Chaque espèce est caractérisée par son bagage chromosomique, ou caryotype: tous les individus de l'espèce possèdent un même nombre de chromosomes définis chacun par leur structure. Une anomalie du caryotype a généralement de graves conséquences; la stabilité de ce caryotype doit donc être assurée, notamment lors du passage d'une génération à la suivante. Or, la reproduction sexuée est une reproduction biparentale: la cellule œuf à l'origine de tout nouvel individu provient de la fusion de deux cellules parentales. La fécondation, qui double le nombre de chromosomes, doit être compensée par un mécanisme, la méiose, qui divise par deux le nombre de chromosomes d'une cellule.
[...] III - Des anomalies de la répartition des chromosomes Dans l'espèce humaine, on connaît des caryotypes présentant des anomalies du nombre des chromosomes. La plus fréquente est la trisomie 21 qui est associée à une série de signes cliniques constituant le syndrome de Down (ou mongolisme). On connaît quelques autres exemples de trisomies et un seul type de monosomie (présence d'un seul chromosome X au lieu de deux). Le plus souvent, les conséquences de ces anomalies sont graves, ce qui confirme bien l'importance d'un caryotype stable. [...]
[...] Le caryotype est alors noté symboliquement 2n; dans le cas de l'espèce humaine, 2n = 46. Au contraire, dans les gamètes, on ne compte qu'un seul exemplaire de chaque type chromosomique: les gamètes sont des cellules haploïdes, à n chromosomes (23 dans l'espèce humaine) - Le cycle biologique d'un mammifère Chez les mammifères, comme dans beaucoup d'espèces animales, les sexes sont séparés; les testicules des mâles produisent des spermatozoïdes, les ovaires des femelles produisent des ovules. Dans les voies génitales femelles, la fécondation entre un spermatozoïde et un ovule produit la cellule œuf, ou zygote. [...]
[...] Cependant, la plupart de ces anomalies sont systématiquement éliminées, car les embryons formés ne sont pas viables (c'est une cause importante d'avortement spontané). Seules certaines anomalies (le plus souvent des trisomies) portant sur quelques-unes des paires de chromosomes (surtout la 21) sont parfois compatibles avec la vie. [...]
[...] Même si les aspects semblent bien différents de la fécondation des mammifères, le processus est fondamentalement le même. Du point de vue chromosomique, la fécondation est universellement l'union des noyaux haploïdes de deux gamètes pour former le noyau diploïde de la cellule œuf. La fécondation n'est possible qu'entre gamètes d'une même espèce (sauf quelques exceptions mais dans ces cas, les individus formés sont stériles). La reproduction sexuée maintient une barrière entre les caryotypes des différentes espèces et participe ainsi à la stabilité de l'espèce. [...]
[...] o En prophase, les chromosomes doubles s'individualisent; les chromosomes homologues s'accolent deux à deux sur toute leur longueur et s'enchevêtrent plus ou moins (les processus associés à cet appariement et leurs conséquences génétiques sont étudiés dans le chapitre 7). Il se forme ainsi n paires de chromosomes homologues, ou bivalents. Cet appariement des chromosomes homologues est caractéristique de la prophase de 1re division méiotique qui est particulièrement longue. o En métaphase, les chromosomes se placent dans le plan équatorial de la cellule: chaque bivalent se fixe sur une fibre du fuseau de division. Sur une fibre, il y a donc deux chromosomes homologues qui se font face. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture