Clonnage
Le clonage est une technique qui permet, par exemple, d'obtenir des animaux sans passer par la reproduction sexuée c'est à dire sans la rencontre de deux gamètes. Autrement dit le clonage est une reproduction asexuée.
Il part d'un principe simple et consiste à remplacer, in vitro, le noyau d'un ovule par le noyau d'une cellule de l'organisme à cloner. Cela veut dire que l'on prélève des cellules chez l'individu à cloner, qu'on en extrait un noyau, et qu'on l'injecte dans l'ovule de la donneuse. L'information génétique chez un être vivant est contenue dans le noyau de cellules de son organisme, c'est pourquoi l'individu ou la cellule clonée sera génétiquement identique à l'individu sur lequel on a prélevé le noyau. A l'inverse, il n'aura aucun lien de parenté, génétiquement parlant ni avec la mère donneuse d'ovule, ni avec l'éventuelle future mère porteuse. Néanmoins, l'ovule de la donneuse est évidemment absolument nécessaire à la formation d'un embryon. Après avoir injecté le noyau dans l'ovule, ce dernier est stimulé grâce à un choc électrique. L'ovule ainsi " électrisé " se divise et le processus de vie s'enclenche. La question que l'on se pose immédiatement est alors peut-on cloner sans risque ? Et est ce possible d'appliquer le clonage à l'Homme ?
Note obtenue : 16
[...] Les avis sont encore plus divergents lorsqu'on aborde le clonage thérapeutique. Il n'empêche que l'idée même du clonage a toujours exercé une fascination naturelle chez les hommes. L'attrait de l'argent et le quasi envoûtement que provoquerait la naissance d'un autre soi-même sont désormais des motivations qu'il ne faut en aucun cas sous-estimer . On peut donc espérer que si le clonage (par exemple à des fins thérapeutiques) est un jour réalisé, ce ne sera pas par des apprentis sorciers mais par des scientifiques crédibles, mûs par leur sagesse et leur humanité. [...]
[...] En effet, les avis des spécialistes divergent : si certains sont convaincus de l'avenir d'une telle pratique, d'autres sont beaucoup plus sceptiques quant à sa réalisation. Les maigres résultats obtenus jusqu'alors paraissent infimes comparés à l'ampleur des moyens financiers et techniques mis en œuvre dans les pays le permettant. Les mentalités, pour l'instant encore majoritairement réfractaires au clonage pourraient bien entendu évoluer. Enfin, ces questionnements demeurent tout aussi incertains au niveau juridique : chaque pays est maître de sa législation, ce qui conduit à de réelles disparités. [...]
[...] IV Le clonage chez les humains ? Qu'en est-il de la perspective de cloner un jour un être humain? Si la technique est théoriquement simple, la pratique chez les animaux montre d'ores et déjà qu'il existe malgré tout bien des échecs. Nombre d'animaux nés par cette technique ont souffert de problèmes respiratoires et circulatoires, probablement dus au fait que, comme il s'agissait d'un noyau adulte, la réouverture de tous les programmes n'a été que partielle dans le cytoplasme de l'ovule. [...]
[...] Les clones sont en effet souvent gravement atteints : défauts cardiaques, retards de développement, dysfonctionnement du système immunitaire, problèmes de poumons, obésités soudaines à partir d'un stade de développement, arrêts du développement d'embryons ou de fœtus . En somme, moins de des tentatives de clonage réussissent. Selon des spécialistes du clonage et des biologistes du développement, le processus de clonage semble entraîner l'altération de gènes, d'où la survenue d'un nombre indéterminé de problèmes imprévisibles à n'importe quel moment du développement. Dans ces conditions et jusqu'à résolution des problèmes, il paraît hors de question de cloner des êtres humains, car cela serait beaucoup trop risqué . [...]
[...] Cette question s'applique au clone reproductif, et concerne son statut familial, qui serait bien difficile à établir. En effet, théoriquement, il pourrait avoir cinq mères: la mère donneuse du noyau (celle sur laquelle on prélève les cellules), la mère cytoplasmique (ce qui créerait une nouvelle notion de parenté), la mère porteuse (la femme enceinte), la mère qui élève le nouveau-né et la mère génétique (mère de la personne qui a donné le noyau, c'est-à-dire la grand-mère). Quant au père (si le donneur de noyau est un homme), ne faudrait-il pas plutôt le considérer comme son jumeau? [...]
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