Les prédateurs constituent le niveau supérieur des réseaux trophiques et jouent donc un rôle essentiel dans le maintien des équilibres écologiques. La réintroduction des loups Canis lupus dans le parc national de Yellowstone (Fortin et coll., 2005) est un des plus célèbres exemples de cet équilibre retrouvé. Ayant un rôle essentiel dans la chaîne alimentaire, leur présence modifie le comportement des proies en déclenchant une réponse de peur. Une des méthodes pour mesurer cette peur consiste à étudier la vigilance de l'animal. S'il veut pouvoir échapper à une éventuelle attaque, il doit être particulièrement vigilant. La posture de vigilance lui permet d'être le plus attentif possible à son environnement. Chez de nombreux animaux, elle correspond à l'instant où l'animal porte la tête au-dessus des épaules mais elle varie selon les espèces considérées. L'estimation de la vigilance est souvent étudiée sur des Mammifères herbivores comme le chevreuil Capreolus capreolus (Benhaiem et coll., 2008) et le springbok ou antilope sauteuse, Antidorcas marsupialis (Burger et coll., 2000) mais aussi sur des oiseaux granivores comme le junco ardoisé Junco hiemalys (Lima et coll., 1999). Cependant, il semble qu'une position qui est quelquefois perçue par l'observateur comme de la vigilance, tête haute, peut être liée au processus d'ingestion. Creswell et coll. (2003) mettent en évidence chez les pinsons Fringilla coelebs, le fait que les oiseaux doivent lever la tête pour avaler les graines dont ils s'alimentent. La position tête haute n'est donc pas uniquement de la vigilance, mais également de l'alimentation, et on pourrait imaginer, cela n'a pas été testé, que la taille des items alimentaires influence la fréquence à laquelle l'oiseau doit lever la tête, pour pouvoir manipuler la graine. Les niveaux de vigilance peuvent être liés également à la quantité de ressources disponibles. En effet, en fonction de l'appétit de l'animal et du compromis entre alimentation et vigilance, des quantités variables de nourriture peuvent être plus ou moins motivantes.
Dans ce contexte, cette étude porte sur la manière dont la taille et la quantité des items alimentaires modifient la vigilance chez les oiseaux et plus particulièrement chez le canard colvert. Le sujet se poursuit par un intérêt particulier à un outil - le piège photographique - qui permettrait d'étudier cette problématique sur des animaux in natura. Des expériences sont mises en place afin d'établir les avantages et les inconvénients de cet outil en fournissant des recommandations pour son usage (...)
[...] En effet, en fonction de l'appétit de l'animal et du compromis entre alimentation et vigilance, des quantités variables de nourriture peuvent être plus ou moins motivantes. Dans ce contexte, cette étude porte sur la manière dont la taille et la quantité des items alimentaires modifient la vigilance chez les oiseaux et plus particulièrement chez le canard colvert. Le sujet se poursuit par un intérêt particulier à un outil le piège photographique qui permettrait d'étudier cette problématique sur des animaux in natura. [...]
[...] L'appareil en continu est fixé à deux mètres de l'appât, et permet d'identifier la venue et le comportement de l'oiseau. A la même distance, le détecteur de mouvement ne capte pas la présence de l'oiseau (perte totale des données). Tableau : Bilan des expériences faites sur les chardonnerets Lorsque la distance est réduite entre 0 et 20 cm, l'appareil capte l'oiseau, mais la photographie est floue, car la distance focale est trop faible, et le champ de vision est réduit. [...]
[...] Par conséquent, leur niveau de vigilance est très certainement inférieur à celui de colverts sauvages. D'autre part, les mesures ont été faites sur une minute et il aurait été intéressant de travailler sur un temps plus long. Sur une journée, un animal se nourrit plusieurs fois, il serait pertinent de constater si les temps de vigilance varient ou s'ils sont similaires entre les individus d'une même espèce. Au-delà d'une journée, l'attente dans un affût n'est pas envisageable et une méthode automatique serait préférable. [...]
[...] BENHAIEM, M. DELON, B. LOURTET, B. CARGNELUTTI, S. AULAGNIER, A. J. M. HEWISON, N. MORELLET & H. VERHEYDEN February 2008; Hunting increases vigilance levels in roe deer and modifies feeding site selection, Science direct. F. [...]
[...] Cela nécessite un temps de manipulation la tête levée, ce qui expliquerait que le taux de vigilance soit élevé. Mais en plus de ce temps de manipulation qui est similaire quelques soit la quantité de graines disponibles, il faut acquérir ces graines, et quand ces graines sont en grand nombre, le canard n'a qu'à baisser le bec pour ramasser les graines, le temps de recherche des graines diminue donc proportionnellement à l'augmentation de la quantité initiale. Cela pourrait expliquer le fait que l'animal soit moins vigilant Critiques 5.1 Problématique et protocole Des contraintes sont présentes dans le protocole expérimental utilisé : il ne peut être appliqué en milieu naturel. [...]
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