Gestion du patrimoine sol en 2050 pour éviter guerre, conflit, famine et protéger la biodiversité

Résumé du document

Ce document est un exercice d'invention en Sciences de la Vie et de la Terre. Le but a été de réaliser une émission de télévision qui présente les enjeux et les risques sur le sol à l'échelle mondiale, en faisant participer un journaliste, un présentateur, un expert scientifique, un ministre, des agriculteurs et associations de défense de la biodiversité, dans le but de réaliser un débat.

Cet exercice a une vocation instructive de manière ludique et vulgarisée pour s'adresser à tous les publics tout en resetant précis et scientifique.

Extraits

[...] Nous agriculteurs, qui cultivons nos champs, ne sommes pas responsables de la déforestation. La plus grande partie des terres déboisées à des fins agricoles le sont pour l'élevage, et non pour la culture, vous manquez de précisions Greenpeace : le résultat est le même : d'ici 2025, la plupart de ces forêts pourraient avoir disparu Journaliste : quelle mesure pourrait par exemple être prise pour limiter la surface cultivable nécessaire pour nourrir la population ? Ministre : il faudrait réussir à faire changer les habitudes alimentaires des populations, en poussant à une réduction de la consommation de viande notamment. [...]

[...] Sa mauvaise gestion peut entraîner des conflits, des famines, ou nuire à la biodiversité. Je parle évidemment des sols Quelle sera la situation en 2050 ? Nous avons ici une palette d'invités pour en discuter : notre expert scientifique Jacques Desciences, le ministre de l'écologie Bernard Levert, des agriculteurs venus de Lorraine ainsi que des représentants de l'association Greenpeace, qui se bat pour défense de l'environnement. Journaliste : Monsieur le ministre, en quoi la gestion des terres, et en particulier des terres cultivables, est-elle un enjeu majeur pour les décennies à venir ? [...]

[...] La situation mondiale est-elle grave ? Expert scientifique : le problème est qu'à certains endroits du globe, nous ne disposons plus de beaucoup de marge de manœuvre. En Asie, la plupart des zones cultivables sont déjà cultivées. On ne va pas pouvoir faire pousser des plantes dans le désert En Europe c'est surtout la pression de l'urbanisation qui met en péril l'agriculture. On notera qu'en France, la surface des sols artificiels a augmenté de près de 50% entre 1993 et 2006, et représente km², ce qui n'est pas négligeable au vu de la taille de notre pays. [...]

[...] Si le déboisement n'est pas enrayé, des écosystèmes entiers pourraient disparaître, et la surface de sols dégradés continuerait d'augmenter. Il faut aussi surveiller la production de biocarburant, qui n'est apparemment pas la solution miracle aux problèmes écologiques. Enfin, il faudra des décisions politiques et des changements d'habitudes de consommateurs pour atténuer les effets de l'explosion démographique, associée à une stagnation des ressources en terres cultivables disponibles. Merci à tous d'être venus et d'avoir participé à ce débat scientifique. [...]

[...] Ainsi, nos terres agricoles perdent peu à peu du terrain. C'est un problème qui nous concerne même en France. Greenpeace : Un des problèmes qu'il faut mentionner également est que nos terres agricoles ne sont parfois même plus utilisées pour nourrir la population. Elles sont utilisées pour produire du biocarburant, dont la production a explosé depuis 1985. Le biocarburant est certes moins polluant lorsque les véhicules l'utilisent, mais il n'est pas pour autant si écologique que ça Avec plus en plus de monde à nourrir, cela semble aberrant d'utiliser des terres pour remplir le plein des voitures Expert scientifique : D'autant que la production de biocarburant fait monter le prix des céréales concernées et est très défavorable aux populations, comme ce fut le cas au Mexique avec le maïs en 2007. [...]