Botulisme classique : contamination par voie alimentaire, en général une conserve artisanale (jambon).
Botulisme infantile/ : ingestion de spores C. botulinum (essentiellement aux Etats-Unis).
Botulisme d'inoculation : essentiellement chez les usagers de drogues par voie intraveineuse.
L'homme contracte le botulisme selon trois modalités principales : intoxication, toxi-infection et blessure. Une quatrième forme de botulisme beaucoup plus rare, est liée à l'inhalation de toxines. (Enfin on ne peut pas passer sous silence les risques liés à un botulisme de malveillance résultant d'utilisation de la toxine botulique lors d'attentats ou de guerre)
Intoxication botulique :
L'intoxication botulique résulte de l'ingestion de toxines préformées dans un aliment et c'est la cause la plus fréquente de botulisme chez l'homme adulte. Les aliments en cause sont de nature très variés : produits de salaison et de charcuterie, conserves de végétaux insuffisamment stérilisées, produits de la mer (coquillages, crustacés, poissons.)
Toxi-infection botulique :
Les toxi-infections résultent de l'ingestion de formes végétatives ou de spores qui germeront dans le tube digestif. Généralement, la flore digestive s'oppose à la colonisation par des souches de Clostridium botulinum. Toutefois, lorsque la flore est encore incomplètement constituée (jeunes individus) ou altérée (antibiothérapie, chirurgies intestinales, inflammation chronique de la muqueuse), les formes végétatives peuvent s'implanter, se multiplier et excréter de la toxine. (Chez les enfants de moins d'un an, diverses enquêtes ont montré que l'ingestion d'une dizaine de spores est suffisante pour provoquer un botulisme. Les toxi-infections survenant chez l'homme âgé de plus d'un an sont rares.
Botulisme par blessure :
Les plaies peuvent êtres contaminés par des souches de Clostridium botulinum et les plaies anfractueuses, profondes, avec une faible ouverture vers l'extérieur sont favorables au développement des bactéries anaérobies. Mode de contamination analogue à celui du tétanos même si le botulisme par blessure a une incidence beaucoup plus faible que celle du tétanos.
On note quand même une recrudescence chez les toxicomanes utilisant du matériel d'injection contaminé.
Botulisme par inhalation :
Le botulisme par inhalation a été expérimentalement décrit chez des primates non-hominiens et trois cas d'origine accidentelle ont été observés chez l'homme en Allemagne. La période d'incubation et les signes cliniques seraient comparables à ceux des autres formes.
Botulisme d'origine malveillante :
Du fait de la grande toxicité des toxines botuliques leur utilisation serait possible lors de guerres ou d'attentat. Deux modalités sont envisageables, la dispersion de la toxine par aérosols et la contamination volontaire d'un réseau d'eau potable.
[...] Le seul traitement spécifique repose sur la sérothérapie. L'administration d'anticorps, antitoxines botuliques neutralise la toxine circulante, mais elle est sans effet sur la toxine liée aux tissus nerveux ou sur la toxine présente dans les neurones. De ce fait, la sérothérapie n'est efficace qu'à la condition d'être instaurée de manière très précoce. En France, aucun sérum antibotulique n'est actuellement disponible. Aux États-Unis, un sérum trivalent (antitoxines B et et préparé sur chevaux, est distribué par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d'Atlanta. [...]
[...] Les antibiotiques n'ont aucun effet sur les toxines et, lors de toxi-infections, leur utilisation peut conduire à une lyse bactérienne et augmenter la quantité de toxines libérées. Toutefois, l'utilisation de pénicillines est recommandée dans les toxi-infections, notamment lors de botulisme infantile et lors de botulisme par blessure. Les médicaments capables de stimuler la libération d'acétylcholine aux jonctions neuromusculaires, comme la guanidine et les aminopyridines, ont fait l'objet de plusieurs études. Toutefois, leur utilisation semble décevante et, pour des raisons inexpliquées, les aminopyridines sont principalement actives lors d'intoxication par la toxine A. [...]
[...] La période d'incubation et les signes cliniques seraient comparables à ceux des autres formes. Botulisme d'origine malveillante Du fait de la grande toxicité des toxines botuliques, leur utilisation serait possible lors de guerres ou d'attentat. Deux modalités sont envisageables, la dispersion de la toxine par aérosols et la contamination volontaire d'un réseau d'eau potable. Conduite à tenir Préventivement : veiller à ce que la stérilisation des conserves soit parfaite : rejeter toute boite dont le couvercle bombe ou de laquelle se dégage une odeur de beurre rance. [...]
[...] Identification qui pourra être utile pour le choix d'un antisérum spécifique ! La sérothérapie est controversée). La diétothérapie n'a ici qu'un rôle accessoire, elle sera adaptée aux troubles digestifs associés (constipations, nausées, vomissements). Diagnostic Trois types de technique peuvent être utilisés pour effectuer un diagnostic expérimental : la mise en évidence de la toxine, l'isolement et l'identification du germe, le recours à la PCR. La toxine botulique peut être recherchée dans un aliment, un produit biologique (sérum, vomissement, selles, contenu gastrique, organe prélevé post-mortem) ou un échantillon de sol ou de fourrage. [...]
[...] Staley, Stephen Lory, édition DUNOD L'essentiel en Microbiologie, J. Nicklin, K. Graeme-Cook, T. Paget & Killington,Berti édition Bactérie et environnement, adaptation physiologique de Jean Pelmont, ouvrage publié avec le concours du Ministère de la Recherche et de l'espace, délégation à l'information Scientifique et Technique, édition Pug Microbiologie, Prescott, Harley, Klein, édition Deboek Bactériologie de la biologie clinique : les bactéries des infections humaines, édition Médecine science Flammarion La Microbiologie : de ses origines aux maladies émergentes, édition Dunod L'essentiel en microbiologie, éditions Berti, J.Nicklin, K.Graeme-Cook, T.Paget & R.Killington. [...]
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