Parmi les pandémies, l'une des plus remarquables fût celle de la peste (du latin pestis: Fléau). Du VIème siècle à nos jours, elle n'a cessé de sévir touchant la planète entière sous des formes différentes. De morbidité et mortalité élevé, elle a su au fil du temps et de son évolution garder un grand pouvoir pathogène.
Maillon accidentel de la chaîne de contamination, l'homme après des millions de morts est parvenu à mettre en place des mécanismes de défenses et réduire son caractère létal.
Classée catégorie A dans les agents bioterroristes et à déclaration obligatoire auprès d'organismes internationaux, elle est celle qu'on surveille et qu'on appréhende.
Les recherches à son sujet sont toujours d'actualité et partout dans le monde, on tente de contenir le fléau qui commence à faire de la résistance aux traitements.
Ayant fait l'objet de recherche peu lucrative qui ont inévitablement conduit à des expériences défiant les lois de l'éthique, elle peut se révéler comme une puissante arme bactériologique par temps de guerre.
Quels sont donc actuellement les facteurs virulents de yersinia pestis et leurs dangerosités ? Est-on à l'abri d'une nouvelle pandémie ? Sous quelle forme la maladie nous apparaît-elle et surtout de quelle manière resurgira-t-elle ?
[...] La bactérie pourrait également être utilisée pour infecter les rongeurs, responsables de la dissémination aux humains, ce qui entraînerait une épidémie secondaire chez des personnes vivants dans de mauvaises conditions. Dans ce deuxième cas, les formes buboniques et/ou septicémiques de la maladie seraient les plus observées. Yersinia pestis est une bactérie relativement fragile qui ne peut survivre dans l'environnement qu'une heure après libération de l'aérosol. Cependant une à dix bactéries suffisent pour infecter un rongeur par voie orale, intradermique, sous cutanée ou intraveineuse. On a estimé que la dose minimale infectieuse d'une pneumopathie primitive varie entre 100 et bactéries. [...]
[...] Ces deux derniers plasmides peuvent expliquer une part de la virulence de YP. Mais on notera toutefois que quelques gènes de l'adhésine présents dans pCD1 sont inactivés ce qui aurait pour conséquence d'augmenter la virulence de notre B. Les facteurs de virulence communs aux 3 espèces de Yersinia On retrouve le facteur YadA dans les trois espèces de Y mais chez YP le gène codant pour celui-ci est inactivé et ne sera donc pas étudié dans ce propos. Le système de sécrétion de type III Ce système de sécrétion correspond à l'injection de substances toxiques directement dans le cytoplasme de la cellule eucaryote infectée. [...]
[...] II) Etude bactériologique Morphologie Yersinia Pestis est une entérobactérie[1] à caractère anormal. Le frottis sur lame montre les coccobacilles de Yersin de 1 à 3 microns, immobiles, asporulés, de forme ovoïde ou en navette, mais après 2 à 3 jours en culture, des formes d'involutions apparaissent : formes longues, en massues et disques. Ils ne prennent pas la coloration de gram mais sont colorés au bleu de méthylène : coloration bipolaire avec espace clair central. On note l'existence d'un ou de deux cils sur quelques bacilles tel que Mr kitasato (1852-1931) lui reconnaisse une certaine mobilité bien que très discutée à l'heure actuelle. [...]
[...] La peste est actuellement inexistante en Europe. Près de cas humains de peste ont été déclarés à l'OMS par 23 pays au cours des quinze dernières années. Les foyers de peste les plus importants se situent à Madagascar, en République Démocratique du Congo et en Tanzanie. En France, les derniers cas survenus datent de 1945 en Corse. Au cours du XXème siècle, l'utilisation de traitements antibiotiques et le renforcement des mesures de santé publique ont réduit très fortement la morbidité et la mortalité dues à cette maladie, mais n'ont pas permis de la faire définitivement disparaître. [...]
[...] qui se multiplie beaucoup et qui finalement entraîne la mort d'un animal réceptif donné, lorsqu'il a été inoculé en nombre insuffisant pour être toxique sans multiplication alors la virulence est particulièrement marquée chez le cobaye. On a pu montré que sur 9 cobayes, qui avaient subi l'inoculation d'un seul bacille avaient succombé de septicémie en quelques jours. Toutefois, les oiseaux et les animaux à sang froid sont réfractaires et la virulence est atténuée par le chauffage et le vieillissement des cultures. Les plasmides de Y pestis. [...]
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