Enjeux de la biotechnologie vis-à-vis de l'être humain

Résumé du document

On définit souvent la bioéthique comme la réflexion sur les problèmes moraux liés à la recherche sur le vivant et ses applications. «De tout temps, et dans toutes les cultures, la progression de l'esprit scientifique et la maîtrise technologique se sont accompagnées d'un questionnement éthique. […] Le questionnement devient un devoir quand une science fraie la voie à une transformation de l'homme par l'homme. » disait F.Mayor, au deuxième session du Comité international de bioéthique de l'UNESCO.
Ce questionnement est d'autant plus fondamental que les biotechnologies sont en pleine extension. En tant qu'application de la science et de la technologie aux organismes vivants à d'autres matériaux vivants ou non vivants, pour la production de savoir, biens et services », elles ouvrent par conséquent champ de réflexion très large, entre promesses toujours et craintes dans un avenir incertain.

Extraits

[...] Les marchés des biotechnologies appliquées à l'homme sont en plein essor et évoluent très rapidement. De plus, comme toute invention ou découverte, les avancées sont sujettes à dépôts de brevets : ceci pose la double question de la brevetabilité du vivant et plus précisément de l'humain et de la commercialisation de l'humain pouvant mener par exemple à des trafics d'ovocytes. Pour encadrer cette évolution qui s'inscrit dans le processus de mondialisation, favorisé par le développement d'internet, il est nécessaire de poser des garde-fous au niveau international. [...]

[...] Clonage thérapeutique ou reproductif : De l'autorisation de création initialement d'un clone pour soigner, ne peut-on pas craindre, ne peut-on pas craindre le développement de clones conçus comme avenir de l'Humanité ? L'impact éthique, psychologique de la découverte d'une telle fraude offre un argument de plus en faveur de l'interdiction de tout clonage humain. Instrumentalisation de l'Humain : L'utilisation de matériel humain a des fins thérapeutiques, d'embryons n'ayant pour seul avenir que celui de sources de cellules souches, pose la question de l'instrumentalisation de l'être humain, qui ne serait alors plus une fin en soi, mais un moyen d'aboutir à d'autres fins. [...]

[...] Ce questionnement est d'autant plus fondamental que les biotechnologies sont en pleine extension. En tant qu'application de la science et de la technologie aux organismes vivants à d'autres matériaux vivants ou non vivants, pour la production de savoir, biens et services elles ouvrent par conséquent champ de réflexion très large, entre promesses toujours et craintes dans un avenir incertain. Les avancées majeures des biotechnologies suggèrent un avenir prometteur Diagnostic préimplantatoire et diagnostic prénatal : Il consiste en fait à effectuer un dépistage génétique chez l'embryon afin de déceler de graves maladies génétiques. [...]

[...] Il est important de noter que déjà les chercheurs se heurtent à des questions éthiques concernant la manipulation d'embryons. Il peut être intéressant de noter que cette manipulation s'effectue au moment de la gastrulation ; la segmentation indéterminée des deutérostomiens peut laisser espérer que malgré ces manipulations on pourrait obtenir des embryons viables. L'utilisation des cellules souches permettrait de régénérer tout tissu ou organe de notre corps : ce qui signifie obtenir un traitement pour les maladies neuro- dégénératives et pourquoi pas contre le vieillissement. [...]

[...] Aujourd'hui elle peut pour cela transformer le vivant. Aujourd'hui nous avons donc à porter, dans un avenir plus ou moins proche, la possibilité de satisfaire notre volonté de vivre toujours plus vieux, de ne souffrir d'aucune maladie, bref de créer les meilleures conditions assurant notre bien-être. Si ce n'est plus le possible qui limite l'action de l'homme, il faut cependant qu'elle soit limitée. Tout en assurant les meilleurs soins aux malades, qui voient dans les thérapies géniques un espoir de guérison tant attendu, il est important de s'interroger sur les limites morales et éthiques de ce que pourrait envisager notre volonté. [...]