Cours de Sciences de la Vie et de la Terre sur la lignée humaine

Résumé du document

Cours de Sciences de la Vie et de la Terre de niveau Lycée sur la lignée humaine. Il permet de comprendre ce qu'est un phylogénétique (comment on le construit, à partir de quelles données) en se servant des grands singes africains et de l'homme comme exemple. Ce cours analyse ainsi la place de l'homme dans le règne animal en établissant des phylogénies à partir de différentes données. L'établissement de ces phylogénies a permis de dresser une liste des critères d'appartenance à la lignée humaine, ce qui a abouti à l'établissement d'une Histoire de cette lignée, qualifiée de buissonnante.

Extraits

[...] Les grandes étapes de cette différenciation s'accompagnent de la stabilisation de la posture érigée, d'une augmentation de la capacité crânienne, d'une réduction de la face, d'un développement des industries et des autres manifestations culturelles. Certains australopithèques ainsi que les Homo habilis, Homo ergaster et Homo sapiens, sont représentatifs de cette évolution. Ces caractères n'évoluent pas à la même vitesse, ni au même moment pour les différentes espèces qui coexistent. On assiste plutôt à une évolution en mosaïque. Des apparitions ou des disparitions d'espèces plus ou moins brutales concluent cette histoire. L'apparition de la lignée humaine reste énigmatique puisque les premiers homininés connus sont déjà nombreux et diversifiés. [...]

[...] A partir de l'Afrique ou du Proche Orient, il a peu à peu colonisé le globe. Les différentes populations humaines, partagent toutes les mêmes gènes et les mêmes allèles. Elles différent seulement par les fréquences alléliques. Et ces différences sont d'autant plus marquées que les populations sont éloignées géographiquement. Cela suggère que les populations humaines actuelles dérivent d'une seule et même population, vraisemblablement africaine, puisque que c'est en Afrique qu'on trouve aujourd'hui la plus grande diversité d'allèles. Cette population ancestrale n'aurait comptée que quelques dizaines d'individus. [...]

[...] La comparaison des données chromosomiques et moléculaires est également utile. L'activité culturelle peut également permettre de caractériser la lignée humaine : traces de constructions, utilisation du feu, outillage, pensée réfléchie, conscience de soi, activités artistiques Les caractères qui sont liés à la station bipède de l'homme sont : un bassin court et évasé, un fémur oblique, un trou occipital et le pied qui est adapté à la marche. Les critères d'appartenance à la lignée humaine La lignée humaine regroupe tous les êtres qui présentent au moins une des caractéristiques suivantes : Caractères du squelette en relation avec une bipédie importante et exclusive - Colonne vertébrale à quatre courbures - Bassin large et court permettant l'insertion de muscles fessiers puissants indispensables à la station debout. [...]

[...] L'expansion du genre Homo Il apparaît vers - 2.5 Ma, peut-être en rapport avec un bouleversement climatique. Sa capacité crânienne atteint 800 cm3 et traduit un développement du cerveau. La boîte crânienne est arrondie, la face réduite, les mandibules plus fines et la bipédie casi-parfaite. Mais la taille reste petite (1m). a. Homo habilis Les fossiles sont souvent associés à un outillage de galets aménagés et de silex grossièrement taillés. De là vient le nom d'Homo habilis donné à ces premiers hommes. [...]

[...] Pré néandertalien Les Homo erectus de l'est ont des caractères morphologiques très particuliers. En plus des bourrelets sus-orbitaires, l'os formant le maxillaire supérieur est plat, constituant une espèce de museau alors qu'il forme un creux chez l'homme moderne. Ce caractère est une véritable signature : celle d'Homo neandertalensis Ma à - ans). Certains Homo erectus sont donc des Prés néandertaliens. e. Homo neandertalensis De - ans à - ans, ils forment une population homogène, qui possède des caractères archaïques (bourrelets sus-orbitaires très développés, pommettes peu développées, chignon occipital et museau proéminent) mais aussi modernes (taille, capacité crânienne de 1500 cm3). [...]