Par définition, la Biologie est la science de la vie. Pourtant le biologiste a le plus souvent devant lui, comme objet d'observation, le mort. Voilà donc, pour commencer, un paradoxe, celui selon lequel la science de la vie use de la médiation contradictoire du mort. Certes, on pourrait ici objecter qu'un certain nombre d'observation, en biologie, se font directement sur des êtres vivants. Toutefois, même dans ces cas, les biologistes n'a pas affaire à la vie, mais seulement au vivant. On le voit donc, la vie, comme objet de la Biologie, n'est pas présentable dans sa pureté (...)
[...] La première méthode est, à la fois, peu pratique et contradictoire. Elle est peu pratique parce que, pour chaque animal, il faudra répéter quantité d'informations relatives à tous les autres animaux ( par exemple, à propos des fonctions de métabolisme, de reproduction, etc . ) ; elle est surtout contradictoire parce que si l'on veut éviter d'étudier plusieurs fois les animaux appartenant en fait à la même espèce, il faut d'abord classer les animaux. Or, pour classer les animaux, il faut considérer non pas leur aspect extérieur, mais les organes pour lesquels ils accomplissent telle ou telle fonction. [...]
[...] Certes, on pourrait ici objecter qu'un certain nombre d'observation, en biologie, se font directement sur des êtres vivants. Toutefois, même dans ces cas, les biologiste n'a pas affaire à la vie, mais seulement au vivant. On le voit donc, la vie, comme objet de la biologie, n'est pas présentable dans sa pureté( cf. l'imprésentabilité de l'être mathématique Sans doute, les difficultés qui tournent autour de la réalité qu'est la vie viennent de ce que la vie est d'abord un concept philosophique avant d'être l'objet de la science. [...]
[...] Le discours finaliste recouvre ainsi le troisième domaine de la métaphysique : la cosmologie. En effet, la métaphysique stoïcienne affirmait déjà de l'univers qu'il est un ''grand animal'' : de même la métaphysique de Leibniz interprète le monde selon le principe de ''l'harmonie universelle et préétablie''. Mais de plus, si l'on considère la nature selon le motif de la finalité externe, il faut alors observer que, dans ce système organique, un être tient une place privilègiée : c'est l'homme, qui a besoin de toute la nature à son service, mais qui n'est d'aucun secours pour la nature. [...]
[...] Il est donc nécessaire de choisir la seconde méthode et de commencer par l'examen des caractères communs. Cet examen suppose que soit d'abord étudiées les fonctions accomplies par l'organisme animal. C'est dire que la biologie reconnaît d'emblée la nécessité d'interroger les produits de la nature comme s'il agissait des produits de l'artifice humain ; la biologie commençante affirme, comme condition de sa propre possibilité, la priorité de la cause finale La priorité de la cause finale en biologie : La détermination d'une partie animale, c'est-à-dire d'un organe, appelle comme première question : en vue de quoi est l'organe ? [...]
[...] Or le mécanisme, comme on vient de l'indiquer, conduit nécessairement la biologie à manquer son objet qui est la vie. On est donc alors devant ce choix bien étonnant : ou bien rendre compte de la vie en n'étant plus scientifique, ou bien être scientifique en ne rendant pas compte de la vie. L'opposition du finalisme et du mécanisme aboutit ainsi à cette alternative impossible entre le discours non scientifique et la science muette. La solution kantienne au problème du jugement téléologique : Face à l'impasse théorique que l'on vient de résumer, Kant rappelle tout d'abord que, si l'on ne peut pas connaître les trois objets métaphysiques ( âme, totalité du monde, Dieu rien n'est interdit de les penser. [...]
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