Au cours de centaines de millions d'années, l'énergie des rayons solaires a entretenu des réactions chimiques complexes qui ont abouti à l'apparition des premiers organismes vivants. Certains effets du soleil sur la peau sont bénéfiques, d'autres dangereux. Comment le soleil agit-il sur la peau? Son action est-elle toujours néfaste ? Nombre de ces questions sont aujourd'hui résolues ; éducation et prévention devraient limiter la multiplication des cancers de la peau.
[...] La libération d'endorphines serait-elle responsable de la sensation de bien- être que l'on éprouve quand on s'expose au soleil? Expliquerait-elle que certaines personnes soient des «drogués du soleil»? Ces questions restent ouvertes. LES DANGERS DES ULTRAVIOLETS A Toutefois, le soleil, aliment de la peau nécessaire à la qualité de la vie, a des effets secondaires toxiques, et l'abus entraîne des dommages partiellement irréversibles qui s'accumulent. Les premiers dommages sont les coups de soleil dus aux ultraviolets B : ils tuent de nombreuses cellules épidermiques et la peau pèle. [...]
[...] La cohérence et le caractère hydrophobe des cornéocytes confèrent à la couche cornée sa fonction de barrière protectrice. En surface, les cornéocytes desquament. Les rayons ultraviolets B sont partiellement responsables du caractère ambivalent du soleil, indispensable, mais nocif à trop forte dose. Ce sont les plus énergétiques des rayons ultraviolets qui parviennent sur la Terre. Le rayonnement solaire contient aussi des ultraviolets A dont la longueur d'onde est comprise entre 320 et 400 nanomètres ; les ultraviolets B ont une longueur d'onde comprise entre 290 et 320 nanomètres. [...]
[...] Ces mutations sont le premier stade de la cancérogenèse. Un cancer risque d'apparaître quand une cellule se multiplie sans contrôle. Cette situation peut se produire dans deux cas : une mutation active un oncogène, c'est-à- dire un gène qui favorise la multiplication cellulaire ; ou elle inactive un gène qui bloque cette multiplication, c'est-à-dire un gène suppresseur de tumeur. Diverses équipes ont montré que le gène p53 participerait au développement des carcinomes cutanés. Normalement, le gène p53 veille à l'intégrité du génome cellulaire : lorsque survient une mutation, il empêche la cellule atteinte de se diviser tant que la lésion du génome n'a pas été réparée. [...]
[...] En étudiant ce poisson, on a montré que les ultraviolets A sont seulement dix fois moins efficaces que les ultraviolets B pour déclencher un mélanome malin. Comme ils sont 100 fois plus abondants que les ultraviolets on conçoit qu'ils puissent participer à la genèse des mélanomes malins chez l'homme. Toutefois, il reste à établir que ce poisson est un modèle prédictif des réactions physiologiques humaines. Si le mélanome malin est plus rare que les carcinomes, il est beaucoup plus grave, puisqu'il tue une fois sur quatre. De surcroît, sa fréquence double tous les dix ans. [...]
[...] Il faut fois plus d'ultraviolets A que d'ultraviolets B pour entraîner les mêmes dommages aigus et pour provoquer des tumeurs de la peau chez l'animal. Selon ces données, les ultraviolets A semblaient inoffensifs. Il n'en est rien : il y a environ cinq ans, on a découvert que les ultraviolets A déclenchent la formation de radicaux libres dans le cytoplasme des cellules. Ces radicaux libres sont de puissants oxydants qui attaquent divers composants cellulaires, tels les lipides, les protéines et l'ADN. Ils créent des mutations sur l'ADN et entravent le fonctionnement cellulaire. [...]
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