Communément appelés moustiques, les Culicidae sont une espèce d'insectes classée dans l'ordre des Diptères et le sous-ordre des Nématocères. Cette espèce est caractérisée par des individus aux antennes longues et fines à multiples articles, les femelles possèdent de longues pièces buccales en forme de trompe rigide de type piqueur-suceur. Présents sur l'ensemble des terres émergées, à l'exception de l'Antartique, ils sont porteurs d'agents pathogènes pour l'Homme. Le cycle de vie d'Aedes detritus est très bien connu, il est donc utilisé en laboratoire en tant que modèle biologique. Les femelles pondent sur les substrats asséchés des milieux temporairement inondables (prés salés, dépressions dunaires, prairies, friches inondables, etc.) où l'éclosion se fait immédiatement en cas de submersion. Les premiers stades larvaires se déroulent donc en milieu aquatique, la qualité de l'eau peut donc influencer leur développement. Nous nous intéresserons à l'impact de la qualité de l'eau sur les différentes phases du stade larvaire d'Aedes detritus. On étudie principalement les effets des phosphates et nitrates, issus de l'utilisation excessive d'engrais sur les terres cultivées.
[...] Excellent modèle biologique, Aedes detritus (Fig.1) présente un cycle de vie bien connu en deux phases : une phase larvaire aquatique et une phase adulte aérienne. Le développement larvaire se décompose en quatre stades se traduisant par une augmentation de taille et un changement de morphologie (Fig.2). Les larves se métamorphosent ensuite en une nymphe aquatique qui ne se nourrit pas et aboutit au bout de deux à cinq jours à un adulte volant (...)
[...] Il semblerait que les nitrates ralentissent le développement des larves. Cependant, à partir d'une valeur-seuil (70 les nitrates n'ont plus d'effets sur le développement. On pourrait expliquer cela de la façon suivante : lorsque la concentration de nitrates est trop importante, leurs effets sont inhibés. La figure 4 présente le développement moyen des larves en fonction de la concentration en phosphates. Il semblerait que les phosphates ralentissent le développement des larves. Cependant à partir d'une valeur- seuil les phosphates n'ont plus d'effets sur le développement. [...]
[...] Les larves des réplicats “Témoin” ont atteint le stade 3. En présence de nitrates, les larves sont au stade 2. La figure 4 représente le développement moyen des larves en fonction de la concentration en phosphates. Les larves des réplicats “Témoin” ont atteint le stade 2. En présence de phosphates, les larves sont au stade 2 sauf dans le cas des réplicats à 0,5 mg/L (pupe). La figure 5 présente le développement moyen des larves en fonction du temps. En présence de nitrates, les larves évoluent plus lentement que les larves-témoins. [...]
[...] Elles nagent peu et ne possèdent pas d'appendices leur permettant de se fixer à un support. Elles peuvent cependant se déplacer rapidement en se tortillant, par des poussées latérales du corps. Des touffes de longues soies, situées dans la région de l'abdomen, produisent une résistance et facilitent les déplacements de la larve dans l'eau. A l'aide de deux brosses labiales situées de chaque côté de la bouche, elles broutent les algues, les bactéries et les débris organiques qui recouvrent les feuilles mortes et les ramilles du fond, ou filtrent l'eau en surface. [...]
[...] Conclusion Les échelles de concentrations utilisées ont été établies à partir de données sur les pollutions de l'eau courante et de l'eau de rivière. Dans les deux cas, la présence de phosphates (supérieure à 0,2 mg/L) et de nitrates (supérieure à 15 mg/L) ralentit le développement des larves d'Aedes detritus. On peut donc être amené à penser que l'utilisation excessive d'engrais sur les terres cultivées allonge le cycle de développement des moustiques. Biliographie : - Les insectes, Paul-André ROBERT, édition DELACHAUX et NIESTLE, 4éme édition - Insectes de France et d'Europe occidentale, Michael CHINERY, édition ARTHAUD (réimprimé en 2002). [...]
[...] Ces kits de dosage n'ont donc pas été utilisés lors des manipulations. La durée de l'expérience nous a permis d'effectuer quatre visites durant lesquelles nous avons nourri les larves et comptabilisé le nombre d'individus des différents stades larvaires, de pupes, d'adultes et de morts. Nous avons choisi de diviser chaque stade larvaire en deux suivant la taille des individus. Figure :Développement moyen des larves en fonction de la concentration en nitrates Figure : Développement moyen des larves en fonction de la concentration en phosphates II. [...]
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