La biomasse est la masse totale de la matière vivante, végétale et animale, sur la Terre. Selon certains auteurs, la biomasse serait restée pratiquement constante de la fin du précambrien jusqu'à nos jours.
Au sens strict, le mot biomasse désigne la totalité de la matière vivante dans un espace donné. Le succès de ce terme est dû aux préoccupations actuelles de l'humanité, soucieuse d'assurer à l'avenir son approvisionnement en matières premières et en énergie, ainsi qu'à sa volonté d'utiliser de façon avisée la biosphère; en effet, on considère, parfois à tort, comme non polluante l'utilisation des produits de la vie, sources toujours renouvelées de matières utiles. La production annuelle de matière vivante est considérable : on l'a évaluée à environ 170 milliards de tonnes, c'est-à-dire 10 fois l'énergie totale consommée dans le monde et environ 200 fois l'énergie que recèlent nos aliments. Le rôle de la biomasse dans l'économie de la planète ira donc croissant. Mais les usages sont si multiples qu'ils peuvent entrer en concurrence les uns avec les autres: énergie, matériaux, alimentation. En outre, la biomasse n'est pas récoltable dans sa totalité; en effet, l'interdépendance des espèces vivantes exige impérieusement la conservation des sols et celle des biotopes. Aussi les espoirs mis dans la biomasse ne sont-ils pas exempts de contradictions.
[...] Mais il existe une autre voie d'utilisation énergétique du bois: sa transformation en combustibles liquides, pour laquelle trois types de procédés sont possibles: La pyrolyse hydrogénante, sous forte pression, donne un combustible à trop forte teneur en oxygène ( à 8 La gazéification constitue par elle-même une voie d'utilisation énergétique du bois. Suivie d'une conversion chimique, elle conduit au méthanol, dont l'intérêt comme carburant est confirmé. En outre, à partir du mélange gazeux fourni par la gazéification, on peut produire des alcools supérieurs, et même des hydrocarbures. [...]
[...] III) La biomasse végétale aquatique Le milieu aqueux, non destiné a priori aux productions alimentaires et donc entièrement disponible au développement et à l'utilisation d'une biomasse, se prête, par ailleurs, à des rendements extraordinaires en raison de la stabilité de la température et de la facilité de migration vers la plante des éléments nutritifs indispensables. En réalité, la prolifération des plantes aquatiques constitue souvent une catastrophe tant pour la navigation que pour l'irrigation (canaux obstrués). Ainsi le fleuve Congo a-t-il été, en quelques années, envahi par la jacinthe d'eau (Eichhornia crassipes), dont la production peut dépasser 15 t à l'hectare par mois. Encore faut-il évaluer, outre l'élimination (difficile à calculer), la perte sous-jacente en plancton, donc en poisson. De plus, cette plante concentre certaines pollutions. [...]
[...] Aussi les espoirs mis dans la biomasse ne sont-ils pas exempts de contradictions. Parler de «biomasse annuelle» peut être dangereux ou fallacieux: lorsqu'il y a production, il faut savoir sans ambiguïté les conditions de calcul de cette production. Dans la biomasse forestière, par exemple, on ne devrait pas inclure la litière des feuilles sèches, mais seulement les micro- organismes qui la consommeront; dans la pratique, il faut étudier ensemble la matière vraiment vivante et les cadavres et déchets naturels, en outre distinguer la biomasse sèche de la biomasse humide: l'eau est un constituant essentiel de la matière vivante; or, d'une part, l'efficacité de l'égouttage est difficilement chiffrable, d'autre part, la dessiccation provoque des décompositions par action enzymatique, propre ou bactérienne, et une élévation de température. [...]
[...] Celle d'une population d'algues unicellulaires ou de bactéries varie d'une heure à l'autre et dépend étroitement des remaniements continuels de la matière vivante. L'espace de référence peut être un volume: on parle en ce cas de biovolume, ou une surface: biomasse à l'hectare d'une forêt, d'une plantation, etc. Le biovolume doit être considéré comme une biomasse humide qui comprendrait des espaces vides, puisqu'une enveloppe théorique la limite. La biomasse végétale des milieux terrestre et aquatique est élaborée par photosynthèse sous l'action du soleil. [...]
[...] Le succès de ce terme est dû aux préoccupations actuelles de l'humanité, soucieuse d'assurer dans l'avenir son approvisionnement en matières premières et en énergie, ainsi qu'à sa volonté d'utiliser de façon avisée la biosphère; en effet, on considère, parfois à tort, comme non polluante l'utilisation des produits de la vie, sources toujours renouvelées de matières utiles. La production annuelle de matière vivante est considérable: on l'a évaluée à environ 170 milliards de tonnes, c'est-à-dire 10 fois l'énergie totale consommée dans le monde et environ 200 fois l'énergie que recèlent nos aliments. Le rôle de la biomasse dans l'économie de la planète ira donc croissant. Mais les usages sont si multiples qu'ils peuvent entrer en concurrence les uns avec les autres: énergie, matériaux, alimentation. [...]
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