Faut-il autoriser le clonage scientifique, enjeux de la recherche sur les cellules souches, Michel Desnos, Philippe Menasché, Josy Reiffers, 2006, médecine régénérative, recherche pharmaceutique, intérêts économiques, industriels, France, législation, loi de bioéthique
Les cellules souches embryonnaires, cellules se situant encore à un stade indifférencié, sont d'un grand intérêt scientifique de par leur auto renouvellement et leur pluripotence. On identifie actuellement trois lieux possibles d'origine des cellules souches : l'embryon. Pluripotentes et douées d'une grande capacité proliférative, les cellules souches embryonnaires humaines semblent être les candidates idéales à une utilisation thérapeutique à grande échelle (des cellules d'origine animale risqueraient de causer un rejet et soulèveraient certains problèmes éthiques).
[...] Un problème de plus qui vient se greffer aux précédents. Conclusion : Pour des raisons de compatibilité (pour éviter tout rejet) et pour des raisons pratiques et économiques, les cellules souches embryonnaires semblent être les plus indiquées. II. Les cellules souches et le progrès médical Les cellules souches pourraient donner lieu à la mise sur pied de nouvelles technologies et favoriser certains progrès au niveau médical ; principalement au niveau de la recherche et de la thérapie. Quatre grands domaines pourraient particulièrement bénéficier de cet apport de la science. [...]
[...] La loi de bioéthique du 7 août 2004, modifiant celle de 1994, contient une bonne partie des dispositions prises à l'égard de la recherche sur les cellules souches et sur les différents types de clonages. Ainsi, la recherche sur cellules souches adultes est autorisée (et doit être absolument poursuivie selon les scientifiques). Concernant les cellules souches embryonnaires et les embryons, un décret (28 septembre 2004) autorise l'importation et la conservation de lignées engendrées par des ovocytes surnuméraires. Il importe toutefois de recevoir l'aval de l'Agence de biomédecine. [...]
[...] – la recherche fondamentale sur les cellules souches embryonnaires humaines permettant par la suite de davantage maîtriser la culture et la différenciation cellulaire. – la recherche pharmaceutique, pour mieux cerner certains phénomènes toxiques liés aux médicaments ou aux drogues, ou pour comprendre le mécanisme qui régit leur fonctionnement. – la compréhension du mécanisme des maladies génétiques : son développement, les origines des mutations génétiques Mais face à ces promesses, un certain nombre d'incertitudes persistent : les preuves expérimentales formelles n'existent pas encore, on émet quelques doutes concernant les potentiels thérapeutiques, on se heurte à des problèmes purement technico-pratiques III. [...]
[...] Du même coup, le clonage scientifique est également interdit. Les sanctions sont sévères, évoquant « un crime contre l'espère humaine » ans d'emprisonnement et 7,5 millions d'euros. Les scientifiques français ont tenté de faire pression contre le cadre législatif, beaucoup trop restrictif selon eux, en matière d'expérimentation et de recherche sur les cellules souches. Ils ont même été (parfois par le biais de pétitions) jusqu'à en demander une modification. Une telle législation étant à leurs yeux trop paralysants, et pouvant induire un retard « scientifique et économique » de la France en la matière, envers les autres pays. [...]
[...] Toutefois, pour se faire, il reste à braver certains problèmes techniques. Depuis 2006 la législation française en la matière semble s'adoucir. On pourrait également les obtenir via des lignées cellulaires dites « personnalisées » c'est-à-dire par transfert nucléaire. C'est alors qu'entrent en scène les notions de clonage (scientifiques ou thérapeutiques) qui en découlent. – le fœtus. Les capacités de ces cellules se situeraient à mi-chemin entre celles d'un adulte ou celles embryonnaires (cf. prolifération). Toutefois, des problèmes d'ordre éthique, d'immunogénicité, des résultats inégaux interrogent sérieusement sur une possible utilisation thérapeutique étendue. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture