A travers l'exemple du VIH, cet exposé montre les différents modes d'actions des antiviraux.
Le VIH est un rétrovirus, c'est-à-dire un virus à ARN. Il doit transcrire son ARN en ADN avant de l'insérer dans la cellule hôte.
[...] Pour chaque codon (groupe de trois nucléotides) de l'ARNm, le ribosome attribuera un acide aminé. Ceux-ci se polymériseront au fur et à mesure de la lecture. Un codon initiateur AUG (Adénine-Uracile-Guanine) fera débuter la synthèse tandis qu'un codon stop (UAA ; UGA ; UAG) en marquera la fin. Le mécanisme de fabrication des protéines de la cellule est maintenant entièrement dédié à la fabrication de nouveaux virus. Maturation des protéines Les précurseurs protéiques que l'ARNm a traduit ne sont pas encore matures. [...]
[...] Pénétration du VIH dans une cellule humaine. La cible thérapeutique La gp41 : les biologistes ont construit une petite protéine dont la structure ressemble à celle des hélices de la protéine gp41. Cette protéine se fixe sur les hélices de la gp41 et empêchent celles-ci de se replier pour faire fusionner les 2 membranes. L'entrée du rétrovirus est donc impossible. Mais cette zone du virus mute facilement et de plus, ce processus mettant en jeu plusieurs protéines, parfois en inhiber une ne suffit pas. [...]
[...] Ces deux ADNc monobrins vont s'associer et former une molécule d'ADN, appelée provirale. L'information du virus est donc maintenant sous la forme d'ADN, séquence compréhensible et intégrable dans le programme génétique cellulaire. La cible thérapeutique Les inhibiteurs nucléotidiques et nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) : Les nucléotides et nucléosides sont incorporés dans l'ADN viral à la place des synthons naturels de l'ADN, arrêtant ainsi toute réplication ultérieure par une terminaison de la chaîne peptidique. Les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) : les INNTIs arrêtent l'activité de la transcriptase inverse du VIH en ralentissant le taux de certaines réactions chimiques importantes impliquées dans la synthèse de l'ADN. [...]
[...] Des ARN proviraux rejoignent les enzymes virales. Les protéines constitutives s'assemblent pour former la capside, englobant cet ensemble. Ensuite la capside sort de la cellule infectée en arrachant une partie de la membrane cellulaire (ceci lui procurant une protection supplémentaire). Le virus est prêt a infecter de nouvelles cellules. Les limites des antirétroviraux Les trithérapies ne guérissent en aucun cas du VIH ; et ce sont des traitements lourds et à vie. L'émergence de résistance virale aux trithérapies : des mutations adaptatrices. [...]
[...] Les inhibiteurs de protéase sont des molécules qui ont été developpées par le génie biochimique en déterminant sa structure 3D. Par exemple le saquinavir est l'analogue structural de la séquence peptidique du site de clivage de la protéase. En s'insérant sur le site il inhibe son activité. Mais en mutant le VIH peut devenir résistant à ses molécules. Ci-dessous la substitution d'une Glycine par une Valine ne permet plus au saquinavir de se fixer aussi efficacement sur la protéase. Ceci conduit à une baisse voire une disparition de l'efficacité de l'antiviral. [...]
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