Etude de l'effet de la Methamphétamine sur le système dopaminergique de la souris - publié le 13/08/2014

Thèmes abordés

Méthamphétamine, striatum, drogues, dopamine, neurones, perte des terminaisons dopaminergiques, excitotoxicité, bromophénol

Résumé du document

La methamphétamine est une substance synthétique obtenue à partir de l'éphédrine et qui modifie une ou plusieurs fonctions lorsqu'elle est introduite dans un organisme vivant.
Elle est donc considérée comme une drogue. Cette molécule est un analogue méthylé de l'amphétamine et correspond à un puissant psychostimulant hautement addictif. Cette drogue à coût bas, est facilement disponible et du fait de sa durée de vie dans l'organisme de 9 à 15 heures, ses effets sont durables.
En effet, les conséquences de la methamphétamine sont diverses. Les principaux effets recherchés par les consommateurs sont l'euphorie, le bien-être et la confiance, la vigilance accrue, la stimulation de la libido, mais ils s'accompagnent de nombreux effets secondaires tels que l'agressivité, l'agitation, l'accès de panique, l'insomnie, la perte d'appétit... Un usage chronique de cette drogue aura des conséquences plus importantes, car elle à des effets neurotoxiques au niveau du cerveau qui peuvent durer des mois voire des années même après abstinence.
La methamphétamine étant lipophile, elle traverse facilement la barrière hématoencéphalique et peut agir ainsi directement au niveau du cerveau. Cette molécule ressemble à la dopamine et agit sur plusieurs cibles de la synapse de ce neurotransmetteur tels que le transporteur pré-synaptique de la dopamine, la monoamine oxydase (MAO) et le transporteur vésiculaire monoamine (VMAT) en augmentant la libération, en bloquant la dégradation et le stockage de dopamine.

Extraits

[...] En effet, la tyrosine hydroxylase à un poids moléculaire de 240 kDa, ce qui explique la concentration de ces gels. Lorsque les gels ont convenablement polymérisés, les échantillons sont préparés de façon à pouvoir déposer 20µg de protéines par puits. L'obtention de cette quantité de matière se fait comme suivant : - Le tampon de charge est en quantité de 1/5 du volume total, qui est de 20 µL, soit 20/5= 4 µL de tampon de charge - Exemple pour le tube V1 : il est nécessaire de prélever 1.25 µL pour avoir 20 µg de protéine dans le puit correspondant. [...]

[...] Le transfert des protéines sur membrane correspond à l'étape suivante, soit le western blot. Dans ce cas, il s'agit d'une membrane de PVDF (fluorure de polyvinylidène), placée face au gel, afin de transférer les protéines suite à un courant électrique de 20V (Figure + - Figure 1 : Montage de transfert du gel à la membrane ( Dans la cuve de gauche à droite, éponge, 2papiers wathman, gel avec membrane puis 2papiers wathman puis éponge). L'obtention de la membrane avec les protéines d'intérêt permet, premièrement, une manipulation plus aisée, mais également une facilitation dans les étapes de détection. [...]

[...] Ce rapport TH/Actine nous permet donc d'analyser l'effet de la methamphétamine sur les neurones dopaminergiques. Pour le contrôle, la moyenne a été faite avec les blots et 4. Pour la methamphétamine, la moyenne a été faite avec seulement les blots et car le huitième étant coupé, sa valeur inexacte fausserait la moyenne et donc l'évaluation de l'expression de la Tyrosine Hydroxylase. A partir des deux moyennes calculées avec leur écart type, on obtient l'histogramme suivant : Expression de la Tyrosine Hydroxylase Contrôle Methamphétamine Figure 3 : Histogramme révélant l'expression de la Tyrosine Hydroxylase chez les souris contrôles d'une part, et sur les souris injectées à la methamphétamine d'autre part. [...]

[...] On procède enfin à l'immunologie avec utilisation d'anticorps primaire anti-Actine et anti-TH, obtenus respectivement chez le lapin et la souris. Une dilution de pour les anticorps anti-actine est appliquée par la forte concentration d'actine naturellement présente dans toutes les cellules. Une dilution de 1/5000 est également effectuée sur la solution d'anticorps anti-TH. Des anticorps secondaires sont également utilisés, couplés à la HRP (peroxyde d'hydrogène), afin de rendre visible les bandes La chemiluminescence, utilisant du luminol et du peroxyl, permet l'obtention d'un signal lumineux par interaction du luminol avec le peroxyde d'hydrogène. [...]

[...] Sachant que la tyroxine hydroxylase fait 240kDA, et que l'actine fait 42kDa , la 1ère bande correspond à la TH et la 2nde bande correspond à l'actine. Analyse du gel par Image J L'analyse du gel se fait grâce au logiciel ImageJ qui permet de mesurer la surface et l'intensité du signal. Pour évaluer l'expression de la Tyrosine Hydroxylase, il suffit de faire la 6 moyenne des intensités de la première ligne correspondant à la TH, sur la moyenne des intensités de la seconde ligne correspondant à l'actine. [...]