Le syndrome de pollinisation chez les angiospermes est une adaptation morphologique, issue d'une convergence évolutive de traits floraux des espèces convoitant les mêmes groupes de pollinisateurs. Ces adaptations sont les conséquences d'une pression sélective imposée par les exploiteurs des ressources proposées par la fleur. Chez les Boraginaceae, ces adaptations ne sont généralement pas spécialisées au point de réduire les pollinisateurs potentiels à un seul groupe d'insecte, mais ont pour conséquence une dominance de certains groupes. Ces évolutions permettent également une restriction des niches polliniques réduisant ainsi la compétition entre les espèces de la communauté. Les traits floraux concernant le syndrome de pollinisation illustrés ici sont la taille des plantes et des fleurs, la couleur et la constriction de la corolle, la présence d'une plateforme d'atterrissage, la quantité et qualité du nectar, l'odeur, le timing de floraison et d'éclosion et la morphologie du système reproductif.
[...] Les plus larges relations de mutualisme sont observées dans le syndrome de pollinisation (Baker ; Faegri & van der Pijl 1979). Les mutualismes entre plantes et leurs pollinisateurs peuvent être une relation étroite entre deux espèces mais le plus souvent des relations extrêmement diffuses entre plusieurs espèces (Morgan ; Thompson, 2001). L'interaction entre un type de pollinisateur et des traits floraux peut être un caractère important de sélection de traits floraux (Faegri & van der Pijl 1979). L'action de ces interactions varie en fonction des abondances spatio- temporelles des pollinisateurs (Thompson, 2001). [...]
[...] Africana et sont pollinisées par des insectes de plus grande taille. Ce type de pollinisation est le résultat d'une évolution morphologique caractérisée par une réduction du nombre d'étamines et une baisse de l'investissement dans la production de pollen. Un autre moyen de réduire l'investissement dans la production de pollen est adopté par la plupart des Boraginaceae et consiste à protéger les étamines dans le tube floral par des poils et/ou des écailles (Dukas, Dafni, 1990) ce qui réduit les pertes de pollens Couleur de la corolle et type de pollinisateur Genre : Eritrichium Espèce : E. [...]
[...] Largement répandue dans le monde, avec une concentration importante autour du bassin méditerranéen, ces espèces se composent d'arbres, arbustes, plantes herbacées et plus rarement des lianes, et produisent d'huiles essentielles. Les fleurs sont ordinairement hermaphrodites, actinomorphes ou zygomorphes chez quelques genres (Echium) et ordinairement pentamères. Les pièces du calice sont libres ou connées à leur base. Les pièces de la corolle sont connées entre elles avec souvent des écailles dans la gorge du tube. Les fleurs sont regroupées en cyme unipares scorpioïdes ou hélicoïdes, elles sont rarement solitaires et axillaires. Les étamines sont insérées sur le tube. [...]
[...] Plusieurs caractéristiques de la corolle semblent influencer l'attraction d'espèces de pollinisateurs en fonction de leur biologie. La taille de la corolle est corrélée positivement avec la taille des pollinisateurs qui la fréquentent (Opler et al., 1975). Il existe une relation inverse entre la taille de la plante de la fleur et la diversité spécifique de ses visiteurs. C. inermis, ayant les plus petites fleurs, reçoit le plus de visites avec plus de 300 espèces d'insectes. Tandis que moins de 20 espèces visitent C. [...]
[...] Le taux de pollinisation autogame sans nécessité de vecteurs est corrélé négativement avec la capacité d'attraction des pollinisateurs (McMullen, 2007). 3./ Syndrome de pollinisation par genre Taille de la plante et attraction des pollinisateurs Genre : Anchusa Espèce : Anchusa officinalis Pollinisateurs observés : Bombus (Andersson, 1988) Le bourdon butine habituellement de proche en proche les fleurs d'une même plante, et reste plus longtemps sur les grandes plantes comportant plus de fleurs. Mais celles-ci ont moins de visites par fleur et une proportion de fleurs visitées sur la plante totale plus faible que les petites plantes. [...]
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