Le mot thymus vient du grec thúmos, « excroissance charnue ». Longtemps considéré comme le reliquat d'un organe embryonnaire, le thymus s'est révélé, depuis 1950, un organe à fonctions multiples, d'importance vitale non seulement au cours de la vie fœtale, pendant laquelle il atteint son plus grand développement, mais également durant la totalité de la vie adulte. Organe lymphoïde central, le thymus joue un rôle fondamental dans la formation du système immunitaire : il est en effet responsable de la différenciation des lymphocytes (il est le lieu de l'apprentissage du «soi» par les cellules de la lignée des lymphocytes T). Le thymus est un organe situé dans la partie inférieure du cou, dans le médiastin, en arrière du sternum.
[...] II) Anatomie et physiologie Le thymus est un organe situé dans la partie inférieure du cou, dans le médiastin, en arrière du sternum. Il présente deux lobes, droit et gauche, unis dans la région moyenne. Son extrémité supérieure atteint le niveau du corps thyroïde ; son extrémité inférieure, le tiers inférieur du péricarde chez l'enfant. Sa taille varie avec l'âge. Important chez le fœtus et au cours des deux premières années de la vie, le thymus mesure à la naissance 4 à 5 cm de long sur 3 à 4 cm d'épaisseur et 1 cm de large ; il pèse environ 12 g. [...]
[...] C'est principalement avec les glandes génitales que le thymus paraît établir les relations les plus grandes ; en effet, la persistance de l'activité thymique entraîne un retard de la mise en route des gonades et retarde la transformation de l'adolescent en adulte. L'involution du thymus pourrait être liée à l'apparition dans l'organisme des sécrétions génitales. Enfin, le thymus pourrait agir comme antithyroïdien et comme adjuvant de l'hormone somatotrope (STH). En revanche, les corticosurrénales freinent l'activité thymique. IV) Thymus et cancer Les sécrétions dont le thymus est responsable pourraient jouer un rôle dans le développement des tumeurs cancéreuses. Les effets de la promine sur la multiplication cellulaire se retrouveraient sous forme de stimulant (non spécifique) de la croissance surrénale. [...]
[...] L'origine de cet organe est épithéliale. Le thymus est constitué de lobules polyédriques comportant une zone corticale sombre (le cortex), riche en lymphocytes, et une zone médullaire plus claire (la médulla), chaque lobule étant cloisonné par une capsule conjonctive. Parmi les cellules qui se trouvent dans le thymus, les macrophages et les lymphocytes ont un rôle majeur. Ces derniers, dérivant de la moelle osseuse, gagnent le thymus vers la fin de l'embryogenèse, où ils se multiplient et se différencient en thymocytes. [...]
[...] À l'inverse, la rétine freine la multiplication cellulaire, y compris celle des cellules transformées et des cellules cancéreuses. De surcroît, il semble que cette substance puisse augmenter l'agrégation des cellules entre elles, c'est-à-dire qu'elle assurerait la cohésion tissulaire et que, par conséquent, sa présence empêcherait les cellules cancéreuses de se détacher les unes des autres pour aller coloniser de nombreux territoires (métastases). Il est remarquable que la rétine soit très abondante parmi les espèces animales chez lesquelles il n'a jamais été mis en évidence de cancer (mollusques), de même que dans certains tissus qui sont statistiquement les moins touchés par les tumeurs malignes (muscles et tendons). [...]
[...] La réponse immunitaire à médiation cellulaire est exclusivement d'origine thymique. Les lymphocytes élaborés au niveau de la moelle osseuse ne sont pas aptes à débarrasser l'organisme des agresseurs éventuels ; ils ne peuvent acquérir cette capacité qu'après une maturation, au niveau du thymus, par l'intermédiaire d'une substance appelée thymosine. Les lymphocytes devenus ainsi immunocompétents sont nommés lymphocytes T ; ils forment deux groupes. Un premier groupe est constitué de cellules mémoire à vie longue qui circulent pendant plusieurs années chez l'homme et paraissent être porteuses des réponses du type secondaire. [...]
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