L'étude de l'action des rayonnements, et en particulier des rayonnements "ionisants", sur les êtres vivants est l'objet de la radiobiologie. Ces effets étant en relation directe avec la quantité d'énergie absorbée par les tissus irradiés, des unités spécifiques ont été définies.
Ces rayonnements perdent leur énergie en arrachant des électrons à la couche périphérique des édifices atomiques de la matière qu'ils traversent.
Les rayonnements ionisants font partie de l'environnement naturel de l'homme. Ils proviennent des matériaux de l'écorce terrestre, des radioéléments présents dans l'air, dans l'eau, dans les aliments, et du rayonnement cosmique.
[...] Les muqueuses intestinales s'ulcèrent plus ou moins profondément. L'action sur le cristallin peut aboutir à une cataracte, plusieurs années après l'irradiation. En ce qui concerne les organes génitaux, les effets se traduisent par une stérilité temporaire ou définitive ; l'altération des cellules germinales (c'est-à-dire participant à la reproduction) est à l'origine de mutations, généralement néfastes. L'embryon et le fœtus sont extrêmement sensibles aux rayonnements ; il en résulte des malformations et des troubles du développement Les effets aléatoires Ce sont des effets dont la probabilité d'apparition dans une population irradiée augmente avec la dose reçue. [...]
[...] Leur interprétation est difficile. En effet, le cancer est une cause importante de mortalité dans les populations prises comme référence. Ainsi, ils sont à l'origine de 23% des décès en France en 1988. Les conclusions de ces études sont les suivantes : * l'exposition à de fortes doses de rayonnements augmente la probabilité de certains cancers ; * la fréquence des cancers est très variable d'un tissu à l'autre pour une même dose de radiation. Après des doses supérieures à 1 Gy, des enquêtes ont montré une augmentation de l'incidence de certains cancers : thyroïde chez l'enfant, sein, leucémie ; * les cancers radio-induits apparaissent après un certain temps de latence* à 10 ans pour les leucémies, jusqu'à 40 ans pour d'autres cancers) ; * la fréquence des cancers dans une population varie en fonction de la dose reçue. [...]
[...] La chute des cheveux et des poils est typique des conséquences de l'irradiation et c'est également pour cette raison que les enfants et les fœtus sont les plus sensibles. Les mutations de gènes peuvent être dominantes (se manifestent chez les enfants de ceux qui les ont subies) ou récessives (se manifestent si les deux parents sont porteurs de la même mutation). Les leucémies, cancers et défauts génétiques dus aux rayonnements ionisants ne sont pas différents de ceux dus à d'autres causes. [...]
[...] L'irradiation des organes génitaux peut entraîner chez l'homme une stérilité temporaire (entre 2 et 6 ou définitive (équivalents de dose supérieurs à 8 Sv) Effets génétiques et cancérigènes Si les cellules touchées sont les gamètes, on peut provoquer des avortements spontanés, des défauts génétiques, ou des malformations des descendants. Le rayonnement contribue à augmenter le nombre de gènes altérés. C'est ce qu'on appelle le fardeau génétique. Si la cellule dont l'ADN a été endommagé n'a pas été tuée ou stérilisée, ses filles acquièrent le même dommage. Elles seront perçues comme des intruses et donc, normalement, détruites par le système immunologique. Si cela ne se produit pas, des cellules incontrôlées peuvent alors croître Dans les tissus environnants ou ailleurs dans le corps, c'est un cancer. [...]
[...] Les différentes irradiations 1. L'irradiation unique à forte dose Pour l'homme, une irradiation de tout le corps en une dose unique de 400 à 800 rems a de fortes chances d'entraîner la mort en l'espace d'une quinzaine de jours, dans des conditions souvent atroces. Une dose supérieure à rems se manifeste immédiatement par des atteintes du système nerveux central, et la mort survient inexorablement en quelques jours. Pour des doses inférieures à 100 rems, les troubles sont peu discernables, mais des séquelles peuvent se manifester après plusieurs années L'irradiation répétée à faible dose Elle se traduit par des effets tardifs, après plusieurs années : atrophie et sclérose de la peau, risques de cécité par cataracte, anémie, leucémie ; les risques de cancers sont grands ; on constate un vieillissement prématuré et un raccourcissement de la durée de vie. [...]
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