une majorité de Graminées, ce qui indique que le climat à cet endroit au pléistocène était froid et sec. Cela est confirmé par les deux autres espèces présentes, le Pin et le Bouleau, qui s'accommodent de conditions semblables. [...]
[...] Or, comme il est possible de dater les sédiments de la couche dans laquelle ils ont été piégés, il est ainsi possible de savoir à quelle époque la plante dont il est issu vivait. Informations fournies par les grains de pollen : Une étude statistique de la fréquence de chaque type de pollen permet donc d'établir un état des lieux de la végétation présente à l'endroit de l'échantillon à un instant T. L'association végétale observée est un indicateur du climat : puisque chaque espèce exige des conditions de vie différentes (températures notamment), leur pollen peut fournir de précieuses informations sur les conditions climatiques au moment de leur enfouissement. [...]
[...] Par ailleurs, l'évolution du climat s'est aussi accompagnée d'un changement dans le paysage. Les Graminées sont en effet des plantes basses typiques d'un paysage de steppe, et le Bouleau est une espèce pionnière : on peut donc en déduire que le paysage au Pléistocène était plutôt ouvert et dégagé avec une végétation relativement récente. La forte présence de Chênes au détriment des Graminées à l'Holocène témoigne d'une fermeture du paysage avec une végétation plus haute et sûrement la naissance d'une forêt. [...]
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