Les interférons sont une famille de protéines qui ont pour particularité de stimuler l'activité antivirale des cellules des Vertébrés. Ils induisent un état de résistance.
Ces protéines ont été découvertes en 1957 par Isaacs et Lindenmann, via le virus influenza. En effet, la forme non virulente du virus faisait libérer aux cultures cellulaires un facteur soluble qui rendait les autres cellules résistantes à la présence d''un virus virulent. Leur nom provient de leur capacité d'interférer avec la multiplication du virus.
Toutefois, ces protéines n'ont pas d'effets directs sur le virus. L'inhibition virale qu'induisent ces protéines ne se limite pas au seul virus inducteur, mais à tout un tas d'autres virus. Cette découverte a suscité un énorme intérêt, du fait de la possibilité de nombreuses applications cliniques :
- lutte antivirale
- immunologie
- cancérologie
En théorie, toutes les cellules nucléées de l'organisme peuvent produire des interférons. Ceux qui sont produits ne peuvent agir que sur des cellules de même espèce que celles qui les ont produits.
[...] Ainsi, cela montre le rôle des IFN de type 1 dans la défense antivirale. Les souris KO pour les récepteurs IFNGR donnent des résultats très variables en terme de sensibilité aux microorganismes. Cela montre le rolle de l'IFN γ dans les activations macrophagiques et donc son rôle immunomodulateur. Conclusion Les interférons ont un rôle biologique complexe mais font partie des premières lignes de défenses anti-infectieuses. Bibliographie Cours de défenses anti-infectieuses dispensés à l'Université de Limoges Immunologie (Broché) de David Male (Auteur), Yvan Roitt (Auteur), Johnatan Brostoff (Auteur), David B Roth (Auteur). [...]
[...] Il caractérise tous les types d'IFN mais on a une meilleure activité pour les IFN de type 1. Il y a une variation en fonction du type d'IFN et du type de cellule concernés. L'effet inhibiteur se manifeste par l'arrêt en G0/G1 du cycle cellulaire, dû à une inhibition exercée par l'IFN sur les cyclines kinases qui permettent le passage de G1 en S. L'IFN bloque les cyclines, ce qui inhibe cdk2. Les études se concentrent maintenant sur l'induction de l'apoptose. [...]
[...] Libération des virions hors de la cellule Leur sortie aboutit à la mort de la cellule. Il y a lyse de la cellule ou alors bourgeonnement au niveau de la membrane plasmique. Mode d'action des IFNs Le mode d'action est en 2 étapes : - induction de la production d'IFNs - le néoIFN agit sur la cellule voisine en donnant un état de résistance antivirale Arguments en faveur du rôle antiviral des interférons In vitro, et en absence d'IFNs, on observe une augmentation des plages de lyse donc cela traduit une augmentation de la virulence du virus. [...]
[...] Parmi tous les virus, les virus à ARN sont de bons inducteurs de la production d'IFNs et s'avèrent plus efficaces que des virus à ADN. Parmi les virus à ARN, seuls les rétrovirus sont de mauvais inducteurs espèces de virus sont largement utilisées : - Sendaï - NDV - VSV Toutefois, l'utilisation de virus entiers et/ou virulents n'est pas indispensable. En effet, certaines fractions virales sont très efficaces. Les inducteurs synthétiques On peut utiliser des polynucléotides comme les ARN double brin. Le plus utilisé est le polyI polyC qui permet d'obtenir environ UI/ml d'IFN de type I. [...]
[...] Les IFN de type 1 induisent le recrutement de Tyk 2 et JAK ce qui permet la formation du complexe trimérique STAT STAT IRF 9 va reconnaître la séquence consensus ISRE sur plusieurs promoteurs de gènes (facteurs antiviraux). Les IFN de type 2 entraînent un recrutement de JAK 1 et JAK ce qui permet la formation d'un dimère STAT 1 / STAT 1 qui reconnaît la séquence consensus GAS (facteurs immunomodulateurs). Ainsi, la dichotomie classe classe 2 est retrouvée même dans la signalisation cellulaire. [...]
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