A la surface du globe existent de vastes zones où une salinité élevée fait naturellement partie de l'environnement : les marais salins côtiers qui sont submergés par une eau riche en sel à marée haute (3% de chlorure de sodium), les déserts continentaux où l'évapotranspiration est supérieure aux précipitations, les terres agricoles irriguées… L'augmentation de la salinité des sols ne suscite un intérêt que très récent tant les conséquences qu'elle engendre sont sérieuses, allant jusqu'à entraver toute production.
Malheureusement, la plupart des espèces cultivées, importantes économiquement sont très sensibles à ces conditions salines ce qui a conduit à diminuer l'irrigation et à une sélection de variété plus tolérante au sel.
Deux types de végétaux peuvent être distingués : les halophytes qui croissent sur des sols très salins (jusqu'à 200 à 500 mM de NaCl) et les glycophytes qui sont soit tolérantes au sel soit sensible (au-dessus de 50 mM de NaCl, les dommages subits sont alors irréparables).
[...] Ce processus est possible du fait de la faible concentration en NaCl (stress salin peu intense). Dans le cas d'une forte concentration, l'anabolisme protéique aurait été ralenti et diminué, car le sel en quantité suffisante a pour effet de dénaturer les protéines et d'empêcher leur synthèse normale. - Concernant les osmolytes, leur concentration augmente significativement dans les plantules traitées au NaCl et peut s'expliquer par une perte d'eau et/ou une augmentation de la synthèse d'osmolytes. Les acides aminés libres et les glucides solubles n'expliquent pas seuls cette augmentation puisqu'ils représentent à eux deux seulement 40% des osmolytes contenus dans ces plantes. [...]
[...] A la vue des résultats des différents groupes de TP, on remarque tout de même une certaine variabilité. Ceci indique une variabilité de réponses pour les plans d'une même espèce dans les mêmes conditions de culture. [...]
[...] Ainsi par analogie avec ce qui se passe chez le trèfle on peut imaginer différentes hypothèses : - On peut, là encore, penser que les acides aminés sont impliqués dans des mécanismes d'ajustement osmotique ils sont donc activement synthétisés aboutissant à leur accumulation dans la cellule et par conséquent la plante va pouvoir compenser ses pertes en eau en retenant un peu plus l'eau grâce à une plus forte teneur en osmolytes (acides aminés ici) que la normale. - On sait que les acides aminés servent généralement, à terme, à la production de protéines. [...]
[...] Nous nous sommes intéressés à une glycophyte tolérante : le pois (Pisum sativum) en étudiant différents paramètres subit par des échantillons témoins et par des échantillons traités au NaCl (en concentration faible) : la croissance la teneur en eau les pigments photosynthétiques la teneur en glucides solubles la teneur en acides aminés libres la teneur en protéines solubles le potentiel osmotique L'objectif est de comprendre les effets physiologiques subits par les plantes lors d'un stress salin léger. Ce dernier, on le verra par la suite, est intimement lié au stress hydrique. I. Croissance Résultats Discussion On constate de façon générale, pour les plantes ayant poussé en milieu salin et comparativement aux plantes témoins, une légère diminution du pourcentage d'eau et donc parallèlement une légère augmentation du pourcentage de matière sèche. [...]
[...] Deux hypothèses peuvent expliquer cela : soit l'eau a quitté la plante traitée au NaCl, ce qui explique cette augmentation de concentration en osmolytes, soit la perte d'eau a été minime, et c'est la plante qui a augmenté sa synthèse d'osmolyte pour pallier le stress. Le stress salin est souvent synonyme de stress hydrique, on peut donc penser que la seconde hypothèse est plus juste. En effet un végétal placé dans un environnement appauvri en eau tendra à conserver l'eau dont il est constitué. Concernant les glucides solubles et des acides aminés libres, leur contribution est peu significative. [...]
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