Il suffit de mentionner le nom « absinthe » pour se rendre compte de la magie qu'exerce ce mot dans l'esprit des gens. Avant tout, « absinthe » est évocateur d'un alcool puissant, un alcool prisé par les artistes qui, au mieux, rend créatif, au pire, rend fou, mais « absinthe » est également synonyme d'interdiction et d'illégalité. Pourtant, l'absinthe est avant toute chose une plante duveteuse, peu décorative, presque une mauvaise herbe qui pousse au bord des chemins un peu partout dans le monde et qui possède des caractéristiques originales propres à son espèce. Portons plus loin notre analyse et nous verrons que l'absinthe si connue et si controversée est porteuse d'aspects physiologiques particuliers, spécialement la capacité de mettre en place un métabolisme terpénique unique et de synthétiser entre autres le fameux « poison » qui l'a rendue si célèbre, la thuyone. Absinthes d'aujourd'hui et absinthes d'hier, son histoire est longue et mouvementée, ce que démontrent les innombrables textes, affiches, vaisselles qui lui sont consacrés. Si l'absinthe s'est longtemps tue, elle peuple toujours l'imaginaire des gens et n'a pas fini de faire parler d'elle.
[...] Le métabolisme de la α-thuyone est à l'heure actuelle encore inconnu chez l'homme. Autres composés présents dans l'absinthe et rôles VII] Il existe en plus de la thuyone des agents très amers dans la plante et dans l'huile essentielle: absinthine (figure anabsinthine (narcotique analgésique du même groupe que la codéine), artabsine (pro-azulène).Ces composés améliorent les fonctions digestives en stimulant le fonctionnement de la vésicule biliaire. Dans la liqueur d'absinthe, on trouve donc deux composés aux effets contradictoires : la thuyone, intoxicante, excitante et désinhibante et l'alcool, dépresseur et sédatif. [...]
[...] Après une chaîne de réactions, est élaboré un dérivé à 5 atomes de le diphosphate d'isopentényle, forme biologiquement active de la molécule isoprénique. Elongation de la chaîne isoprénique Les trois compartiments (cytoplasme, plastes, mitochondries) peuvent convertir l'IPP en composés terpéniques. L'élongation de la chaîne isoprénique conduisant à tout l'éventail des composés terpéniques à et 30 atomes de C est ensuite permise par des systèmes enzymatiques membranaires : une isomérase et une ou plusieurs prényltransférases. En effet, la première étape correspond à l'isomérisation de l'IPP en diphosphate de diméthylallyle (DMAPP), réaction réversible catalysée par une isopentyl diphosphate isomérase (figure 12). [...]
[...] Leur originalité réside dans la configuration interne complexe de l'exine en columellae-tecta Formule florale : + + + Le fruit (figure est un akène (fruit sec indéhiscent) de 1 à 2 mm, glabre et sans pappus (touffe de poils également appelée aigrette qui apparaît chez les Composées par modification du calice, servant de parachute aux graines), à dissémination barochore (dissémination des graines par gravité, à proximité immédiate de la plante mère). Figure 7 : Planche légendée de Artemisia absinthium (production personnelle) Passage de la mauvaise saison Cette plante est vivace par ses racines : elle possède un rhizome dur et renaît au printemps. [...]
[...] Dans le principe des cultures associées, plantées sur le bord des cultures, la grande absinthe, par ses sécrétions racinaires contenant de l'absinthine, exerce une inhibition sur la croissance des plantes environnantes et des adventices : elle constitue un vermifuge efficace. Il existe environ 250 espèces d'absinthe, dont la petite absinthe Artemisia pontica, utilisée dans le processus de coloration de la liqueur d'Absinthe, plus difficile à cultiver et beaucoup moins amère. Répartition géographique Artemisia absinthium est d'origine eurasiatique. Elle s'étend maintenant dans tout l'hémisphère nord, sous climat tempéré (Europe, Asie, Afrique, Amérique). [...]
[...] Fleurs, fruits et reproduction La grande absinthe fleurit de juin/juillet à septembre. La récolte pour la fabrication de l'absinthe a lieu quand les fleurs commencent à éclore (l'huile essentielle se charge en composés actifs au moment de la floraison). La plante porte des petites fleurs de 1 à 2 mm de diamètre, peu décoratives, jaunes, tubulaires et réunies en capitules, petites boules de 3 à 4 mm de diamètre (figure eux-mêmes réunis en panicules ou grappes, feuillées et ramifiées (ce qui forme un épi de capitules Les fleurs sont actinomorphes et généralement composées de 5 pétales soudés (gamopétales) et pointus. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture