Quand on se coupe, la blessure se referme en quelques jours. Quand on se casse une jambe, les os se ressoudent. Presque tous les tissus humains se réparent ainsi tout au long de la vie, grâce à des cellules appelées cellules souches. La neurogenèse est le phénomène de multiplication des neurones, qui a été prouvé par différents scientifiques et différentes expériences. Ce phénomène se déroule dans l'hippocampe, plus exactement dans la zone sous-granulaire du gyrus denté de celui-ci, ainsi qu'à l'arrière du bulbe olfactif.
Le cerveau de l'homme adulte compense parfois certaines lésions, mais ne se répare pas, car il est dépourvu de cellules souches qui assureraient la régénération neuronale. Donc, jusqu'à la fin du XXe siècle, on pensait que le nombre de neurones était fixé à vie. Mais en 1960, avec le progrès des techniques de biologie cellulaire et moléculaire quelques faits ont ébranlé les certitudes. Ce n'est qu'en 1980 que les résultats se confirment sur des canaris, bien qu'ils ne convainquent pas la totalité des scientifiques. En 1990 l'introduction des techniques immunohistochimiques permet de repérer les nouveaux neurones. Aujourd'hui, il n'y a plus aucun doute, des cellules souches sont présentes dans certaines parties du cerveau.
[...] Premièrement, les neurones de l'hippocampe nous offrent une capacité à apprendre et à mémoriser, cela a été prouvé grâce à une expérience effectuée sur des rats qui consistait à bloquer artificiellement la neurogenèse qui se produisait, et l'on a constaté que leur mémoire était en baisse. Il existerait donc un lien entre la neurogenèse et mémoire. Deuxièmement, on a découvert que les nouveaux neurones formés derrière le bulbe olfactif possédaient d'autres caractéristiques que celles des neurones déjà existants: jeunes, ils ont une fonction de gomme et effacent certaines connexions des circuits neuronaux. Plus matures, ils viennent au contraire les renforcer lorsqu'il y a nécessité d'une plus grande capacité d'apprentissage ( c.à.d plus de senteurs nouvelles à associer, etc . [...]
[...] Quels facteurs influencent la neurogenèse? De nombreuses expériences sur des rats ont démontré plusieurs éléments qui favorisent la neurogenèse. Tout d'abord, le fait d'avoir un comportement explorateur. En découvrant sans cesse, des objets, des mots insolites et inconnus, leur cerveau devient légèrement plus lourd , certaines de leurs structures cérébrales sont plus épaisses et leurs concentrations en neurotransmetteurs sont différentes ce qui mène à des connexions entre les neurones plus nombreux avec davantage de divisions sur les axones. La production de nouveaux neurones pourrait donc influencer la mémoire et la capacité d'apprentissage. [...]
[...] Les patients apprendraient à baisser l'activité de leur noyau amygdalien impliqué dans l'élaboration de la peur, mais ça, c'est une autre histoire . B. Conclusion La neurogenèse se définit donc par la multiplication de cellules souches neuronales, influencée par différents facteurs de la vie quotidienne. Ces nouveaux neurones formés sont faibles, mais un petit nombre de ceux-ci deviennent fonctionnels au fur et à mesure de leur maturation. La neurogenèse est donc une découverte synonyme de révolution qui engendrera encore sûrement de grandes études scientifiques qui amèneront peut-être à la guérison de maladies neurodégénératives. [...]
[...] Par ailleurs, des crises d'épilepsie ou des accidents vasculaires cérébraux déclenchent une division de neurones spectaculaire. On ignore si le cerveau réagit ainsi pour remplacer les neurones détruits, mais lors de la crise d'épilepsie les connexions insensées établies par les nouveaux neurones risquent de favoriser de nouvelles crises. Parmi les substances ou stimulus qui agissent sur la neurogenèse, certains semblent ralentir ou arrêter celle-ci. Par exemple, les neurotransmetteurs qui activent les cellules granulaires empêchent la mitose rapide des cellules souches dans l'hippocampe. [...]
[...] Par exemple, découvrir d'autres niches de neurogenèse. Cela permettrait de raccourcir le chemin que les neurones auraient à parcourir. Ou encore choisir leur destinée pour qu'ils se différencient en tels ou tels neurones selon la pathologie visée. Enfin, prédire les effets des neurones déplacés sur le réseau préexistant. Peut-être que le réseau muni des nouveaux neurones changerait de fonctions, ce qui pourrait avoir de graves conséquences pour le cerveau. Bien que beaucoup d'espoirs sont misés sur la neurogenèse, les scientifiques ne laissent pas de côté les autres recherches déjà avancées comme la psychothérapie. [...]
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