La mémoire à long terme : les systèmes mnésiques

Résumé du document

La « mémoire à long terme » doit être considérée comme un concept générique qui englobe lui-même différents systèmes de mémoire relativement indépendants les uns des autres : si se souvenir de ce qu'on a mangé au restaurant hier soir, pouvoir dire que Madrid est la capitale de l'Espagne ou se montrer capable de rouler à vélo sont des exemples qui relèvent bien chaque fois de la mémoire à long terme, on sait par contre qu'ils dépendent chacun de
mécanismes cognitifs et de structures cérébrales bien différents.

Selon Tulving (1995), la mémoire à long terme peut être subdivisée en 4 sous-systèmes : la mémoire épisodique, la mémoire sémantique, les systèmes des représentations perceptives et la mémoire procédurale.

Extraits

[...] Les systèmes de représentation perceptive (ou Perceptual Representation System, PRS, Tulving & Schacter, 1990) Ils sont impliqués dans l'acquisition et le maintien de la connaissance relative à la forme et à la structure des mots, des objets, etc., mais pas de leurs propriétés sémantiques (fonctionnelles et associatives). Ce système rend la perception plus rapide. Par exemple, le garçon de café pourra reconnaître en un clin d'oeil le verre correspondant au cocktail qui lui est demandé. IV. La mémoire procédurale Elle se caractérise par le savoir comment alors que les autres systèmes sont caractérisés par le savoir que Il s'agit de la distinction entre système d'action et système propositionnel. [...]

[...] En fait, lorsqu'on parle de mémoire on fait le plus souvent allusion à la mémoire épisodique : je me souviens avoir fait telle chose à tel endroit, je me souviens avoir vu telle information au journal télévisé hier soir, je me souviens de ce que m'a dit mon voisin la semaine dernière, je peux restituer le chapitre du cours que j'ai étudié hier, etc. Dire d'une personne qu'elle a une bonne mémoire c'est souvent dire qu'elle a une bonne mémoire épisodique Elle permet de prendre conscience qu'on a vécu un événement dans un contexte particulier, c'est-à-dire se rappeler de l'événement (quoi), l'endroit où il a été vécu (où) et le moment (quand) de sa survenue. La mémoire épisodique est le seul système orienté vers le passé (se rappeler ce qu'on a vécu). [...]

[...] Elle fonctionne selon le mécanisme stimulus réponse (à la base de conditionnement). Une connaissance procéduralisée permet de réaliser une autre activité simultanément à la tâche procéduralisée. Par exemple, le serveur capable de manipuler les différentes bouteilles pendant qu'il est en train de préparer ses cocktails alors qu'il continue à parler avec ses clients. Les situations dans lesquelles intervient la mémoire procédurale sont en réalité infinies. Il n'est pratiquement pas d'activité que nous pouvons réaliser sans que la mémoire procédurale y intervienne d'une manière ou d'une autre. [...]

[...] Cette mémoire permet donc de voyager dans le futur et dans le passé. De plus, elle permet de récupérer un épisode avec les sens et les émotions. Sans mémoire épisodique, nous ne serions pas ce que nous sommes. Par exemple, un garçon de café qui reconnaît les habitués et les discussions qu'il a eues avec eux font appel à sa mémoire épisodique. C'est la mémoire épisodique qui est dramatiquement altérée dans le «syndrome amnésique Chez ces patients, le déficit mnésique est tel qu'on parle alors d'« oubli à mesure : le patient amnésique semble oublier les événements au fur et à mesure qu'ils surviennent. [...]

[...] Le statut sémantique des nouveaux labels peut cependant graduellement changer en raison de la répétition, de la généralisation ou encore de la décontextualisation. Après cette évolution, les labels n'ont plus une identité spécifique, mais au contraire peuvent être considérés comme des représentants de catégories sémantiques qui ne dépendraient plus de la mémoire épisodique, en accord avec le point de vue de Tulving et collaborateurs. En d'autres termes, l'acquisition de nouveaux labels dépendrait de la mémoire épisodique, tandis que ce ne serait pas le cas pour l'acquisition de catégories et de leurs caractéristiques. [...]