Différenciation des sexes par les neurosciences, déterminisme génétique, phrénologie, neurobiologie, asymétrie hémisphérique, différences cognitives, Doreen Kimura, reconnaissance des émotions, socialisation de l'enfant, dépression, logiques de reproduction, évolution du cerveau, grossesse
Skuse James et Jacobs dans leur papier publié en 1997, nommé "Evidence from Turner's syndrome of an imprinted Xlinked locus affecting cognitive function" déclaraient, à propos desdites bases génétiques de l'intuition féminine que "dans la seconde moitié du vingtième siècle, le combat pour l'égalité des sexes a eu tendance à réduire le rôle des facteurs biologiques dans les différences psychologiques entre hommes et femmes. Nous disposons pour la première fois d'une preuve de la localisation d'un gène impliqué dans les différences de comportement entre les sexes, ce qui remet en question la croyance dominante selon laquelle les différences entre les sexes sont largement déterminées par des facteurs culturels".
Ainsi, il y aurait, dans la différenciation des sexes, l'implication d'un déterminisme génétique ; cette théorie est apparue dans le sillage de la phrénologie et de la crâniométrie au XIXe siècle qui, en mesurant physiquement le crâne ou le cerveau, a démontré des inégalités entre les sexes. De cette façon, différents travaux relatent cette distinction neuroscientifique des deux sexes ; travaux que nous allons présenter ici.
[...] s du neurosexism, qui forge nos identités sexuées. L'enfant apprend progressivement — avec la stimulation et le développement de différentes capacités cérébrales — à s'identifier à l'un des deux sexes Cela se réalise, car l'enfant est plongé, dès la naissance, dans un environnement sexué, genré (couleur de la chambre, jouets, etc.). Par ailleurs, l'entourage n'a pas le même comportement avec l'enfant en fonction de son sexe Ainsi, toutes ces interactions agissent sur la plasticité cérébrale, et font que l'enfant développe certaines aptitudes, certains goûts, conformément aux modèles de féminité et de masculinité véhiculés dans la société Un exemple concernant les aptitudes à priori prédéterminées par la génétique selon les neurosciences, que les féministes révoquent : le postulat selon lequel les garçons seraient plus doués pour les mathématiques. [...]
[...] Parallèlement, l'activité de leurs cerveaux était analysée. Comparativement, les élèves de 2e année avaient de moins bons résultats que ceux de 3e année, ces derniers ayant une activité cérébrale plus importante dans les zones concernées. De même, chez les adultes, c'est l'expérience professionnelle qui épaissit le cortex des régions utilisées lors de la manipulation de nombres et la représentation spatiale, selon une étude d'Aydin en 2007 [« Increased Gray Matter Density in the Parietal Cortex of Mathematicians »]. En bref, les féministes dénonçant ce neurosexism dénoncent un jugement moral réalisé par les scientifiques devant les enquêtes réalisées par IRM. [...]
[...] Ainsi, Albert Gordon et Ann Kring, de l'Université Vanderbilt, ont montré que plus les femmes obtiennent des scores élevés à des tests de « rôle social féminin », plus elles expriment leurs émotions (ces tests reflètent le stéréotype du rôle traditionnel de la femme : s'occuper des enfants, ménage, courses De plus, dans l'expérience décrite précédemment (reconnaissance de la peur ou du dégoût), lorsque le sujet ne reconnaît pas l'émotion présentée, il aura tendance à répondre, quel que soit son sexe « dégoût » si le visage est celui d'un homme et « peur » si c'est celui d'une femme. Ces résultats peuvent être mis en relation avec une expérience connue « bébé X ». Cette étude, effectuée par Sur Zalk, Phyllis Katz et Carol Seavey, de l'Université de New York, ont remarqué que lorsqu'on projette une bande vidéo dans laquelle un enfant de trois mois semble perturbé et bouleversé, si l'on présente cet enfant comme un petit garçon alors l'émotion de l'enfant est associée à de la colère. [...]
[...] Ces maladies peuvent apparaître à un âge différent selon le sexe (comme la bipolarité), présenter des symptômes différents (dépression ou schizophrénie) ou nécessiter un traitement différent comme nous l'avons vu avec la dépression. Au lieu d'effacer à tout prix le genre, de nombreux chercheurs préconisent de prendre en compte ces réactions différenciées pour ensuite adapter au mieux les traitements. III. Sexualité et logiques de reproduction dans les neurosciences A. Des préférences sexuelles déterminées ? Le cerveau des hommes et des femmes est différent, et ce dès le développement embryonnaire. [...]
[...] Mais, ces différences sont-elles biaisées par la menace du stéréotype ? Des chercheurs américains — Spencer, Steele et Quinn en 1999 — ont donné un test à réaliser à des étudiants hommes et femmes, sur des éléments graphiques. Dans certaines conditions, ils indiquaient « ceci est un test de géométrie » (sachant que les femmes étaient considérées comme étant — à priori — moins bonnes en mathématiques) : ainsi, la performance des femmes était bel et bien inférieure à celle des hommes. Dans une autre condition expérimentale, en testant les sujets avec le même test, ils indiquaient qu'il s'agissait d'un test « de dessin et de graphisme » (où il n'y avait pas de différence à priori) : et, dans ce cas-là, les résultats étaient égaux entre les sexes. [...]
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