Actuellement, au Muséum d'Histoire Naturelle de Bordeaux, situé à proximité du jardin public, les odeurs ne se font pas absentes… A travers 14 modules ludiques, et interactifs, l'exposition « Né pour sentir » propose de redécouvrir une vaste palette d'odeurs très diversifiées. A la fois attractive et divertissante, elle présente des modules aux odeurs qui sont en relation directe avec notre univers du quotidien tels les épices et arômes, les odeurs florales, fruitées, alimentaires, l'œnologie, les parfums, sans en oublier les mauvaises odeurs que l'on retrouve dans nos ordures ménagères.
Tout d'abord, la question que nous pouvons nous poser est de savoir ce qu'est une odeur. On appelle odeur une émanation de molécules odorantes, volatiles, et solubles, souvent présentée comme un effluve incolore perçu grâce à un processus appelé olfaction. Ce processus constitue pour ainsi dire un système de détection à distance permettant d'analyser l'environnement d'un individu au travers des odeurs présentes dans l'air dans lequel il se trouve. Même si l'odorat est l'un des cinq sens le moins utilisé par l'homme, l'olfaction reste cependant au premier plan dans sa vie personnelle. L'olfaction correspond juste à la fonction sensorielle due au contact des molécules odorantes (les ligands) dissoutes dans le mucus de la cavité nasale où se trouve la muqueuse sensorielle.
C'est alors que durant ces quelques expériences olfactives, des questions naissent concernant le phénomène de l'olfaction et la mémoire des odeurs. En effet, comment se fait il que l'odorat nous rappelle presque instantanément un souvenir, une sensation, une impression ou une émotion ? Comment expliquer l'appréciation olfactive ?
C'est donc pour cette raison que nous allons nous intéresser, dans un premier temps, au mécanisme de l'odorat qui permet de capter, d'analyser et d'associer une odeur à une image. Enfin, nous verrons dans un dernier temps l'analogie et la corrélation avec les modules proposés par le Muséum d'Histoire Naturelle de Bordeaux.
[...] Une action, un lieu peuvent être associés à une odeur. Par exemple, les odeurs du pain grillé, du chocolat, nous feront penser à la cuisine, soit au petit déjeuner, soit au goûter. Et parfois même aux personnes avec qui ces moments ont eu lieu. Les odeurs fruitées et florales De nombreux laboratoires procèdent à l'extraction des parfums provenant de nombreuses fleurs telles la lavande, le jasmin, la violette, la rose. Ces fleurs sont mises sur de la graisse qui absorbe leurs parfums. [...]
[...] Le système voméronasal se projette sur l'hypothalamus et l'amygdala. Les cortex piriforme et entorhinal sont le siège de la représentation consciente des odeurs et les projections se font sur le cortex orbitofrontal avec une spécialisation particulière pour l'hémisphère droit et aussi à l'hippocampe. L'olfaction est aussi bien liée au système limbique. Le comportement est organisé vers le plaisir ou l'aversion et les odeurs ont une valeur soit agréable, positive, soit désagréable, négative, qui dépendrait la première de l'hémisphère gauche, la seconde de l'hémisphère droit. [...]
[...] Ces cellules olfactives (dites de Schultze), ou neurones olfactifs sont des cellules sensorielles qui ont des fonctions de neurorécepteurs avec de nombreux types de chémorécepteur assurant ainsi la réception, la transduction et la transmission. Ces neurones olfactifs se renouvellent continuellement. En effet, il existe de petites cellules que l'on appelle cellules souches ou cellules basales (situées à la base des neurones olfactifs récepteurs) qui ont pour fonction d'assurer une régénération permanente des récepteurs dont la vie moyenne est limitée à 50 jours. Il existe également des cellules de soutien (situées entre les neurones olfactifs) qui ont un rôle sécrétoire, sécrétant le mucus recouvrant la muqueuse olfactive. [...]
[...] Les molécules de l'odorat se fixent sur des récepteurs appartenant à la famille des récepteurs transmembranaires : l'épithélium olfactif qui situé dans la partie supérieure du cornet supérieur de la cavité nasale, contre le septum nasal. A savoir que cette zone ne mesure que 2,5 cm chez l'Homme, alors que chez les chiens elle est 10 à 40 fois plus grande. A noter également que l'épithélium olfactif est également accessible par voie rétronasale durant la déglutition à l'origine de l'arôme. L'épithélium olfactif reconnaît plus de mille substances volatiles odorantes. [...]
[...] Cette projection explique ainsi pourquoi une odeur nous est agréable ou désagréable, et explique également les modifications comportementales liées à la respiration d'une odeur. ( Les bandelettes latérales qui se projettent sur le système limbique au niveau du lobe temporal. Or le système limbique constitue le centre nos émotions et notre mémoire. C'est donc de cette façon que l'on peut associer à une odeur une émotion, une sensation, un sentiment et même une image Projection centrale Elle est constituée du cortex enthorhinal. [...]
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