La transgenèse consiste à ajouter, remplacer ou inactiver un gène particulier. Cette technique permet des progrès considérables dans la connaissance du fonctionnement des gènes et des mécanismes qui gouvernent les fonctions biologiques. Ses applications potentielles pour produire des médicaments, des vaccins, des protéines alimentaires ou en amélioration génétique sont très vastes, mais encore limitées en raison de son coût et de la difficulté de sa mise en oeuvre.
Dans cette étude nous aborderons tout d'abord les aspects techniques puis quelques applications actuellement développées. Nous parlerons ensuite des risques liés aux manipulations génétiques sur les animaux ainsi que des considérations éthiques quant à la brevetabilité du vivant.
Les biotechnologies permettent de grandes avancées scientifiques dans bien des domaines. Comme nous avons pu le voir, les animaux transgéniques peuvent servir de modèles pour des études concernant des maladies humaines, permettre la production en plus grande quantité et à moindre coût de médicaments, ou simplement fournir de meilleures performances à l'agriculture et à l'élevage.
Cependant, ces avancées ne se font pas sans prise de risques. Il faut donc veiller à ne pas disperser certains animaux transgéniques dans la nature ou à d'autres animaux d'élevage. Enfin se pose le problème de la brevetabilité du vivant, problème toujours sujet à polémiques.
[...] Le principe technique est le même que pour la production de souris transgéniques. Quand ces brebis sont élevées, elles présentent dans leur lait de l' αPI ; Il suffit donc de tirer le lait, de l'écrémer et de faire précipiter les protéines. Elles sont alors séparées sur une colonne chromatographique et la fraction d' αPI est isolée. Il est possible d'utiliser ces techniques pour récupérer à peu près 30% de l' αPI du lait. Ainsi en utilisant de nouvelles techniques, une enzyme très complexe a pu être produite en grande quantité et à moindre coût. [...]
[...] Plusieurs techniques différentes peuvent être utilisées pour cela : La micro injection : après une phase de super ovulation et de fertilisation in vitro, on insère à l'aiguille une toute petite quantité de solution qui contient 200 à 300 copies du gène étranger dans le pronucléus male. Les œufs sont ensuite introduits dans une femelle porteuse. voir figure 1 L'utilisation de rétrovirus : le but est de transporter les séquences géniques intéressantes dans des cellules embryonnaires. Cependant, le gène est injecté au hasard dans le génome. [...]
[...] Ces groupes s'attirent assez facilement la sympathie du public. Les difficultés de fonds sont également primordiales : le problème est que le brevet n'assure pas la protection de l'invention pour la simple raison qu'il suffit au contrefacteur de faire se reproduire un animal transgénique pour en obtenir d'autres. Cette technique de reproduction n'est certainement pas brevetable car dans le domaine public depuis des millénaires ! De plus, pour le dépôt de brevet, les informations à fournir sont extrêmement complexes et ne pourront être qu'incomplètes ! [...]
[...] Enfin, on teste la susceptibilité des animaux transgéniques vis-à-vis des pathogènes. En effet, un transgène est susceptible de réactiver un génome rétroviral intégré en apportant un promoteur à son voisinage. Il peut aussi conduire à l'augmentation d'un récepteur viral. En règle générale, les animaux transgéniques doivent être soumis à une surveillance à long terme car ils sont plus sensibles vis-à-vis de certains pathogènes, ce qui pourrait augmenter la fréquence des épizooties. Si une consommation est envisageable, il faut aussi veiller à ce que tout se passe pour le mieux dans les élevages. [...]
[...] La micro-injection du gène en solution est alors la solution la plus adaptée pour ce transfert, mais aussi la plus délicate à mettre en oeuvre. Chez la souris et d'autres mammifères (lapin, porc, mouton, chèvre, vache), il est possible d'injecter directement une solution contenant de l'ADN (l'équivalent d'environ 1000 copies du gène) dans un œuf fécondé, à l'aide d'une micropipette, sous contrôle microscopique. L'injection a lieu dans l'un des deux noyaux (pronuclei) fournis par les cellules sexuelles mâle et femelle, juste avant qu'ils ne fusionnent. L'embryon est ensuite transplanté dans l'utérus d'une femelle. [...]
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