Depuis longtemps, l'homme tente de maîtriser la nature : l'intensification de l'agriculture et l'augmentation des superficies urbaines lui ont fait découvrir un nouvel ennemi , qu'il nomme mauvaises herbes ou adventices. Eliminées manuellement, puis mécaniquement dans un premier temps, celles-ci sont devenues l'objet de recherches scientifiques de laboratoires phytopharmaceutiques. Leur destruction est devenue un enjeu économique pour l'agriculture en diminuant la concurrence avec les mauvaises herbes, pour les firmes productrices en augmentant leurs ventes, et pour les sociétés urbaines en limitant la main d'oeuvre et préservant le cadre de vie. Mais contrairement à ce que l'on a pû penser jusqu'à ces dernières années, l'utilisation et la prolifération des moyens de lutte chimique n'est sans doute pas sans conséquence pour l'environnement et pour l'homme. Un espace couvert de plantes mortes, mais quel devenir pour l'environnement, pour les êtres vivants, pour l'homme, que devient le produit pulvérisé? Est-il inoffensif?
La guerre est ouverte par les associations de consommateurs et par les pouvoirs publics contre les excès de nitrates dans l'eau, comme en Bretagne avec les élevages porcins, mais on ne retrouve pas que les nitrates dans l'eau, on y retrouve aussi des pesticides, que l'on commence à rechercher plus précisément par prélèvements d'échantillons dans les rivières. La chasse aux pesticides est, elle aussi, ouverte.
Dans ce contexte, nous avons voulu nous interroger sur un herbicide très connu et très largement utilisé dans l'hexagone, aussi bien par l'agriculture que par les particuliers, il s'agit du Roundup, avec ses 40 formulations. Quels sont son mode d'action, ses caractéristiques,son évolution après traitement? Représente-t-il un risque pour l'environnement ? Pour les êtres vivants ?
Afin de pouvoir répondre à cette interrogation, nous commencerons par présenter les herbicides existants, leur composition, leur mode d'action, leur législation, en étudiant plus précisément le Roundup.
Nous aborderons son action sur l'herbe et sur la faune, vers de terre et paramécies, à l'aide d'expériences. Nous essaierons ensuite de déterminer à l'aide de l'abondante littérature concernant ce produit les risques encourus.
[...] Nous avons choisi d'étudier l'effet du Roundup sur les paramécies car elles vivent en eau douce, et sont directement soumises aux résidus du Roundup dans la nature. De plus ce sont des infusoires, elles apparaissent dans les infusions de végétaux, elles sont normalement faciles à obtenir: Nous avons fait croupir de l'herbe séchée (foin) dans de l'eau de pluie pendant 8 jours dans un bocal, afin d'obtenir des paramécies : Au bout d'une semaine nous avons pu voir une pellicule se former à la surface, malheureusement, après avoir étudié l'eau du bocal, il n'y avait pas de présence de paramécies. [...]
[...] Elle est aussi définie par la demie-vie. Celle-ci désigne le temps nécessaire pour que la quantité d'une substance contenue dans un système biologique soit divisée par 2 par rapport à sa valeur initiale. Elle varie d'une substance à une autre, par exemple de quelques jours à plusieurs semaines. Pour se dégrader, une substance se transforme en une ou plusieurs autres structures moins complexes, grâce à des bactéries, ou des enzymes par exemple. Dose journalière admissible (DJA) : La dose journalière admissible est la quantité de substance qu'un être humain peut absorber quotidiennement sa vie durant, sans effet néfaste pour sa santé. [...]
[...] Il est donc après étude, homologué sur maïs et pas sur blé. Mais l'homogation définit aussi des conditions d'utilisation, d'épandage, en fonction du stade des plantes cultivées (plantule, ou plante développée), de la température, des conditions d'humidité. Pour ce qui concerne le Glyphosate des dispositions réglementaires ont été prises, les doses maximales homologuées ont été réduites et une incitation aux bonnes pratiques d'utilisation a été formulée: avec limitation de dérive et interdiction de traitement au bord des fossés et eaux (Journal Officiel du 08/10/2004). [...]
[...] Son bilan environnemental est mitigé. D'autre part, le glyphosate épandu sur les cultures roundup ready le soya, le colza, le maïs . est rapidement transporté et se retrouve stocké dans les racines et dans les organes reproducteurs de la plante,d'où l'augmentation des concentrations de glyphosate dans la chaîne alimentaire et une aggravation des effets néfastes du Roundup. La France a pour le moment interdit la culture en plein champ des OGM, il reste à espérer que ces éléments renforceront sa position. [...]
[...] Ils sont accessibles au public sur le site de la DDASS, sous forme de carte pour l'eau brute ou pour l'eau de consommation. Les normes sont déterminées: - pour l'eau brute des rivières ou captages - pour l'eau de consommation Et suivant deux classements - par molécule recherchée individuellement - par la somme de toutes les molécules présentes Comme expliqué dans le tableau suivant: (Source: ingénieur service environnement santé DDASS Angers) Les analyses ne portent pour la plupart que sur la recherche des molécules de matières actives des pesticides, on recherche le glyphosate et l'AMPA les adjuvants ne sont peu ou pas analysés, pas de recherche de POEA, qui est beaucoup plus toxique Méthodes d'analyses Les supports à étudier sont variables: eau, sol plante, faune . [...]
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