Les abeilles ont un rôle essentiel dans la pollinisation des végétaux. Le déclin de leurs populations pourrait causer de grands troubles dans la diversité biologique. Depuis le début du XXIe siècle, des phénomènes de disparition aux formes diverses (appelé CCD aux USA) ont provoqué de lourdes pertes dans les colonies d'abeilles domestiques, Apis mellifera. Toutes les causes sont évoquées, des plus médiatiques comme les pesticides ou les changements climatiques à celles plus classiques comme les parasites et autres agents pathogènes.
Ce sont de ces responsables de maladies parfois dévastatrices dont nous parlons dans l'étude présentée ici. Il était évident de parler de l'acarien Varroa destructor, qui est pointé du doigt depuis longtemps pour les fortes mortalités hivernales qu'il provoque. Mais le second pathogène qui préoccupe la profession est un protozoaire, Nosema ceranae, mis en évidence en Europe depuis seulement 2006 et qui cause déjà de forts dépeuplements en Espagne. Il ne faut pas non plus omettre les Loques, des bactéries virulentes souvent associées aux deux premiers agents cités. Tous les autres pathogènes listés dans la suite de ce rapport engendrent diverses pathologies mais semblent n'être que des facteurs secondaires dans l'affaiblissement des colonies d'abeilles. La plus forte hypothèse évoquée dans le phénomène de CCD serait l'affaiblissement de la colonie par la conjugaison de plusieurs facteurs. Ainsi les résidus de pesticides et des traitements chimiques apicoles, les variations de température, le décalage des saisons, les mauvaises pratiques apicoles, associés à la présence de Varroa destructor ou Nosema ceranae pourraient activer la virulence de ces pathogènes et favoriser l'invasion, par la suite, de toute une série de Virus (comme l'IAPV) et d'autres pathogènes.
Dans cette cause multifactorielle, le seul moyen de lutter contre ces mortalités répétées semble être de continuer les recherches sur chacun des domaines, notamment sur les pathogènes comme Nosema ceranae aux symptômes étrangement proches de ceux du CCD. Des études et des mesures de précautions sont également à prendre contre les pathogènes émergents comme Acarapis woodi, Tropilaelaps sp. ou Aethina tumida.
[...] Sur un autre point : l'utilisation des antibiotiques peut conduire à la sélection d'antibiorésistances. - Conduite à tenir Se reporter à l'Annexe II (Faucon JP, 2006). - Recherches en cours Il a été montré par des tests in vitro que les huiles essentielles extraites de plantes aromatiques possédaient une activité antimicrobienne et certaines d'entre elles ont été utilisées avec succès pour traiter le couvain plâtré et la varroase. Cependant, les résultats des essais en plein champ montrent que les huiles essentielles pures ou en mélange ne sont pas assez efficaces pour éliminer les signes cliniques de la loque américaine. [...]
[...] On aboutit non plus à un couvain homogène, mais à cet aspect particulier du couvain, conséquence du développement de la loque américaine mais aussi d'autres maladies touchant le couvain (loque européenne, mycose ou conséquence des perturbations biologiques de la colonie (vieille reine, conditions météorologiques défavorables - Des opercules affaissés (concaves), percés ou rongés par les abeilles qui cherchent à éliminer les larves mortes. Dans certains cas le trou dans l'opercule fait penser à celui réalisé par une abeille naissante. Le trou dans l'opercule n'est pas obligatoirement présent. L'opercule peut être seulement affaissé ou de couleur différente. Avec l'évolution de la maladie, les opercules deviennent de plus en plus foncés jusqu'à noir. Ils se caractérisent aussi par un aspect graisseux ou humide. [...]
[...] Gen. Virol 3747–3755. Peng YS, Fang Xu S and Ge 1987.The resistance mechanism of the Asian honey bee Apis cerana Fabr. to an ectoparasitic mit, Varroa jacobsoni Oudemans. J Invertebr Pathol 49, 54-60. Rivière-Weikstein G Colloque sur les mortalités d'abeilles aux Etats- Unis : les experts confirment la piste des pathologies. Symposium San Diego, Californie, USA. Ruttner F Varroatosis in honey bees : Extent of infestation and effects. In Cavalloro, R. Proceedings, Meeting of the EC Expert Group, Wageningen, 7-11. [...]
[...] De même, Tomasec a estimé que ce germe pouvait être considéré comme l'agent de la loque européenne. Paenibacillus alvei est un bacille Gram positif mesurant de 2,2 à 7 0,8 à 1,2 µm, ayant la possibilité de sporuler. Les spores sont plus grosses que celles de Paenibacillus larvae. Sa résistance est moins grande. Elle serait de trente minutes à 100 Achromobacter eurydice Ce bacille Gram négatif, non sporulé, a aussi été considéré comme pathogène soit seul, soit en association. Son rôle semble être moins important. [...]
[...] Au final, le test dit de l'allumette permet la mise en évidence quasi certaine de la loque américaine. Ce test consiste à introduire dans l'alvéole suspecté une pointe (allumette, cure-dent ) et à touiller. Si l'on ramène une masse gluante, élastique, si la larve est devenue filante, la présence de la loque américaine est confirmée. En cas de vieille loque il se forme au fond de l'alvéole une écaille loqueuse adhérente aux parois. Le test de l'allumette est alors moins évident, le caractère filant n'apparaît pas ou difficilement. [...]
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