Il y a 25 ans, le virus de l'immunodéficience humaine VIH, également appelé sous le sigle anglais et officiel HIV, faisait une entrée fracassante dans la médecine humaine. L'épidémie d'infection du HIV, le virus responsable du syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA), se propage depuis plusieurs dizaines d'années au sein de l'espèce humaine.
L'origine du virus, apparait clairement aujourd'hui, comme étant un virus du singe (chimpanzé Pan troglodytes et le macaque) qui se serait adapté à l'homme. Le passage du singe à l'homme pourrait être alimentaire, ces singes étant mangés par l'homme.
L'infection par le HIV se déroule en 3 étapes dont l'étape ultime est le syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA). Comme son nom le laisse supposé, le SIDA est un état au cours duquel le système immunitaire humain est affaibli. Cet état rend le patient infecté vulnérable à de multiples maladies opportunistes, elles-mêmes responsables d'infections graves puis du décès du patient.
Chaque jour, 8 000 personnes meurent à la suite d'une infection au HIV et ONUSIDA estime qu'en seulement 25 ans, le HIV a tué près de 28 millions de personnes (la moitié des morts de la Deuxième Guerre mondiale). Et avec plus de 39,5 millions de personnes infectées à l'heure actuelle, dont 90% vivent dans les pays en voie de développement (Afrique sub-Saharienne 24,7 millions et Asie du Sud-est 7,8 millions notamment), le bilan meurtrier du HIV ne va qu'augmenter ces prochaines années.
Le SIDA constitue donc la plus importante épidémie mondiale depuis la peste noire du moyen-âge. Elle dépasse en gravité la pourtant fameuse grippe dite espagnole de 1918 et on sait déjà que le nombre de décès directement lié au SIDA dépassera celui de la 2nde Guerre Mondiale pourtant très meurtrière.
Mais face à cette épidémie, les pays sont inégalement touchés. Du fait d'un manque de campagne de sensibilisation et d'un accès aux traitements antirétroviraux limités, ce sont en effet les pays du Tiers Monde qui en payeront le prix fort.
Malgré l'augmentation du financement de la recherche, le renforcement de l'engagement politique et les progrès accomplis pour élargir l'accès aux traitements anti-HIV, l'épidémie de SIDA ne cesse d'avancer à l'échelle mondiale. Certains pays ayant baissé la garde voient le nombre de nouvelles infections croître à nouveau. Par exemple, dans plusieurs pays industrialisés, la découverte de thérapies anti-HIV alimente le mythe dangereux selon lequel le SIDA serait vaincu.
Longtemps le virus du SIDA est considéré comme le virus des marginaux (des homosexuels et des toxicomanes). Mais aujourd'hui le mode de contamination principal est hétérosexuel en particulier dans les pays sous-développés où la prévention et les rapports protégés sont presque inexistants.
En effet, seuls 15 % des patients sont infectés par une voie autre que sexuelle : principalement utilisation de drogues par voie intraveineuse et transmission materno-fœtale. 85% de la contamination est donc la conséquence de rapports sexuels non protégés dont plus des trois-quarts au cours de relations hétérosexuelles et seulement un quart au cours de relations homosexuelles. Ainsi il apparaît clair que la progression mondiale de l'épidémie du HIV tient majoritairement sa transmission hétérosexuelle, responsable de plus de 80 % des nouvelles infections. En 1997, les estimations faisaient état de 16 000 nouvelles infections à HIV chaque jour, dont plus de 40 % chez des femmes au cours de rapport hétérosexuel, c'est donc pour cela que nous étudierons le mode de transmission hétérosexuel de l'homme vers la femme. La question de la transmission hétérosexuelle et de sa prévention est donc devenue un problème majeur.
Malgré les efforts considérables pour la mise au point d'un vaccin contre le HIV, aucune solution n'a pour le moment été trouvée, notamment du fait de l'extrême variabilité du génome viral. D'autres mécanismes doivent donc être identifiés afin de faire le plus rapidement possible barrage à l'épidémie du HIV.
Des efforts ont déjà été fournis pour diminuer la transmission foeto-maternelle. Mais aucune proposition n'a été faite pour diminuer la transmission au cours de rapport hétérosexuels qui pourtant représentent le mode de contamination le plus fréquent.
Dans un premier temps, il est donc nécessaire d'essayer d'identifier au mieux les mécanismes et les facteurs impliqués dans la transmission du virus au cours des rapports hétérosexuels afin de développer des traitements préventifs efficaces et utilisables partout dans le monde.
[...] Huang, Y., Paxton, W.A., Wolinsky, S.M., Neumann, A.U., Zhang, L., He, T., Kang, S., Ceradini, D., Jin, Z., Yazdanbakhsh, K., Kunstman, K., Erickson, D., Dragon, E., Landau, N.R., Phair, J., Ho, D.D., et Koup, R.A. (1996). The role of a mutant CCR5 allele in HIV-1 transmission and disease progression. Nat Med 1240-1243. Hubner, A., Kruhoffer, M., Grosse, F., et Krauss, G. (1992). Fidelity of human immunodeficiency virus type I reverse transcriptase in copying natural RNA. J Mol Biol 223, 595-600. [...]
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[...] Mécanismes de transmissions hétérosexuelles de HIV 1. Sites de pénétration de HIV Les épithéliums muqueux constituent le site d'entrée principal du HIV dans l'organisme. En effet, plus de 95% des infections surviennent suite à des rapports sexuels non protégés ou durant l'allaitement maternel. Au niveau génital, les différents épithéliums sont susceptibles d'entrer en contact avec le virus présent dans le sperme. Néanmoins, il est probable qu'ils ne possèdent pas tous la même réceptivité vis-à-vis de l'infection par le HIV. En effet, chaque muqueuse possède ses propres caractéristiques susceptibles d'influencer la pénétration du virus, la localisation anatomique détermine le degré d'exposition de la muqueuse au sperme et, par là même, la probabilité d'un contact avec le virus ; la structure et l'épaisseur de l'épithélium définissent son efficacité en tant que barrière physique ; la nature et la distribution des cellules cibles au niveau de la muqueuse déterminent sa capacité à être infectée ou à transmettre activement le virus aux tissus sous-jacents. [...]
[...] et Cullen, B.R. (1998). The ability of HIV type 1 to use CCR-3 as a coreceptor is controlled by envelope V1/V2 sequences acting in conjunction with a CCR-5 tropic V3 loop. Proc Natl Acad Sci U S A 95, 7682-7686. Saifuddin, M., Hart, M.L., Gewurz, H., Zhang, Y., et Spear, G.T. (2000). Interaction of mannose-binding lectin with primary isolates of human immunodeficiency virus type 1. J Gen Virol 81, 949-955. Sallusto, F., Schaerli, P., Loetscher, P., Schaniel, C., Lenig, D., Mackay, C.R., Qin, S., et Lanzavecchia, A. [...]
[...] " # $ % & 4 ' óéØÆ´Øó£–ó£ hQ3ÿhQ3ÿOJ[?]QJ[?]U ^J[?]hQ3ÿhQ3ÿO ^J[?]!jhQ3ÿhQ3ÿO 3ÿhu>5?CJ0OJ[?]QJ[?]^J[?]aJ0#hQ3ÿhQ3ÿ5?CJ0OJ[?]QJ[?]^JFigure 4 : Histologie des muqueuses de l'appareil génital féminin. épithélium monostratifié de l'endomètre; épithélium transitionnel de la jonction exo-endocervicale; épithélium malpighien de la muqueuse vaginale. C B A Vagin Col de l'utérus Utérus Figure 6 : Résumé des interactions entre le sperme, HIV et la muqueuse génitale féminine. Figure 5 :Les différentes voies de traversée des épithéliums génitaux par HIV. [...]
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