Les leishmanies sont protozoaires responsables de maladies : les leishmanioses chez leurs hôtes vertébrés mammifères et lézards.
Il existe différentes formes cliniques des Leishmanioses
- Leishmanioses viscérales - F. asymptomatiques ou paucisymptomatiques
- F. Viscérales vraies
- Leishmanioses cutanées localisées ou diffuses
- Leishmanioses cutanéo-muqueuses
La gravité est variable selon l'espèce de leishmanies et selon l'hôte.
Les impératifs : - de l'agent infectieux sont survivre et se multiplier
- de l'hôte sont prévenir ou limiter la colonisation de ces tissus.
Il y a un équilibre entre le pouvoir pathogène de l'agent infectieux et les mécanismes de défense de l'hôte.
Cet équilibre est mis en place très progressivement au cours de l'évolution par des sélections successives de l'agent infectieux et de son hôte.
Cette coévolution permet de co-sélectionner et l'hôte et l'agent pathogène sur des millénaires.
Accidents de cette coévolution :
- Introduction d'un agent pathogène dans une population naïve :- exemple de la myxomatose du lapin. Virus introduit dans les années 50 avec la destruction de 99,5% de la population animale et donc survie de rares individus résistants et mutation de quelques virus moins virulents.
- Vaccination antivariolique. Ce qui a entraîné l'éradication de l'agent pathogène de la surface du globe par résistance complète du seul réservoir de virus.
[...] Les arguments pour ce rôle limité des NK et des lymphocytes CD8 sont les suivants : l'apport de lymphocytes CD4 seuls permet la protection de souris SCID; les souris beiges sont résistantes à l'infection par l. Major alors que la production initiale d'IFN-γ est fonction de la présence de cellules NK; les souris ß2 microglobuline de souches résistantes gardent leur résistance. Le rôle de l'IL-12 produit par les macrophages dans le développement Th1/Th2 a bien été montré in vitro. Les promastigotes n'induisent pas d'IL- 12 en début d'infection. Le blocage de l'IL-12 chez des souris résistantes les rend sensibles à l'infection. L'IL-12 injectée au tout début après l'inoculation peut rendre résistante des souris BALB/c. [...]
[...] Ni les souris SCID ni les souris athymiques nude ne peuvent survivre à une infection par L. Major sauf si elles sont reconstituées par des cellules T. Parmi les cytokines lymphocytaires qui permettent cette activation monocytaire, la place prépondérante est celle de l'interféron- γ (IFN- γ). La délétion du gène de l'IFN-γ ou du récepteur d'IFN-γ chez les souches résistantes de souris les rend sensibles à l'infection par L. Major. Dans de nombreuses études in vitro l'adjonction IFN-γ permet l'élimination de L. [...]
[...] D'autres cytokines sont aussi régulatrices de la réponse anti-parasitaire et peuvent la bloquer. Ce sont l'IL-3, L'IL-5 et le GM-CSF qui partagent une chaîne commune de transduction du signal au niveau de leurs récepteurs. Cependant malgré la disparition de la maladie les souches de souris dites résistantes n'éliminent pas complètement les parasites intracellulaires. En effet des L. major viables peuvent être isolées de la rate, de la moelle osseuse, du foie ou des ganglions de ces animaux tout au long de leur vie à distance de l'infection initiale. [...]
[...] Le prétraitement de la souris par de l'IL-12 avant l'injection de Leishmanies prévient le pic précoce d'Il-4. Le blocage de ce pic précoce transforme une souris sensible en souris résistante. Quelle est la nature des cellules qui produisent de l'IL-4. Il ne s'agit pas de cellules T NK En effet la détection d'IL-4 par RT-PCR n'est retrouvée qu'au niveau de cellules Vα8/Vß4 alors que les cellules TNK 1.1 sont Vα14, Vß2, Vß7 et Vß8. La délétion en cellules Vß4 par un virus MMT SIM (à effet superantigène vis-à-vis de Vß4 chez la souris) entraîne une non-production précoce d'IL-4 après injection de Leishmanies et une résistance des souris BALB/c (Launois Immunity 1997 541-9). [...]
[...] Le promastigote peut alors migrer vers le pharynx pour être injecté lors d'un repas sanguin. La transformation des LPG de surface va permettre au promastigote de résister à la lyse par le système du complément de son hôte vertébré. En effet alors que la forme procyclique est très sensible à la lyse médiée par la voie alterne du complément, la forme métacyclique n'est pas lysée et sert même d'accepteur de la voie classique. L'allongement des LPG fait que la polymérisation du complexe d'attaque ne peut se faire dans la membrane du parasite permettant ainsi à celui-ci d'échapper à la lyse induite par le complément. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture