La protection du maïs (2006)

Résumé du document

Nous avons choisi d'étudier la culture du maïs du fait de l'intérêt qu'il représente aussi bien pour l'alimentation animale (ensilage notamment) et pour l'alimentation humaine (maïs grain), ces deux utilisations lui confèrent un intérêt tout particulier. De ce fait, en France on produit, en moyenne, 15 millions de tonnes de maïs grain par an, soit la moitié de la production de l'Union Européenne.
L'autre critère qui a suscité notre choix pour l'étude de cette culture est le fait que cette plante fait l'objet de nombreuses sélections et par conséquent présente un grand nombre de variétés. C'est pourquoi cette plante à l'origine importée d'Amérique du sud est devenue totalement artificielle, il n'existe d'ailleurs plus aucune souche naturelle de maïs.
Enfin, cette plante est actuellement soumise à débat par rapport aux Organismes Génétiquement Modifiés. Ces derniers étant particulièrement employés dans le cadre de luttes fongiques et insecticides, il nous a donc paru tout à fait intéressant d'étudier cette plante particulière, essentielle pour les productions agricoles mais pourtant tellement controversée.

Extraits

[...] En revanche, la notion de seuil est très importante en lutte intégrée. Si nous voulons établir un programme de lutte intégrée, nous pouvons choisir les meilleures techniques en lutte biologique et les meilleurs produits chimiques. Après la culture précédant le maïs : travail du sol, broyage fin des résidus, travail superficiel du sol, la date des semis, le choix de variétés résistantes. Au semis : application d'un pesticide utilisé pour la lutte chimique permettra de maîtriser les taupins, le charbon et les maladies des fontes de semis Vers mai : lâcher de Trichogrammes (vue en lutte biologique), en revanche pour la sésamie, seuls les produits chimiques présentent une efficacité réelle contre ce ravageur. [...]

[...] L'Imidaclopride permet aussi de lutter contre la cicadelle qui est le vecteur du MRDV. Au même moment, il faut aussi traiter contre le charbon des inflorescences. On peut utiliser une association : Carboxine + thirame : on traite les semences à la dose de 0.25 l/q. ce fongicide permet aussi de lutter contre les agents de fonte de semis (Pythium, Fusarium). Il existe une association insecticide/fongicide, qui permet de contrôler le charbon et les ravageurs du sol : Flutriafol+carbofuran : MG kg/ha. [...]

[...] Cette plante reste une plante très sensible aux insectes du sol. Bien que préférant les conditions humides le maïs reste une plante cultivée avec ou sans irrigation selon les régions de production, les rendements restant tout de même largement dépendants de la présence d'eau : Rendement en zone irriguée : 100-120qtx/ha Rendement en sec : 70-80 x/ha La période de récolte du maïs se situe aux mois de septembre et octobre. Définition des objectifs Assurer un rendement optimum d'une culture de maïs, en fonction des contraintes physiques et environnementales par le choix de luttes adaptées et applicables. [...]

[...] Certaines pratiques culturales comme le travail du sol sont défavorables aux taupins. Le broyage fin des résidus, le travail superficiel du sol permettent de limiter le développement des pyrales et des sésamies. La conduite des cultures a aussi son importance : la fertilisation, des semis précoces, permet là encore de nuire aux ravageurs. Il existe aussi des variétés résistantes qui permettent de limiter les pertes à la récolte. Dans le sud de la France il existe un antagoniste naturel à la pyrale du maïs : Lydella thompsoni (Diptères). [...]

[...] On peut dans ce cas épandre des granulés anti-limaces sur les bords de la parcelle pour éviter l'intrusion de ce ravageur. Mais si les risques sont très importants, dans ce cas un traitement intégral est recommandé. Les produits les plus utilisés sont à base de métaldéhyde, à la dose de 5 à 10 kg/ha. Ils présentent aussi peu de risques pour l'environnement. Ce traitement peut être réalisé au moment du semis Lutte biologique La lutte biologique ne permet pas de maîtriser tous les ennemis. [...]