Le lien entre la respiration et l'oxygène, étude, carnets de laboratoire de Lavoisier, Holmes, scientifique, Kuhnienne, mophette, respiration comme calcination, combustion, air déphlogistiqué, philosophique, Kuhn
La respiration, c'est assez commun. Nous respirons tous dès notre naissance, sans effort, inconsciemment ! Mais est-ce que de ce fait ce phénomène n'est pas intéressant à étudier ? Au contraire, une perspective scientifique est plus qu'intéressante, elle est nécessaire. Elle est nécessaire, car il nous faut comprendre en quoi l'oxygène est plus qu'un générateur d'acide, qu'il est un support de la vie. Une des préoccupations de la science c'est d'étudier ce qui est inconnu, pour le rendre connu, à travers la résolution de problèmes et de la construction de théories. Éclaircissons nos termes : par inconnu, nous voulons dire qui ne possède pas d'explication ou de sens scientifiques.
[...] Voilà une différence cruciale dans cette analogie entre la respiration et la calcination qui met à mal la théorie de Lavoisier. En effet, la calcination ne produit pas de chaleur, au contraire, elle a besoin de chaleur Comment pouvons-nous donc expliquer l'émanation de chaleur qui s'effectue lors de la respiration et non pas durant la calcination ? Est-ce que l'analogie de Lavoisier a atteint ses limites ? Ce passage annonce déjà la future théorie de Lavoisier, une nouvelle analogie, celle-là entre la respiration et la combustion. [...]
[...] Pour finir, notons que Holmes dit ‘that seemed to him to have been what he had all along had in mind Que veut-il dire par qu'il avait pendant tout ce temps à l'esprit ? C'est assez flou. Que faut-il en penser ? Lavoisier s'est-il égaré ? A-t-il fait une erreur ? Je pense que cela veut simplement dire que tout n'était pas complètement clair et délimité dans son esprit. III. Point de vue philosophique Découverte Qu'est-ce qu'une découverte scientifique ? Découvrir quelque chose c'est enlever ce qui le couvrait. [...]
[...] Avant de parler plus en avant de celle-ci, il faut d'abord établir une différence entre le charbon et la matière charbonneuse, comme Holmes le fait en suivant Lavoisier : ‘Lavoisier now distinguished two forms of matter of fire.'[8]. Tout simplement, les deux substances étaient considérées comme identiques, c'était la substance noire et dure que l'on utilise pour chauffer les poêles, le charbon. Mais, avec le temps et l'usage, le terme de « matière charbonneuse » développa un sens plus de matière de la combustion. [...]
[...] La théorie de Lavoisier se bâtit en deux moments décrivant deux effets : le premier est que dans la respiration il y a absorption d'une partie de l'air. Cela comme dans la calcination. Par exemple, lorsque l'on calcine du mercure celui-ci absorbe de l'air déphlogistiqué. Cela était assez bien connu à l'époque. Le second effet était lui un grand progrès : non seulement il y a absorption de cette partie de l'air dite éminemment respirable mais, en plus de cela, il y a transformation de cet air. [...]
[...] Tout simplement, il y a une différence entre mettre à jour une chose et la comprendre. Dans un tel débat, nous pouvons dire que Priestley a découvert l'air déphlogistiqué et Lavoisier inventa l'oxygène. Priestley l'isola et observa ses propriétés, mais Lavoisier l'a compris, l'a justifié en lui donné une place centrale dans un système cohérent. Notre but ici est de voir comment les travaux de Holmes nous permettent de suivre le phénomène de découverte, invention ou création de Lavoisier pas à pas, à travers ses cahiers de laboratoire, ses brouillons, ses réécritures, ses manuscrits Une telle approche a beaucoup de valeur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture