Le rôle de la coccinelle dans la lutte biologique

Résumé du document

Cette présentation s'intéresse à la coccinelle, cette jolie demoiselle en robe rouge qui habite dans nos jardins. Dotée d'un appétit féroce, elle peut dévorer plus de 100 pucerons par jour et contribue ainsi à la lutte biologique nos jardins, potager et vergers.
Dans ce dossier, on retrouve les différentes espèces : leur anatomie, leur cycle de vie biologique et leur mode de reproduction ainsi que leur utilisation en lutte biologique contre les pucerons.
Nous nous intéresserons plus particulièrement à deux espèces : la coccinelle à sept points ( coccinella septempunctata) et la coccinelle Harmonia axyridis fréquemment utilisées dans la lutte biologique.
Enfin, la présentation se conclue sur différents élevages de larves de coccinelles à Caen, Antibes et Paris. Nous étudierons leurs façons de procéder et leur progrès dans leurs recherches en laboratoire.

Extraits

[...] J'aurais dû - mais, sage ou fou, A seize ans on est farouche, Voir le baiser sur sa bouche Plus que l'insecte à son cou. Dos rose et taché de noir. Les fauvettes pour nous voir Se penchaient dans le feuillage. Sa bouche franche était là: Je me courbai sur la belle, Et je pris la coccinelle; Mais le baiser s'envola. -Fils, apprends comme on me nomme, Dit l'insecte du ciel bleu, Les bêtes sont au bon Dieu, Mais la bêtise est à l'homme. Victor HUGO La coccinelle Oh ! Regarde ! Une coccinelle ! [...]

[...] En Lorraine, si on voit des coccinelles près des ceps, le vin sera bon. Dans le Hainaut, celui qui la tue attrape des abcès. En Wallonie, on la menace de lui donner des coups de marteau si elle ne dit pas l'heure qu'il est. Après avoir prononcé ces mots, on compte une heure, deux heures, trois heures : si elle s'envole à quatre heures par exemple, il est cette heure-là. A Mons, une coccinelle qui se pose sur une personne est un signe de chance. [...]

[...] Tout au long de sa vie, elle donnera ainsi naissance de 500 à 2000 oeufs. Après 3 à 5 jours d'incubation, les oeufs deviennent des larves qui peuvent au cours de leur développement atteindre 1 cm, ils sont donc plus grands que la coccinelle. A peine à l'état larvaire, le massacre commence puisque durant 3 semaines, ces larves vont passer leur temps à dévorer les pucerons, tous les pucerons qui passeront et même ceux qui sont bien cachés sous les feuilles, jusqu'à 200 par jour ! [...]

[...] Ses juges ne l'en condamnèrent pas moins à être décapité. Au moment où le malheureux allait poser la tête sur le billot, il aperçu une coccinelle et, craignant de l'écraser, il la saisit délicatement pour l'éloigner de l'instrument de supplice. Les juges qui étaient présents virent ce geste. Ils se regardèrent avec étonnement et, d'un commun accord, décidèrent qu'un homme qui faisait preuve d'un cœur aussi sensible ne pouvait être un criminel. L'innocent fût gracié séance tenante, et les spectateurs convaincus que le Très-Haut avait envoyé la bestiole pour sauver le condamné, donnèrent spontanément à l'insecte sauveur le nom de Bête à Bon Dieu. [...]

[...] 10) Les différentes espèces Famille importante à aire de répartition mondiale d'environ 5000 espèces. En France, les coccinelidés comprennent 90 espèces et on retrouve presque toutes les colorations : vermillon, orangé, jaune, ponctués de taches ou non et au nombre de points variables. Outre la coccinelle à 7 points (Coccinella spetempunctata), nous avons aussi : - Coccinelle à 2 points (Adalia bipuncta) - Coccinelle à 10 points (Adalia 10-punctata) - Coccinelle à 22 points (Thea 22-punctata) - Coccinelle à 24 points (Subcoccinella 24-punctata) - Coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) - Coccinelle ocellée (Anatis ocellata) Les points d'une coccinelle ne correspondent pas au nombre d'années (elle vit tout au plus quelques mois) mais à l'espèce à laquelle elle appartient. [...]