La lignée humaine : place de l'Homme dans le règne animal, l'origine de l'Homme moderne...

Résumé du document

L'établissement de phylogénies à partir de données anatomiques/morphologiques ou moléculaires a permis de préciser que les plus proches parents de l'Homme dans la nature actuelle sont les Grands Singes africains : Gorilles, Bonobos, Chimpanzés. Tous les quatre appartiennent au groupe des Hominidés et partagent (...)

Extraits

[...] L'un des scénario aujourd'hui proposé (en accord avec la concordance entre distance génétique et distance géographique des populations) est que toutes les populations actuelles seraient issues d'une même population ancestrale d'Afrique ou du Moyen-Orient. Les Hommes issus de cette population se seraient ensuite répandus à travers l'Afrique, l'Europe et l'Asie, cohabitant momentanément avec des Hommes plus archaïques dont ils ont probablement causé la disparition. [...]

[...] Les relations de parenté au sein de la lignée humaine sont donc régulièrement remises en cause et discutées L'évolution des caractères au sein de la lignée humaine Si l'apparition de caractères liés à une bipédie plus nette iladuit l'apparition de la lignée humaine, les données paléontologiques montrent une évolution graduelle des caractères au sein de cette lignée: bipédie de plus en plus nette, augmentation progressive de la capacité crânienne, réduction progressive de la face, apparition d'outils de plus en plus sophistiqués. Cependant, l'évolution de ces différents caractères ne -'est pas faite de façon linéaire et régulière. [...]

[...] Les seuls caractères qui permettent de les classer dans la lignée humaine sont ceux qui traduisent une bipédie assez importante. Leur capacité crânienne était faible, de l'ordre de celle des Chimpanzés actuels Les caractéristiques de la lignée humaine L'utilisation des données paléontologiques permet de reconstituer les caractéristiques de la lignée humaine et de préciser l'évolution de certains caractères au cours du temps L'apparition de la lignée humaine La découverte récente au Kenya d'un fossile (Orrorin tugenensis) daté d'environ 6 millions d'années et présentant des caractères traduisant une bipédie certaine permet de dire que la divergence entre la lignée des Chimpanzés et la lignée humaine est plus ancienne. [...]

[...] Les Homo les plus anciens sont datés d'environ 2,5 millions d'années (Homo habilis). Les plus anciens fossiles de la lignée humaine trouvés hors d'Afrique sont des Homo ergaster, datés d'environ 1,6 millions d'années (fossiles trouvés en Géorgie). Ce sont donc eux, ainsi que les Homo erectus, favorisés par leur morphologie longiligne, qui ont dû partir à la conquête du monde, colonisant le Proche-Orient, l'Asie, puis l'Europe. Ces Homo ergaster devaient probablement déjà être capables de langage articulé, et ils disposaient d'outils et d'armes taillés sur les deux faces. [...]

[...] Il vivait probablement en communauté, dans un milieu essentiellement arboricole. D'un point de vue anatomique et morphologique, il devait s'agir d'un animal de taille moyenne (environ 1 m pour 30 à 40 kg) ayant toutes les caractéristiques actuelles des Hominoïdes et présentant de plus une capacité crânienne assez importante par rapport aux autres Primates (aux environs de 350 à 400 cm3). Ce dernier ancêtre commun n'était ni un Chimpanzé, ni un Bonobo, ni un Homme, car tous ont évolué au cours du temps. [...]