Le débat dure depuis plus de 30 ans, passant d'une conclusion à l'autre, sans jamais trouver de résultat définitif et tranché, les chercheurs ne connaissent toujours pas précisément les effets réels des édulcorants sur notre santé. Ces molécules, qui possèdent la propriété d'avoir un goût sucré tout en apportant moins de calories que le sucre standard sont pourtant sous la menace de plusieurs chefs d'inculpation : responsabilité de troubles métaboliques, d'allergies ou même de cancers. A la base découvertes et utilisées pour subvenir aux besoins des personnes diabétiques, elles sont, depuis les années 1960 et l'explosion du marché des régimes, de plus en plus utilisées dans diverses denrées alimentaires.
Alors que le cancer est dans le top 5 des causes de mortalité et que l'éventail de produits contenant des édulcorants ne cesse de s'agrandir, on comprend bien l'importance d'avoir des résultats concrets et fiables. Un des problèmes en cause dans ce manque de certitude provient des études contradictoires apparaissant sur le sujet, sans perdre de vue que certaines d'entre elles sont financées par les groupes vendeurs d'édulcorants eux-mêmes.
Dans cet article nous allons tout d'abord faire un rapide historique, puis présenter ce que sont les édulcorants et d'où proviennent leurs propriétés. Nous essaierons ensuite de nous positionner sur l'effet cancérogène ou non de ces molécules en nous appuyant sur des résultats d'études effectuées. Enfin, nous verrons dans quelle mesure la législation actuelle permet de réguler l'usage des édulcorants et l'information qui en est donnée au consommateur.
[...] Ainsi donc les entreprises ont un certaine marge de liberté. Néanmoins, celle-ci devrait théoriquement être limitée par une obligation d'information au consommateur. Un étiquetage réglementé à vocation informative, mais qui reste flou Commercialiser un édulcorant impose en effet un étiquetage précis. La directive de l'Union Européenne rend obligatoire l'apposition de certaines mises en garde spécifiques sur les étiquettes, selon le type d'édulcorant présent dans le produit (tableau 8). Pour tous les édulcorants, l'étiquette doit faire apparaître en clair le nom du ou des édulcorants utilisés ainsi que leur code nomenclature officielle, et stipuler qu'une consommation par des enfants de moins de trois ans n'est pas souhaitable. [...]
[...] Certaines molécules, auparavant employées et depuis considérées comme non-conformes à la législation, font l'objet d'un épuisement des stocks, prévu et régulé dans un autre texte de la Commission Européenne. Des organismes de contrôle et des experts qui se veulent rassurants : recommandations et DJA Au niveau international, le JECFA, comité d'experts des additifs alimentaires de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) relayé au sein de l'UE par le Comité Scientifique de l'Alimentation Humaine (CSAH), expertisent l'ensemble des additifs avant leur utilisation et commercialisation dans les filières agroalimentaires. [...]
[...] Les systèmes enzymatiques qui interviennent dans ces réactions se situent principalement au niveau du foie, mais certaines substances peuvent échapper à ce processus. L'organisme peut également manquer de molécules essentielles appelées cofacteurs, intervenant dans la reconnaissance et la détoxification de certaines molécules, qui sera alors incomplète et lacunaire. Des substances toxiques ou cancérigènes peuvent alors affecter nos cellules, en ayant en quelque sorte déjoué les barrières de protection naturelles. Des études contradictoires et incertaines Depuis les années 1960 et les premiers soupçons concernant les édulcorants, de nombreuses études ont été réalisées. [...]
[...] Chaque cellule, qui contient au sein de son noyau la précieuse molécule d'ADN portant son information génétique, se divise par mitose pour assurer le renouvellement des cellules à la durée de vie variable mais limitée, et transmet une copie fidèle de celle-ci à chacune de ses deux cellules filles. Une cellule initiatrice de métastase voit alors son cycle cellulaire déréglé, et échappant à de nombreux contrôles qui s'y réalisent dans des conditions normales. Au sein d'un assemblage de cellules, elles ne peut donc plus assurer son rôle et envoie des messages erronés à ses compagnes, d'où un dérèglement général et le développement d'une tumeur. Plusieurs événements génétiques peuvent rendre une cellule cancéreuse. [...]
[...] Les édulcorants dits massiques, ou succédanés du sucre, peuvent se rapprocher des sucres naturels, les polyalcools ou polyols (chaîne carbonée avec plusieurs fonctions hydroxyle) possédant une fonction aldéhyde ou cétone, avec d'autres fonctions possibles (fonction amine, par exemple, tableau 2 et figure 1). Les exemples les plus courants sont le mannitol et le sorbitol. Ces molécules n'ont pas un pouvoir sucrant supérieur à mais ont un apport calorique moins important que celui du saccharose. Les édulcorants dits intenses sont eux obtenus par synthèse, et possèdent des fonctions très diverses comme des cycles benzéniques (exemple de l'acésulfame-K, tableau 2 et figure ou sont des dérivés d'acides aminés (l'aspartame est un dipeptide). [...]
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