La notion de domestication des plantes :
Peut-être avant d'appréhender toute évocation de la prise en main du sol, serait-il bon de voir ce que l'on nomme domestication, et les conditions nécessaires pour un tel acte, les caractères primordiaux chez les plantes pour une telle transformation, et enfin les méthodes scientifiques de recherches utilisées.
Notions de domestication :
Prenons au plus simple, et l'on comprendra les enjeux traités. « Domestication » est le contraire de « sauvage ».
Lorsque l'on parle des plantes, la « domestication » illustre une relation entre une espèce exploiteuse (ici la main de l'homme et son savoir, ses outils et autres moyens extérieurs) avec une ou plusieurs espèces exploitées, vivant dans un écosystème, qui par ces moyens, s'appropriera ses caractères et les modifiera, ces espèces deviendront cultivées, l'écosystème sera artificialisé.
C'est bien une artificialisation de l'écosystème, puisque les actions faites ne sont en rien naturelles, et tout est calculé à des fins précises. Ce sont des actions sur les plantes, le sol, ou les deux, par le biais de différents procédés.
[...] Les sites, à partir de cette période, sont beaucoup plus nombreux, et les conditions climatiques alors plus favorables. On voit s'étendre le phénomène jusqu'en Anatolie, qu'illustre le site de Jerf el Ahmar, dont la culture a pris le nom éponyme de Mureybet, illustrant le Moyen-Euphrate et l'Anatolie du Sud, c'est la culture de type mureybétien On peut noter pour cette période du PPNA un début de circulations de biens et des échanges, qui a sûrement servi pour la propagation des plantes. [...]
[...] Le Proche-Orient est la scène de plusieurs types d'écosystèmes à cette époque. On trouve sur la côte un écosystème de type méditerranéen, où règnent les forêts. En hauteur se trouvent des forêts de chênes et steppes, caractéristiques de la période entre - et - à climat continental. Plus bas, caractéristique du début - se trouvaient des steppes de pistachiers et amandiers, et des graminées comme le seigle ou l'engrain, dû à un climat plus humide bien que rare en pluies. Enfin, des zones arides et semi-désertiques étaient aussi présentes. [...]
[...] Les risques de la vie nomade entre le besoin de résistance et les attaques extérieures (comme celle des animaux sauvages) s'estompent clairement. Les anciens peuvent demeurer en vie, les enfants peuvent naître et auront une sécurité matérielle et nutritive, par l'abondance des ressources, les femmes enceintes seront moins affaiblies par la marche nomade. Ainsi, par l'apport des plantes, plus riches, et la stabilisation dans un lieu fixe, les plus faibles peuvent rester et une notion nouvelle de rapports humains, pour se restreindre et ne pas dire notion de sentiments, prend forme. [...]
[...] La première forme de four va naître et la pâte utilisée encore dans les pays du Proche-Orient va se faire, sous forme de galettes. Quant aux légumineuses, elles pourront être utilisées sous forme de soupes. Changements du mode de vie On pourrait revenir sur la question première posant le problème de la néolithisation, à savoir si toutes ces nouveautés sont une révolution de techniques, ou un processus d'évolution, arrivant les unes à la conséquence des autres. Peut-être faut-il voir la domestication des plantes comme processus isolat des autres inventions pour mieux en comprendre son fonctionnement, et en faire de même pour le reste. [...]
[...] Les steppes semi-arides recouvrant les contreforts du Zagros, la haute Mésopotamie syrienne (Djézireh) et son prolongement en Turquie et à l'ouest de l'Euphrate, et enfin la dépression du Jourdain et le Néguev constituent le véritable épicentre de la néolithisation, à laquelle ne participeront, au moins dans un premier temps, ni la Syrie littorale, ni l'Anatolie, ni la basse Mésopotamie. Cette zone steppique [ . ] a bénéficié de conditions naturelles exceptionnellement favorables à la néolithisation, dont l'une est la présence de plantes sauvages, céréales (blé et orge) ou légumineuses (pois, lentilles) déjà consommables avant l'apparition de leurs versions domestiques. Ses attributs sont tels qu'un milieu naturel varié et diversifié. On retrouve du Liban à la Syrie des passages de bandes montagneuses, plus humides, à plaines désertiques et donc sèches. [...]
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