De nombreuses études ont jusqu'alors démontré que les chimpanzés dans leur habitat naturel montrent une communication sociale déjà élaborée fondée sur des gestes, des manipulations d'objet ou des expressions faciales. Les chimpanzés ont un système de vocalisation naturel qui semble avoir certaines composantes référentielles, comme par exemple les cris d'alarme informant leurs congénères d'un type particulier de danger.
En dépit de tout cela, la communication chez les grands singes n'est pas homologue à celle des humains et ce, pour plusieurs raisons : elle est essentiellement affective, au lieu d'être cognitive et référentielle comme pour le langage humain, et contrôlée par des structures sous corticales, alors que le langage humain est essentiellement cortical.
Il est important d'étudier les vocalisations des primates non humains afin de mieux comprendre les théories d'évolution du langage chez l'être humain. Les primates non humains ont la capacité cognitive de produire et de répondre à un ensemble de stimuli extérieurs. Ils peuvent notamment prévenir leurs congénères de la présence de prédateurs, à l'aide de cris d'alarme.
Ceci se vérifie chez différentes espèces de primates. Chez les singes diana et les cercopithecus campbelli, l'étude des vocalisations est particulièrement intéressante ; en effet, les cris d'alarme diffèrent, au niveau de leur fréquence et de leur nombre, selon la nature du prédateur, léopard ou aigle royal, c'est-à-dire prédateurs terrestres ou aériens. Chez certaines espèces de lémuriens, il existe un système de cris d'alarme mixte, à la fois basé sur l'urgence et sur un système référentiel fonctionnel.
Cette étude montre l'évidence de l'existence d'un système évolué de communication à travers les cris d'alarme chez les primates non-humains.
[...] Les primates non humains ont la capacité cognitive de produire et de répondre à un ensemble de stimuli extérieurs. Ils peuvent notamment prévenir leurs congénères de la présence de prédateurs, à l'aide de cris d'alarme. Ceci se vérifie chez différentes espèces de primates. Chez les singes diana et les cercopithecus campbelli, l'étude des vocalisations est particulièrement intéressante ; en effet, les cris d'alarme diffèrent, au niveau de leur fréquence et de leur nombre, selon la nature du prédateur, léopard ou aigle royal, c'est-à-dire prédateurs terrestres ou aériens. [...]
[...] Ethology 763-777. Fichtel C., Kappeler P Anti-predator behavior of group-living Malagasy primates: mixed evidence for a referential alarm call system. Behavioral Ecology and Sociobiology. Riede T., Zuberbühler K The relationship between acoustic structure and semantic information in Diana monkey alarm vocalization. Acoustical Society of America 1132-1140. Zuberbühler K Predator-specific alarm calls in Campbell's monkeys, Cercopithecus campbelli. Behavioral Ecology and Sociobiology. [...]
[...] Jusqu'à présent l'ensemble des études ont révélé que, dans certains contextes, les primates non-humains sont capables de provoquer des changements au niveau de leurs vocalisations dans le but d'encoder des évènements importants de leur environnement; une habilité plus qu'évidente et efficace, depuis longtemps démontrée chez l'Homme. Par ailleurs, cette étude révèle également une flexibilité illimitée au niveau des possibilités d'apprentissage des cris par les primates non- humains car ces derniers peuvent apprendre à utiliser efficacement les cris d'autres espèces, primates ou non. Par exemple, les circopithecus diana comprennent la signification et la cause essentielle des cris d'alarme des circopithecus campbelli, des cris des pintades, ainsi que les différents cris des chimpanzés (Zuberbühler 2000). [...]
[...] Nous nous attendons à trouver des différences dans la structure des cris d'alarme selon que le prédateur soit aérien ou terrestre. Pour vérifier cela, nous avons principalement eu recours à l'enregistrement des cris d'alarme des singes émis en réaction à la diffusion d'enregistrement de cris de prédateurs. II/ Matériel et méthodes Nous nous sommes particulièrement intéressées à trois espèces de primates non-humains : les lémuriens (et plus précisément les redfronted et les sifakas), les cercopithecus campbelli et les cercopithecus diana. [...]
[...] Ces cris d'alarme vont donc être différents (fréquence, amplitude, ) selon la nature du prédateur, celle-ci étant étroitement liée au degré de menace. Cependant, il est important d'affirmer que les vocalisations utilisées par les primates les plus évolués, pour affirmer leur dominance ou prévenir le groupe de la présence d'une menace, sont très limitées et utilisées dans des situations très stéréotypées comparé au langage humain. Aucune donnée ne permet actuellement d'affirmer que la communication chez les singes se rapproche du langage humain avec ses possibilités associatives quasi infinies de production de significations. [...]
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